Publié le 05/07/2015 - L e jeune homme de 34 ans fait partie des 20 arbitres de l'élite française de football pour la saison 2015-2016.
Un sacerdoce. C'est ainsi que l'on pourrait qualifier la belle aventure de Johan Hamel, jeune Montpelliérain de 34 ans, qui vient, pour la première fois, d'accéder à l'élite des arbitres de Ligue 1 de football. Le fruit d'un brillant parcours pour celui qui, dans la vie de tous les jours, dirige depuis une dizaine d'années le centre de formation des apprentis (CFA) de la Fédération régionale des travaux publics (FRTP Languedoc-Roussillon).
Depuis la fin de semaine dernière, il est en stage de pré-saison avec ses dix-neuf autres collègues qui dirigeront les rencontres de Ligue 1 la prochaine saison. Un sacré défi. Mais également une fabuleuse expérience. "J'avais déjà eu l'occasion d'arbitrer en Ligue 1, lorsque la Ligue de football avait fait appel à de jeunes arbitres. C'était en mars 2011, à Marseille. C'était contre Lille et c'est le match qui consacrait quasiment champion de France le club du Nord", racontait-il, il y a quelques mois, lors d'une rencontre informelle.
Ce jour-là, il avait raconté également comment il avait épousé cette carrière, à l'âge de 15 ans. "Mon père, qui était gendarme, m'a dit : “Puisqu'il n'y a plus de service militaire, mets-toi à l'arbitrage, une bonne école de la vie”."
Major 2015 de Ligue 2
Né à Saint-Just, à côté de Lunel, il est rattaché au club de football de Clermont-l'Hérault. Son premier match a lieu dans le Lunellois, en 1997, en tant qu'arbitre de district. Il grimpe ensuite les escaliers de la hiérarchie un à un : arbitre de ligue en 1998, jeune arbitre fédéral en 1999, avec, en point d'orgue, une finale de Gambardella au stade de France Rennes-Strasbourg (avec Yoann Gourcuff dans les rangs bretons), arbitre fédéral en 2004, puis progressivement, jusqu'en fédérale 2 en 2012 (il travaille pour les matches de Ligue 2). C'est en sortant cette année major de Ligue 2, avec 15 points d'avance sur le deuxième, qu'il décroche le droit d'accéder en Ligue 1. Un rêve. "Cela veut dire que je ferai partie des vingt arbitres du haut du tableau alors qu'on est 29 000 en France", expliquait-il lors de la rencontre informelle. Mais surtout, être en haut de la pyramide, c'est aussi devenir éligible à une carrière internationale.
Marié, père de deux enfants, directeur de 300 jeunes apprentis des travaux publics, Johan Hamel savoure cette expérience de la vie, comme la lui a décrite son père. "Être arbitre à ce niveau-là, c'est faire preuve d'un sacré tempérament à absorber les choses. Il faut une qualité supérieure à la moyenne dans l'acceptation des choses. Il faut être rigoureux, ferme et avoir de l'empathie", commente celui qui rend souvent hommage à l'homme qu'il considère comme son "mentor" : Sandryk Biton, le président de la commission régionale des arbitres. "Je lui dois beaucoup", se contente-t-il de glisser.
Le 8 août prochain, le jeune Montpelliérain entamera une nouvelle vie en Ligue 1. Ce sera son premier match, dont il ne connaît bien évidemment pas encore l'affiche. Interrogé rapidement la veille de son départ en stage, il n'a pas souhaité s'étendre sur sa promotion. Tout juste a-t-il rappelé que "l'on est informé du match qu'on va arbitrer seulement quelques jours avant".
Marié, père de deux enfants, directeur de 300 jeunes apprentis des travaux publics, Johan Hamel savoure cette expérience de la vie, comme la lui a décrite son père. "Être arbitre à ce niveau-là, c'est faire preuve d'un sacré tempérament à absorber les choses. Il faut une qualité supérieure à la moyenne dans l'acceptation des choses. Il faut être rigoureux, ferme et avoir de l'empathie", commente celui qui rend souvent hommage à l'homme qu'il considère comme son "mentor" : Sandryk Biton, le président de la commission régionale des arbitres. "Je lui dois beaucoup", se contente-t-il de glisser.
Le 8 août prochain, le jeune Montpelliérain entamera une nouvelle vie en Ligue 1. Ce sera son premier match, dont il ne connaît bien évidemment pas encore l'affiche. Interrogé rapidement la veille de son départ en stage, il n'a pas souhaité s'étendre sur sa promotion. Tout juste a-t-il rappelé que "l'on est informé du match qu'on va arbitrer seulement quelques jours avant".
Un “ami” d’Ibra
Johan Hamel a eu la malchance de croiser, en tant que quatrième arbitre, le chemin de Zlatan Ibrahimovic.
Et à chaque fois, c’était tendu.
La première fois, c’était au Parc des Princes. Il lui a interdit de boire sur la pelouse. Regard noir de Zlatan. "C’est le règlement." La seconde fois, c’était le 15 mars dernier, lors de la fameuse vidéo des insultes du géant suédois. Il était la victime malheureuse du joueur parisien.
Source : MIDI LIBRE