Publié le 25/05/2015 - Consultant pour Sports.fr, Bruno Derrien, qui vient d’être élevé par le Président de la République François Hollande au rang de Chevalier de l’ordre national du mérite, dresse un bilan de la saison de l’arbitrage en France.
"Je voudrais d’abord dire que les matches décisifs, au cours des trois, quatre dernières journées de Ligue 1 concernant la descente comme la course au podium, n’ont pas déclenché de polémique ou d’injustices, et tant mieux. Globalement, l’arbitrage français a été mis sur la sellette, du moins a encore été contesté. On peut regretter les derniers soubresauts de l’arbitrage français qui j’espère ne ravivera pas les querelles du passé, et surtout à quelques semaines de la désignation des arbitres pour l’Euro 2016…
Il faut dire que le climat reste lourd et on doit repartir sur de bonnes bases. C’est ce qui avait été dit au début de la saison écoulée, avec notamment, comme cela existe depuis un bon moment, une charte signée par les capitaines des équipes, mais elle a volé en éclats. On part toujours avec de bonnes résolutions mais avec la réalité du terrain et le contexte, on peut les oublier en route. Ça été une saison compliquée, avec beaucoup de pressions mises sur les arbitres mais n’oublions jamais le facteur humain. Les arbitres sont des hommes, avec des forces et des faiblesses. Les pressions, les attaques ne sont pas justifiées car au final, le foot n’est pas gagnant.
On peut ne pas être d’accord avec un arbitre mais il y a des propos qui sont exagérés. Il y a beaucoup de pression, des matches à enjeux. Alors que faire ? La professionnalisation ? C’est le cas en Angleterre, et on peut le considérer comme semi professionnel en France. Alors peut-être que les arbitres auront plus de temps pour se préparer mais je ne suis pas sûr que les polémiques baisseront. Les footballeurs sont professionnels et il leur arrive de rater un penalty ou un geste facile. Pareil pour un arbitre, c’est une activité humaine.
La goal-line technology sera en place la saison prochaine, c’est bien, ça permet de donner un peu de sérénité aux arbitres dans ce secteur. C’est une avancée, on verra ce qui se passera après. La vidéo ? Platini est contre, il n’est pas le seul. Il veut laisser un aspect humain au football.
Je profite de cette chronique pour vous annoncer un événement qui me tient à cœur. Le 7 juin, je participe et parraine La Littorale à Plougonvelin, dans mon Finistère natal, avec un 10km. Cette action caritative est en faveur de la lutte contre le cancer."
"Je voudrais d’abord dire que les matches décisifs, au cours des trois, quatre dernières journées de Ligue 1 concernant la descente comme la course au podium, n’ont pas déclenché de polémique ou d’injustices, et tant mieux. Globalement, l’arbitrage français a été mis sur la sellette, du moins a encore été contesté. On peut regretter les derniers soubresauts de l’arbitrage français qui j’espère ne ravivera pas les querelles du passé, et surtout à quelques semaines de la désignation des arbitres pour l’Euro 2016…
Il faut dire que le climat reste lourd et on doit repartir sur de bonnes bases. C’est ce qui avait été dit au début de la saison écoulée, avec notamment, comme cela existe depuis un bon moment, une charte signée par les capitaines des équipes, mais elle a volé en éclats. On part toujours avec de bonnes résolutions mais avec la réalité du terrain et le contexte, on peut les oublier en route. Ça été une saison compliquée, avec beaucoup de pressions mises sur les arbitres mais n’oublions jamais le facteur humain. Les arbitres sont des hommes, avec des forces et des faiblesses. Les pressions, les attaques ne sont pas justifiées car au final, le foot n’est pas gagnant.
On peut ne pas être d’accord avec un arbitre mais il y a des propos qui sont exagérés. Il y a beaucoup de pression, des matches à enjeux. Alors que faire ? La professionnalisation ? C’est le cas en Angleterre, et on peut le considérer comme semi professionnel en France. Alors peut-être que les arbitres auront plus de temps pour se préparer mais je ne suis pas sûr que les polémiques baisseront. Les footballeurs sont professionnels et il leur arrive de rater un penalty ou un geste facile. Pareil pour un arbitre, c’est une activité humaine.
La goal-line technology sera en place la saison prochaine, c’est bien, ça permet de donner un peu de sérénité aux arbitres dans ce secteur. C’est une avancée, on verra ce qui se passera après. La vidéo ? Platini est contre, il n’est pas le seul. Il veut laisser un aspect humain au football.
Je profite de cette chronique pour vous annoncer un événement qui me tient à cœur. Le 7 juin, je participe et parraine La Littorale à Plougonvelin, dans mon Finistère natal, avec un 10km. Cette action caritative est en faveur de la lutte contre le cancer."
Source : SPORTS.fr