Publié le 27/04/2016 - Des années de polémique ont eu raison de la tradition. Début mars 2016, la vidéo est entrée dans le monde de l’arbitrage du football.
Certes, l’International Football Association Board (IFAB) a décidé d’y aller mollo. Les tests ne commenceront qu’en 2017 et ne concerneront que des phases de jeu bien précises (but ou pas, penalty ou pas, expulsion ou pas, identification d’un joueur à avertir). Mais l’on sait déjà qu’il n’y aura pas de retour en arrière possible. Et ce ne sont pas les critiques de Michel Platini, président suspendu de l’UEFA, qui y changeront quoi que ce soit. Grand arbitre international, Urs Meier justifie le dispositif.
Urs Meier est un ancien arbitre international. A son palmarès, des matchs de Coupe du monde, de l’Euro, de Ligue des champions, dont une finale. Des matchs sensibles, aussi, comme le premier Iran-USA de France 98. Bien que retiré des crampons depuis quelques années, le Suisse reste une référence, notamment en Allemagne où les télévisions se pressent pour recueillir ses analyses. Et sur ce coup, Urs Meier applaudit : « Le football de haut niveau est devenu tellement rapide qu’il génère des situations où l’arbitre ne sait plus si sa décision est juste à 100 %. L’arbitre doit pouvoir se dire : "J’aimerais bien revoir !" C’est une aide évidente et il était temps que les directeurs de jeu puissent en disposer. Mais cela ne doit pas se faire en catimini : le public aussi doit pouvoir revoir l’action sur les écrans du stade, comme au rugby. C’est une manière de l’impliquer. » Et pour le directeur de jeu de se justifier auprès de l’assemblée.
À mort l’arbitre !
Urs Meier parle en connaissance de cause : « Il y a plusieurs moments dans ma carrière où j’aurais souhaité recourir à la vidéo. Mais jamais autant qu’en 2004, lors du quart de finale de l’Euro entre le Portugal et l’Angleterre, quand j’annule le but dans les dernières minutes. » Le souvenir est encore vivace. Urs Meier devait ce jour de juin siffler son dernier match international. Le score est de 1 à 1 et la partie dans sa dernière minute du temps réglementaire. Beckham tire un coup franc et le numéro 6 anglais, Sol Campbell, propulse le ballon de la tête dans les filets portugais. Mais Urs Meier annule le but. Le jeu reprend : prolongations avec un but de chaque côté, puis séance de penaltys qui qualifie le Portugal.....
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