Publié le 24/10/2021 - La scène se déroule ce vendredi soir au stade de la Libération ; l’arbitre de la rencontre Ludovic GENEST se blesse, le speaker du stade demande alors si un spectateur dispose d’une licence d’arbitre pour le remplacer…
Robin Malliopoulos, 23 ans, est sorti de l’anonymat ce vendredi soir au stade de la Libération. Arbitre en Régional 3 licencié au club de Cucq, le jeune homme était venu supporter l’USBCO hier soir.
Quand à la demi-heure de jeu, il entend l’annonce du speaker, demandant si un spectateur dispose d’une licence d’arbitre, il hésite : « J’ai d’abord attendu de savoir si un collègue d’un niveau supérieur était dans le stade. Quand j’ai vu qu’il n’y avait personne j’y suis allé. Le but c’est de servir le football et de faire en sorte qu’un match de National puisse reprendre rapidement. »
Ne se baladant pas avec sa carte d’arbitre « il suffisait de connaître son numéro de licence », Robin est accueilli par le trio arbitral du soir : « Ils m’ont dit d’arbitrer comme je le fais chaque week-end, de faire simple comme d’habitude. En tant qu’arbitre de touche, je savais qu’il fallait que je me focalise sur les hors-jeu. »
Ce sera chose faite dès son entrée en jeu, signalant un joueur castelroussin derrière la ligne de défense adverse : « Les meilleures décisions, ce sont celles où on ne réfléchit pas », témoigne-t-il. Pourtant, le jeune arbitre n’était même pas échauffé : « Je me suis concentré pour rentrer rapidement dans mon match. Ce n’est pas évident surtout quand on est froid ; j’ai bien fait attention sur les premières accélérations. »
Arbitre ce dimanche
Robin Malliopoulos arbitre ce dimanche en Picardie, en tant qu’arbitre central d’un match de Régional 3, Chaulnes face à Amiens Pigeonniers. La pelouse ne sera pas la même que celle du stade de la Libération : « J’ai intérêt à bien m’échauffer », plaisante-t-il. Pour sa première en National, le jeune homme n’a pas démérité : « Ça ne court pas forcément plus qu’en Régional. Le jeu est plus physique mais on a moins de contre-attaques où l’on doit faire des sprints de quarante mètres. »
Même si lors de son entrée en jeu il avoue qu’un joueur « a essayé de me tester, en me criant un peu dessus, mais sinon ça a été ».
Eric WIROTIUS - ARBITREZ-VOUS
Source : La Semaine dans le Boulonnais