lundi, février 09, 2015

OLYMPIQUE LYONNAIS / PSG - Bruno DERRIEN : Le pénalty est toujours à retirer

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 09/02/2015 : Bruno Derrien rappelle la règle sur les penalties, sachant qu'aucun ne serait validé du premier coup si les arbitres s'en tenaient au strict règlement. Notre consultant évoque également l'attitude du Guingampais Angoua.

"Réglementairement parlant, c’est la loi 14: quand il n’y a que des attaquants qui entrent dans la surface avant l’exécution du tir et que le penalty est marqué, c’est bien sûr à retirer. Quand ce ne sont que des défenseurs et qu’il y a but, on laisse l’avantage et c’est validé. Et quand c’est simultané, ce qui est très souvent le cas, c’est toujours à retirer ! Quant au gardien, il ne peut pas quitter la ligne tant que le tir n’a pas été exécuté, que le ballon n’est pas en jeu. Il peut bouger latéralement sur sa ligne, mais pas avancer d’un ou plusieurs mètres. Après, lorsque j’arbitrais - il n’y a pas si longtemps - Marc Batta nous disait: ‘Il y a l’acceptable et l’inacceptable.’ L’inacceptable, c’est quand des attaquants sont pratiquement au niveau du tireur, quand le gardien est à deux mètres…

Les penalties sont presque toujours à retirer !

C’est peut-être à l’arbitre de communiquer pour savoir s’il a sanctionné la position du gardien ou du défenseur, il ne l’a pas fait. Parfois, il y a même un partenaire qui entre avant l’exécution du tir et marque après l’arrêt du gardien. On valide le but alors qu’il a tiré un avantage. Normalement, c’est but refusé et coup franc indirect ! M. Turpin a mis la barre haut, ç’aurait peut-être été mieux de le faire dès le début de saison. On annonce la couleur: nous serons extrêmement vigilants et rigoureux sur les penalties. Mais d’entrée de jeu, dès la première ou deuxième journée ! Là, à la 24e journée… A l’époque, pour les penalties contre Yepes et ses tirages de maillot dans la surface, M. Chapron avait sévi dès la cinquième journée.

Si j'étais entraîneur, je passerais un savon à Angoua

Si on appliquait le règlement à la lettre, pas un match ne se terminerait ! Le tête-à-tête avec Cavani, le nombre de joueurs qui l’entourent sans cesse, qui le touchent… Il en expulse un, puis un autre et encore un autre, et on arrête le match: on estimerait que l’arbitre a dérapé. Concernant la main de Blaise Matuidi, c’est le sempiternel débat. On refera le même dans un an, dans deux ans… M. Turpin n’a pas vu d’intention délibérée, d’autres auraient décidé différemment. Il faut que chacun comprenne que les arbitres sont tous différents, ils n’ont pas le même logiciel. Quant à David Luiz sur Yoann Gourcuff, j’ai le sentiment qu’il est déstabilisé et que le défenseur se désintéresse du ballon. Manifestement, il le gêne. C’est une faute bien faite, elle est plus difficile à voir en direct.

M. Turpin a fait ce qu’il a pu. Le match était âpre mais n’a jamais dégénéré. Mais il n’a pas vraiment été respecté, il a été très contesté. D’une manière générale, il faudrait que les joueurs arrêtent d’entourer l’arbitre et de le toucher. Comme à Guingamp, où Benjamin Angoua l’empêche de sortir le carton rouge. C’est lui, déjà, qui avait fait la même chose avec M. Kalt à Montpellier. Il avait été rattrapé par la patrouille après un rapport, ce sera sans doute encore le cas. Il n’a pas retenu la leçon. Si j’étais entraîneur, je lui passerais un savon, comme Laurent Blanc l’a fait pour Marco Verratti. Ils mettent en danger leur équipe. Ça ne sert à rien d’empêcher l’arbitre de faire des mouvements, de coller sa tête contre la sienne… Ce n’est pas tolérable, l’autorité est bafouée.

Edinson Cavani dit qu’il n’a pas fait de faute sur Jallet, il s’approche et reçoit ce carton jaune. Jean-Michel Aulas réclame un rouge mais je ne veux pas commenter ça… Il y a juste besoin d’un climat de sérénité. Il y a de l’enjeu, ça ne sert à rien d’en rajouter. Si Cavani est expulsé, on dit que l’arbitre a dérapé. Et sinon, on dit qu’il a fait preuve de mansuétude. Contre Lens, on avait tous estimé qu’il n’y avait pas d’agressivité dans son geste. Là, à Lyon, il a pris un bon jaune orangé. Enfin, à Rennes, le geste de Mario Lemina existe. J’avais cru voir un coup de pied volontaire d’Ola Toivonen mais Lemina a un mauvais réflexe, il n’a pas à faire ça. Toivonen prend un jaune et Lemina un rouge, c’est plutôt correctement arbitré."


Source : SPORTS.fr