Publié le 28/10/2017 - Steven Llewellyn, l'arbitre agressé en septembre, lors du 3e tour de la Coupe de France à Tremblay, témoigne pour la première fois. Il a pansé ses blessures et reprend ce samedi le sifflet.
Victime d'une terrible agression le 10 septembre dernier par des spectateurs lors du 3e tour de Coupe de France entre Tremblay (R 4) et Sénart-Moissy (N 3), l'arbitre Steven Llewellyn (28 ans) reprend son sifflet ce samedi après-midi en Corse pour le match Bastia-Borgo (b) - Aubagne. Cet arbitre Elite régionale — il peut officier en 5e et 6e divisions, en N 3 et R 1 —, qui travaille à la SNCF dans un cabinet d'ingénierie en réparation ou construction d'ouvrage d'art, a su se reconstruire après ce traumatisme. Pour la première fois, il a accepté de revenir sur cet épisode douloureux.
Comment allez-vous ?
Steven Llewellyn. Physiquement ça va mieux. J'ai subi 15 jours d'ITT (interruption temporaire de travail) mais j'ai été arrêté professionnellement pendant trois semaines en raison de mon opération du nez. J'avais une fracture des os propres du nez et une fracture du sinus. Le moral est bon aussi. Je ne suis pas quelqu'un qui baisse facilement les bras et j'ai eu la chance de bénéficier du soutien de ma compagne, de ma famille et de nombreux arbitres dont Patrick Lhermite (NDLR : le patron de l'arbitrage francilien) qui m'a téléphoné de très nombreuses fois.
Que s'est-il exactement passé le jour de cette violence agression ?
Après la qualification de Sénart-Moissy (aux tirs au but), une trentaine de spectateurs ont sauté les grillages pour s'attaquer aux joueurs seine-et-marnais. Ces derniers sont rapidement rentrés au vestiaire. Moi, je discutais avec un joueur de Tremblay lorsqu'une personne m'a asséné un violent coup de poing puis d'autres m'ont tapé sur la tête et l'épaule. J'ai heureusement pu leur échapper. L'un des arbitres assistants, lui, s'est retrouvé inconscient au sol pendant quelques minutes. Cette agression aurait pu être dramatique.
Comment se sont passés les jours suivants ?
Après mon opération, je suis resté chez moi. J'avais des rendez-vous médicaux. J'ai également porté plainte au commissariat de Villepinte. Sur Internet, j'ai trouvé des vidéos de notre agression. Sur Snapchat, j'ai même identifié mon principal agresseur.
Et où en est l'enquête ?...
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