Publié le 25/06/2015 - Du 17 au 20 juin s’est tenu le 71e Congrès national des arbitres à Strasbourg. Les 33 Comités territoriaux de métropole étaient représentés. Certains arbitres d’outre-mer avaient également fait le déplacement.
Ils ont planché sur divers sujets : de l’uniformisation de la formation des arbitres en passant par la sécurité des joueurs et les nouvelles feuilles de match électroniques, mais surtout le classement des arbitres.
Christine Hanizet, première femme à arbitrer en Pro D2
Celui-ci détermine quels sont ceux qui sont promus pour arbitrer les différents championnats. Et pour la première fois la saison prochaine, une femme officiera au niveau professionnel. Christine Hanizet, jusqu’ici arbitre en Fédérale 1, officiera en Pro D2.
« C’est une bonne nouvelle pour l’arbitrage et pour le rugby notamment féminin », affirme Didier Méné, le président de la Commission centrale des arbitres. En effet, on compte environ 80 femmes sur les 3 000 arbitres évoluant sur les terrains de l’Hexagone.
Mais le principal sujet de fierté du moment est la sélection de quatre arbitres français pour la Coupe du monde, qui se déroulera du 18 septembre au 1er novembre en Angleterre.
Romain Poite, Jérôme Garcès et Pascal Gaüzère ont été choisis comme arbitres centraux, tandis que Mathieu Raynal a été retenu comme assistant.
C’est un record car jamais une nation n’aura été autant représentée à ce niveau. Pour Didier Méné, « un siècle d’injustice est réparé ! Compte tenu du réservoir que l’on a, c’était anormal d’être si peu respecté ». Cela s’explique par plusieurs raisons : « Ça fait quelques années qu’on essaie d’être plus diplomates avec les décideurs ».
Selon lui, le Français Joël Jutge, responsable des arbitres au World Rugby, « a ouvert le système quelles que soient les nations et a donné une chance aux autres arbitres ».
En plus de cela, « la difficulté de notre championnat (Top 14) est très formatrice, il est beaucoup plus difficile à arbitrer qu’un match international. C’est une force pour l’arbitrage français ».
Les heureux élus sont sereins à l’approche de la compétition
Pour Jérôme Garcès, qui était déjà du voyage en Nouvelle-Zélande il y a quatre ans, la différence passera par l’aspect physique. « La compétition dure deux mois, il faut être prêt à enchaîner les matches. On ne peut pas se permettre d’en rater en phase de poule. »
«Cette sélection récompense notre investissement personnel et notre travail»
Chacun est assuré d’en arbitrer quatre, seuls les meilleurs poursuivront l’aventure lors des phases finales.
Romain Poite se rappelle de l’édition 2011, qu’il avait arbitrée. Il se souvient d’avoir été « surpris par le niveau et la qualité de jeu par rapport aux matches internationaux. »
Pour Pascal Gaüzère, sélectionné pour la première fois, « la phase de poules va être déterminante. Chaque nation veut élever son niveau de jeu, chaque match a son histoire ».
Ressent-il une pression particulière ? « La pression est un privilège, une source de motivation car cette sélection récompense notre investissement personnel et notre travail ».
Didier Méné en est ravi et compte sur ses hommes autant qu’il les soutient. À travers eux, « on célèbre notre réussite exceptionnelle et on le fait sur une terre de mission où on aimerait voir se développer le rugby et voir émerger un arbitre de haut niveau ». L’avenir dira si, pendant ce congrès, le message est passé.
Source : DNA