Publié le 27/01/2016 - Willy Delajod va devenir le plus jeune arbitre de Ligue 2 de l’histoire ....
Le Saint-Pierrois Willy Delajod deviendra, fin janvier à 23 ans, le plus jeune arbitre de France à avoir officié en Ligue 2 chez les professionnels. Retour avec lui en mots-clés sur son parcours, sa vision du métier et ses valeurs.
Le Saint-Pierrois Willy Delajod deviendra, fin janvier à 23 ans, le plus jeune arbitre de France à avoir officié en Ligue 2 chez les professionnels. Retour avec lui en mots-clés sur son parcours, sa vision du métier et ses valeurs.
L’annonce
« La chance m’a souri, j’en ai pleinement conscience, mais c’est aussi énormément de travail. Je savoure pleinement, ça a été une merveilleuse surprise. Je suis un homme comblé, heureux. »
Le travail
« L’arbitre est avant tout un athlète à part entière, qui s’entraîne autant que les joueurs, toute la semaine, pour pouvoir être le plus possible lucide sur le terrain. Il y a de plus en amont un gros travail de préparation : analyse des matches, vidéo, connaissances des joueurs et des schémas tactiques pour anticiper les éléments et joueurs clés du match, savoir qui a pris des cartons dans les matches précédents, quelle équipe sera ou pas avec le couteau entre les dents, etc. Pour arriver non pas avec des préjugés, c’est le danger, mais en ayant des idées claires. »
Le jugement
« On nous juge sur plusieurs critères : en gros, le potentiel athlétique, le bagage technique, et la gestion du match : cette dernière partie est très importante, et plus on monte c’est ça, l’homme, les petits détails, qui font la différence. »
La pression
« Plus on monte en niveau, et plus ça va vite, plus il y a d’impact. Mais le plus dur en Ligue 2 ce ne sera pas de s’adapter au jeu ou à la vitesse, mais d’avoir la décision juste au vu du contexte : on est regardés, disséqués, les matches passent à la télé et les erreurs ne passent pas à la trappe. C’est une nouvelle dimension. Je n’ai pas encore été confronté aux médias. Ça ne me fait pas peur mais je me prépare à être chahuté, je sais qu’un jour ou l’autre je vais y avoir droit ! Ce qu’on pense de moi me passe au-dessus de la tête, le but c’est qu’on parle le moins possible de l’arbitrage après les matches ! »
L’attente
« Il y a une impatience de savoir quel sera mon premier match, une excitation. On est tous pareils, du District à la Ligue 1 : l’arbitre attend le lundi la désignation avec impatience. On va plusieurs fois sur le site de la FFF pour savoir, cela fait partie des petites joies du début de semaine ! »
La vie personnelle
« Je travaille à Genève à 60 % dans une société d’import-export. Mon employeur me soutient déjà, et la Ligue 2 ne devrait pas changer fondamentalement les choses : je me déplace déjà partout en France. Il y aura juste une préparation des matches encore plus poussée. »
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