Publié le 04/06/2018 - Mark Clattenburg, ancien arbitre international, s’est livré au jeu « dis moi d’où tu viens, je te dirai quel arbitre tu es » pour le journal THE TIMES....
L’Anglais a passé au crible les spécificités et la manière d’arbitrer des hommes en noir avant la Coupe du monde. Donnant aux trente-deux équipes engagées les clés pour ne pas se faire prendre par la patrouille.
Les arbitres européens laissent jouer
Pour Mark Clattenburg, les arbitres européens, qu’il connait mieux puisqu’il en fut un jusqu’à son départ doré pour l’Arabie Saoudite, vont dans le sens du jeu et le laissent se dérouler plus qu’il y a quelques années. « Ils donnent moins de coups francs que certains arbitres, analyse-t-il. Ils ont réduit les cartons rouges pour privilégier les ''fautes oranges'', entre le jaune et la rouge. (...) Cette approche signifie que vous ne pouvez plus continuer à vous jeter au sol, attendre des coups francs et perdre du temps. »
Les arbitres asiatiques n’aiment pas les contacts
Selon Mark Clattenburg, les arbitres de la confédération asiatique sont très stricts sur l’application à la lettre des règles. « Ils ne supporteront pas les contacts physiques et accorderont plus de coups francs, prédit-il. Chaque petit contact - comme des tirages de maillots dans la surface - leur donne la possibilité de prendre une décision. Avec l’introduction de l’arbitrage vidéo, cela devrait être leur état d’esprit. » De quoi promettre de longues et intempestives interruptions de jeu ?
Les arbitres africains très indulgents
Selon l’ancien arbitre anglais, ses homologues africains laissent la priorité au jeu, parfois trop en se montrant moins intransigeants sur les contacts physiques. « Parfois, vous verrez des tacles les deux pieds décollés mais le jeu se poursuivra, tant qu’ils ne sont pas considérés comme dangereux ou que le joueur n’est pas blessé. Tomber au sol pour chercher une faute ne vous mènera pas très loin. »
Les arbitres sud-américains allergiques aux simulations
S’il y a un point de jeu que les arbitres de la zone CONMEBOL ne supportent pas, ce sont les simulations. « C’est inutile de plonger avec ces arbitres, explique Clattenburg. Ce sont les meilleurs pour détecter une simulation car elle est plus répandue dans leurs championnats nationaux. Ils permettront un peu de contact physique. »
Deux approches pour la zone CONCACAF
Entre les arbitres de l’Amérique du Nord et ceux de l’Amérique centrale, regroupés dans la même confédération (CONCACAF), deux approches se distinguent. « Les arbitres nord-américains sont très semblables aux Européens alors que ceux d’Amérique centrale ressemblent à ceux d’Amérique du Sud. »
L'arbitre anglais n'a pas parlé des arbitres océaniens... Dommage !!
Eric WIROTIUS - ARBITREZ-VOUS