Publié le 06/07/2016 - Il avait quitté les terrains contre son gré, en 2007, un an avant l'âge de la retraite. Aujourd'hui à 17 heures au Palais de l'Elysée, le Brestois Bruno Derrien, ancien arbitre international de football, sera élevé chevalier dans l'Ordre National du Mérite par François Hollande. Et ne cache pas sa fierté.
Comment recevez-vous cette décoration ?
Je pense que le chef de L’État a voulu récompenser mon parcours
d'arbitre, commencé dans les tournois inter-quartiers à Kerbernard, puis
pour l'ASB, où Gilbert Crenn m'a formé. J'ai passé les examens en 1979
et arrêté en 2007. Je pense que c'est un joli parcours. Et puis mes
actions dans l'humanitaire ont sans doute aussi compté : j'ai été
l'arbitre des « black-stars » pour leurs matchs caritatifs, j'ai monté «
le Finistère contre le cancer » avec le cancérologue brestois Philippe
Metges, j'ai participé au tournoi des réfugiés à Paris... Je ne cherche
pas les honneurs, je n'ai rien demandé. Mais je l'accepte avec fierté,
oui.
Y a-t-il pas une forme de revanche, après avoir
été poussé à la retraite et terminé votre carrière dans une forme
d'anonymat, en deuxième division ?
Je n'ai pas l'esprit revanchard et il faut savoir tirer un trait sur le passé. Mais que le plus haut sommet de l'Etat vous récompense ainsi, oui, c'est aussi un beau pied de nez. Quand j'ai appris ça, j'ai pensé à la tête qu'auraient quelques-uns quand ce serait officiel...
L'arbitrage est une vocation courageuse au vu des pressions subies par les hommes en noir. Sont-ils assez protégés ?