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samedi, novembre 15, 2014

FFR : Le GRAND STADE de RIS-ORANGIS prend forme...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , ,

La Fédération française de rugby (FFR) a annoncé vendredi avoir choisi le groupement Icade-Besix-Cofely GDF-Suez pour la conception, construction, l'entretien et la maintenance de son Grand Stade de rugby prévu à l'horizon 2018 à Ris-Orangis (Essonne).
Sa conception architecturale avait été confiée au cabinet Populous, à l'origine du stade olympique de Londres.

Le comité directeur de la FFR a désigné ce groupement au terme de 17 mois de mise en concurrence des offres. La FFR et le groupement doivent désormais finaliser le contrat. Le stade voulu par la FFR, actuellement liée et jusqu'en 2017 par une concession avec le Stade de France, est prévu pour accueillir 82 000 spectateurs. Il sera doté d'un toit et d'une pelouse rétractables. Cette dernière ne sera rentrée que les jours de match grâce à un système coulissant.

Le budget annoncé pour la réalisation de cette enceinte privée est de 600 millions d'euros. La FFR entend recourir en grande partie à l'emprunt pour la financer, emprunt garanti par les collectivités territoriales. Très décrié pour son coût important en pleine crise financière et sa situation excentrée en région parisienne, le projet suit pour le moment son cours.

VIDÉO : Présentation du projet


Grand Stade Rugby par FFR

Source : LE PARISIEN




samedi, octobre 11, 2014

LE GRAND STADE DE LYON : Expropriation de Philippe LAYAT, paysan et éléveur

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , ,

Il est le dernier paysan à s’opposer au tracé des voies d’accès à l’ « OL Land », le nouveau grand stade lyonnais. Neuf des 25 hectares de Philippe Layat, agriculteur céréalier, sont soumis à une procédure d’expropriation. Prix du rachat de ses terres ? 1 euro le mètre carré... La raison de l’expropriation ? Le projet pharaonique porté par le président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas en vue de l’Euro 2016 de football. Ce projet comporte notamment un nouveau stade de 60 000 places et nécessite l’aménagement de nouvelles infrastructures routières (notre précédente enquête).

Le 14 mai dernier, la Cour administrative d’appel a annulé les déclarations d’utilité publique autorisant les expropriations.

Aux yeux de la loi, cette annulation a un caractère « exécutoire, mais pas définitif ».



Une nuance qui permet au chantier de se poursuivre. Depuis début septembre, le Grand Lyon a donc décidé de démarrer les travaux sur le terrain de Philippe Layat, dans le cadre des aménagements de l’accès sud du futur OL Land. « Un passage en force », dénoncé par Etienne Tête, l’avocat du cultivateur.

Ces derniers jours, les appels à rassemblement se sont multipliés autour des terrains de Philippe Layat à Décines (Est lyonnais), afin d’exiger la suspension des travaux. Le 17 septembre, une délégation comprenant notamment le syndicat Confédération paysanne a été reçue par le cabinet de Gérard Collomb, Président du Grand Lyon. Dans un courrier du 4 septembre, le syndicat de paysans a demandé au Grand Lyon, au même titre que d’autres associations, de réviser le tracé de cette voirie desservant le stade, et coupant en deux son exploitation agricole. Le cabinet de Gérard Collomb a assuré que ces courriers ne resteraient pas lettre morte. Depuis 11 heures ce 1er octobre, une vingtaine de paysans de la Confédération paysanne et trois moutons se sont introduits par surprise dans le bâtiment du Grand Lyon. Ils entendent y rester jusqu’à avoir obtenu un rendez-vous avec le Président du Grand Lyon.

Le tribunal de grande instance de Lyon rendra sa décision sur la légalité des arrêtés d’expropriation le 21 octobre. Les associations locales appellent à « agir vite ». Car même en cas de victoire de Philippe Layat au tribunal, les travaux risquent d’être trop avancés d’ici mi-octobre pour que les terrains puissent être restitués à l’agriculteur. Une pétition de soutien à Philippe Layat est en ligne. « Tous les 7 ans, nous perdons l’équivalent d’un département entier de terres agricoles qui sont transformées en routes, parkings et autres centres commerciaux, rappelle la pétition. Défendre Philippe Layat, c’est défendre notre avenir à tous, notre souveraineté alimentaire, et la démocratie contre les logiques spéculatives ».

SIGNEZ LA PÉTITION DE SOUTIEN