lundi, septembre 14, 2020

FFF / CFA / DTA - #PSGOM - Pascal GARIBIAN : "Jérôme BRISARD n'a fait que son devoir..."

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , , , , , , ,


Publié le 14/09/2020 - Fortement critiqué après PSG-OM, l’arbitre Jérôme Brisard a reçu le soutien du directeur technique de l'arbitrage (DTA), Pascal Garibian, qui assure dans un entretien à l'AFP que les bonnes décisions ont été prises.




Pascal Garibian, le choc PSG-OM s'est terminé avec 14 cartons jaunes et 5 cartons rouges. N'est-ce pas excessif ?

Sur le plan technique, disciplinaire et managérial, on ne peut rien reprocher à Jérôme Brisard. Quand on analyse les cartons distribués, tous sont mérités. N'importe quel arbitre aurait pris les mêmes décisions. Il n'a fait que son devoir, je tiens à souligner son courage et son sang-froid jusqu'au bout parce que le premier devoir de l'arbitre est de protéger l'intégrité physique des joueurs. Dès le début du match, Jérôme a sorti les premiers cartons jaunes pour limiter l'excès d'engagement. Dès la 9e minute, chose assez rare, il a appelé les deux capitaines pour les mettre face à leurs responsabilités par rapport à l'intensité et l'agressivité, et malheureusement il n'a pas été entendu. Il a tenté de faire de la prévention pendant tout le match. Les avertissements, ce sont des sanctions disciplinaires qui se veulent préventives. Force est de constater qu'il n'a pas été entendu.



Quand le directeur sportif parisien Leonardo parle d'un match "hors de contrôle" dirigé par un arbitre qui n'a "pas l'expérience" de tels matchs, vous pensez donc qu'il fait fausse route?

Je laisse aux observateurs leurs commentaires sur le comportement des joueurs et sur qui a perdu le fil. Je tiens à préciser que c'est un arbitre expérimenté, c'est sa 5ème saison en Ligue 1, il est international, a parfaitement dirigé la dernière finale de Coupe de la Ligue et il vient d'être nommé en première catégorie de l'UEFA, l'antichambre du groupe Elite. C'est un arbitre reconnu à l'international et pour nous, il a toute légitimité pour arbitrer nos plus grands matchs.

M. Brisard n'a pas consulté la vidéo sur des mains supposées dans la surface. Y a-t-il eu un dysfonctionnement ?

Le protocole de l'assistance vidéo est clair. Toutes les situations qui entrent dans les quatre cas prévus par l'IFAB (but, penalty, carton rouge ou vérification de l'identité d'un joueur sanctionné) ont été mises en oeuvre. Les mains que vous évoquez ont toutes fait l'objet de contrôle de la part de l'assistance vidéo. Il s'est avéré qu'aucune image ne démontrait qu'il y avait une main sanctionnable qui avait échappé aux arbitres.



Neymar s'est plaint auprès de l'arbitre de propos racistes de la part d'Alvaro Gonzalez dès la première période. Que peut faire un arbitre dans un tel cas ? Est-ce consigné dans son rapport ?

Aujourd'hui, je n'ai pas connaissance des rapports. C'est toujours la commission de discipline qui est d'abord destinataire des rapports. C'est à la LFP de communiquer sur ce qu'il en est. Quelque chose qui est dénoncé, avec des éléments concrets, il faut que ce le soit de manière précise, avec l'appui du capitaine. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé.

L'OM en retour a accusé Angel Di Maria d'avoir volontairement craché sur un Marseillais. L'arbitre a-t-il eu connaissance d'un tel fait supposé ?

Cela a fait l'objet d'une recherche par l'assistance vidéo à cette minute-là et elle n'a pas trouvé d'images qui étayaient ce fait-là. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas arrivé, mais il n'y a aucune image vidéo qui de manière probante pouvait étayer ce point précis.

Pascal Garibian reconnaît également que l'OM a été privé d'un deuxième but qui était valable dimanche soir face au PSG.

Le second but inscrit par l'OM ce dimanche contre le PSG "n'aurait pas dû être refusé", a reconnu ce lundi auprès de l'AFP le directeur technique de l'arbitrage français, Pascal Garibian, évoquant une précipitation dans l'usage de l'assistance vidéo (VAR).

Victorieux 1-0 au Parc des Princes, l'OM a inscrit le but du 2-0 après l'heure de jeu par Dario Benedetto mais celui-ci a été annulé pour une position de hors-jeu préalable de Florian Thauvin, signalée par l'arbitre assistant sans être remise en cause par la VAR.

"Il faut aussi ne pas être trop rapide"

"On va travailler pour analyser le travail de l'assistance vidéo à ce moment-là, mais elle aurait dû corriger la décision initiale de refuser le but", indique Pascal Garibian, qui insiste: "Le second but de l'OM, refusé, n'aurait pas dû l'être".

"L'assistance vidéo aurait dû corriger la décision initiale de l'arbitre assistant qui, en l'espèce, a manifestement refusé à tort un deuxième but", a-t-il encore dit, avant d'inviter le corps arbitral à plus de prudence notamment sur les situations toujours "difficiles" concernant les hors-jeu.

"Cela semble avoir été travaillé trop rapidement. C'est toute la difficulté de l'assistance vidéo. On reproche quelques fois à l'assistance vidéo d'être trop longue, mais il faut aussi ne pas être trop rapide. C'est source d'erreurs", a conclu le responsable de la Direction technique de l'arbitrage.

Source : AFP