Publié le 20/01/2015 - Rink-hockey L'arbitrage, le sujet qui fâche...
Pour Yann André, la méconnaissance des règles par certains des acteurs engendre bien des querelles qui pourraient être évitées chaque week-end.
Depuis 2009, de nouvelles règles ont été instaurées par le comité national de rink-hockey afin de mettre un terme à une certaine violence qui s'était invitée sur les terrains. Après ces six années, tous les acteurs d'un match (arbitres, officiels à la table de marque, entraîneurs, joueurs...) se sont-ils familiarisés avec les nouvelles pénalités ? Ou subsiste-t-il encore un certain flou ?
Yann André, arbitre national, niveau 5 (N1/N2) est confronté tous les week-ends à de nombreuses contestations. Ces règles ne sont pourtant pas négociables.
Mieux connaître les règles
« Après une année d'adaptation, le règlement international a été adopté dans sa totalité en 2010, notamment la suppression du carton jaune et le power play, cette sanction disciplinaire qui pénalise la ou les équipes qui ont commis une faute grave et qui les obligent à jouer en infériorité numérique (deux minutes pour un carton bleu, quatre pour un rouge). Les personnes préposées aux tables de marque doivent faire preuve de rigueur en gérant les cases prisons (carton bleu sur faute légère). Il leur faut une parfaite maîtrise de ces power plays pour éviter les erreurs et ce n'est pas toujours le cas. Les entraîneurs ? S'ils connaissaient mieux les règles, ils gagneraient en efficacité ».
Un manque de vocations
Depuis six ans, les arbitres travaillent en binôme lors de chaque match de N1, ce qui leur permet d'avoir une vision complète du jeu même dans les coins. Mais, là aussi, le bât blesse parfois. « Nous ne sommes plus que 14 arbitres nationaux pour six matchs de N1 chaque week-end et il n'y a pas foule pour grossir les rangs, s'inquiète Yann André. Nous sommes souvent exposés aux critiques, aux insultes et on ne mérite pas ça. Nous avons une décision à prendre en un 100e de seconde. Il ne faut pas se tromper, siffler trop tôt ou trop tard ». Chaque match est filmé et il est ensuite analysé par la commission nationale des arbitres. « On doit expliquer pourquoi on a sanctionné ce joueur à tel moment, pour quelle raison. On ne sort pas les cartons par plaisir mais simplement pour appliquer un règlement que tous les acteurs d'une rencontre devraient connaître sur le bout des doigts afin d'éviter tant de querelles ». Le rink-hockey le mérite. Et puis, surtout, son développement passe par là.
Source : Le Télégramme