lundi, mai 06, 2019

FFF - DISTRICT DE L'INDRE : La femme qui avait asséné une bouteille de bière sur la tête de l'arbitre au tribunal...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 06/05/2019 - Une femme de 26 ans devait être jugée ce lundi par le tribunal correctionnel de Châteauroux, pour avoir agressé un arbitre de football. Les faits se sont déroulés le dimanche 24 février : ce jour-là, l'US Argy reçoit l'équipe de Poulaines pour un match de troisième division. Le procès a été reporté au 4 novembre car l'avocate de la prévenue était retenue devant une autre juridiction à Bourges.


Cinq points de suture et trois jours d'arrêt de travail

Il est 17 h quand Abdelmajid Kettabi siffle la fin du match au stade d'Argy. L'équipe de Poulaines vient de s'imposer 4 à 1.  Le score est contesté par un supporter, il est très énervé et coupe la route à l'arbitre qui rentre aux vestiaires. Il s'agit a priori d'un footballeur de l'équipe de l'US Argy qui vient de perdre mais qui ne jouait pas ce jour-là.  Il se met à l'insulter et se montre menaçant, selon l'arbitre. "Fils de pute, t'es nul faut que t'arrête l'arbitrage", lui aurait-il lancé.  La buvette n'est pas loin, il y a du monde autour. La compagne du joueur s'approche d'Abdelmajid Kettabi. Il ne la voit pas venir et elle lui assène un coup de bouteille de bière derrière la tête.

L'arbitre tombe par terre, il a le crâne ouvert. Bilan : cinq points de suture et trois jours d’arrêt de travail. Abdelmajid Kettabi affirme que le couple était sous l'emprise de l'alcool, ce qu'ils démettent. Contactée par France Bleu Berry, la femme de 26 ans qui a agressé l'arbitre ne souhaite pas s'exprimer sur cette affaire. Elle est seule à devoir s'expliquer devant le juge ce lundi : aucune charge n'a été retenue contre son compagnon.

Abdelmajid Kettabi espère que justice sera rendue pour ne pas que cela se "répète pour les autres arbitres". Ce Castelroussin de 49 ans se dit encore sous le choc, il a fait des "cauchemars" de son agression.

"Même au travail, parfois je pense qu'il y a quelqu'un : à chaque fois que je marche tranquillement, au bout d'un moment, j'imagine quelqu'un qui va me donner un coup par derrière", confie ce salarié de chez Pyrex.  Il marque une pause : "Ce qui m'est arrivé le 24 février, c'est inoubliable".

Source : FRANCE BLEU