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mercredi, septembre 30, 2015

LFP/FFF - LIGUE 1 : Un rythme qui convient bien à Frédéric HÉBRARD...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 30/09/2015 - Premier bilan pour l'Aveyronnais, qui est arbitre assistant en Ligue 1 depuis cette saison

Vous êtes, depuis le début de saison, arbitre assistant en Ligue 1. Comment se passent vos débuts ?

Cela se passe très bien. Je suis bien dans ce début de championnat. Il n'y a pas de souci. Dans les décisions importantes que j'ai eues à prendre, les scénarios sont en ma faveur. C'est satisfaisant.

Avez-vous senti une quelconque différence entre la Ligue 2 et la Ligue 1 ?

Oui, il y a une marche importante entre les deux divisions. Que ce soit en termes de préparation physique, de vitesse de jeu et de médiatisation. Il y a plus de caméra, et la moindre des actions est analysée et décryptée. Par exemple, ce week-end, sur le match entre Saint-étienne et Nice, l'égalisation stéphanoise n'est pas évidente. Mais ma décision est cohérente.

La médiatisation est vraiment importante en Ligue 1 ?

Totalement. Même si nous, les arbitres assistants, on est quand même dans l'ombre. Si on se prépare bien, il n'y a pas de raison qu'il y ait de souci. Cela peut être plus prévisible. Là, avant le match de dimanche, je m'attendais à ce qu'il y ait au moins 3 buts. Je n'arbitrais pas dans la semaine, et j'avais regardé le multiplex. Nice était en pleine confiance, Saint- étienne faisait un début de saison intéressant... L'avantage de cette médiatisation, c'est que c'est plus simple de travailler, on a accès à tout.

Justement, sur ce match entre Saint-étienne et Nice, qui verra la victoire des seconds, 4 à 1, il y a deux cartons rouges, l'exclusion du préparateur physique... Des décisions contestées ?

C'est moi qui expulse le préparateur physique, qui a eu une réaction épidermique, et qui s'est excusé en fin de match. La première fois, je l'ai averti et invité à se rasseoir. La seconde fois, énervé, il a lancé son chronomètre. Mais comme il l'a fait fort et que la zone est goudronnée, il a ricoché et il est rentré sur le terrain. Donc, là, je l'ai exclu. Même si on peut comprendre la frustration. Sur les cartons rouges, c'est le central qui prend les décisions. C'est sa perception. Et ce sont des erreurs des joueurs qui les amènent. Les joueurs sont venus s'excuser en fin de match. Et le président niçois ne contestait pas mais trouvait que ça faisait lourd.

Lors du match de Marseille contre Lyon, il y a eu des jets de bouteilles en verre sur le terrain, qui a obligé l'arbitre à stopper pendant un temps la rencontre. Des décisions compliquées à prendre ?

Sur le terrain, parfois les choses sont difficiles à voir. Mais l'arbitre a été très bon dans ses choix et décisions. Là, sur l'arrêt du jeu après les incidents, c'est évidemment nécessaire pour protéger le corps arbitral et les joueurs. Après, la décision de reprendre se fait collégialement. Après, c'est compliqué aussi de dire on arrête le match. Il y a un réel risque que ça se passe mal dans les tribunes. Il faut avoir du courage pour prendre une décision à ce moment-là. C'est en tout cas mon ressenti.

Avez-vous déjà eu de grosses contestations depuis le début de saison ou des équipes plus compliquées à arbitrer ?

Nous, les assistants, on est moins contestés. On intervient surtout sur des positions de hors-jeu, sur les touches. Mais souvent, les joueurs contestent peu, car le jeu continue et ne s'arrête pas. Après, on voit que certaines équipes sont plus fortes et travaillent bien la vidéo, sur le hors-jeu notamment. J'ai arbitré toutes les équipes. J'ai commencé par Rennes-Montpellier. Peut-être, ça sera différent en fin de saison, quand les points commenceront à manquer à certaines équipes.

Quel est votre prochain match ?

Ce sera Lille-Montpellier vendredi. Je suis déjà allé à Lille, puisque j'ai arbitré Lille-Bordeaux. J'ai déjà découvert 4 stades de l'Euro : Montpellier, Lille, Lens et Saint-étienne. Cela m'a permis de découvrir de très beaux stades, de belles infrastructures. Guingamp a une superbe pelouse hybride. Sans oublier les ambiances, comme à Saint-étienne dimanche. Où le public continue à chanter et à pousser son équipe, même si son équipe est menée 4-1. Une volonté du club de donner une bonne image. À Lens aussi, il y a une superbe ambiance. Le rythme me va bien pour l'instant.

Source : LA DÉPÊCHE DU MIDI