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mardi, février 16, 2016

ESPAGNE : Agression des arbitres à la sortie d'un match de 2ème division B nationale [VIDÉO]...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,


Publié le 16/02/2016 - Encore et toujours de la violence gratuite envers les arbitres... Cette fois-ci, et cela se rapproche à grand pas de notre pays, c'est en ESPAGNE que de graves incidents en fin de rencontre, ont envoyé un arbitre-assistant à l'hôpital après une sortie plus que musclée du stade (Voir la Vidéo ci-après).

La scène se passe en 2ème Division B espagnole, l'équivalent de notre NATIONALE. Le trio s’apprêtait à sortir du stade pour rejoindre un Taxi. Protégé par la Police et des membres de la Sécurité, l'arbitre a tenté une sortie et s'est littéralement jeter dans la gueule du lion. Un public et des supporters alcoolisés (alors que la vente d'alcool est interdite dans les stades), lui ont fait payer cher la défaite à domicile de leur équipe fétiche.

Le match Mensajero / Barakaldo qui s'est achevé sur le score de 1 à 0 en faveur des visiteurs a été acquis sur un pénalty en fin de première mi-temps. 

La suite, c'est l'arbitre qui le raconte :"... Comme nous approchions de la sortie, les insultes se sont intensifiées et alors que nous étions sur le point de franchir la porte, nous avons atteint le cordon de sécurité. Un supporter a pris mon sac à dos que je portais sur son dos et m'a jeté une bière sur la tête. Nous étions dirigés tête basse, vers le taxi pour nous emmener à l'aéroport. Alors que nous atteignions celui-ci, une personne a réussi à atteindre l'assistant, en prenant sa tête et le projetant contre la voiture, provoquant un coup à la tête et une coupure sur son front. Par la suite, l'assistant a été traitée dans l'ambulance déplacé vers les installations sportives, qui l'on transféré à l'aéroport. J'ai rejoint l'aéroport avec l'autre assistant, sans la présence des force de l'ordre."


Ce genre de scène qui se multiplie, et maintenant même à haut niveau, devrait faire l'objet de lourdes sanctions, mais surtout être le motif d'un vaste débat pour savoir comment mieux protéger les arbitres quelque soit leur niveau de la compétition qu'ils arbitrent.

"Dans la violence, il n'y a pas de division ni de classement, il y a de la violence.. c'est tout !"


Eric - ARBITREZ-VOUS
Source : Syndicat des Arbitres Espagnols



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jeudi, janvier 29, 2015

AZERBAÏDJAN : Une statue et un nom de stade pour un Arbitre...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 29/01/2015 - L'homme qui avait validé le but de Geoff Hurst en finale du Mondial 1966 n'a jamais été oublié en Allemagne et en Angleterre. Il est un héros en Azerbaïdjan.

Pour les Anglais, il est le héros du Mondial 1966, pour les Allemands, c'est l'auteur du 'Wembley-Tor'. Mais en Azerbaïdjan, c'est un héros.

Ce 29 janvier aurait pu être le 90e anniversaire de Tofiq Bahramov. Un ancien joueur, entraîneur et arbitre qui a dédié toute sa vie au football jusqu'à sa mort en 1993. L'Azerbaïdjan n'est devenu indépendant qu'en 1991, mais avant deux ans, le stade national, construit en hommage à Staline et nommé en l'honneur de Lénine, a été renommé stade Tofiq Bahramov.

Tilkowski surveille la trajectoire de la frappe de Hurst

"Les gens comme Tofiq Bahramov ne naissent qu'une fois tous les 100 ans", a dit son fils Bahram en 2006. Des plaques commémoratives seront installées à Baku pour les jeux européens de 2015 pour un héritage toujours entier.

Né en 1925, Bahramov  est tombé amoureux du football très jeune. "Il déchirait ses chaussures par enthousiasme", raconte son fils."Ensuite il courait chez le cordonnier les réparer pour ne pas contrarier sa mère". Tofiq a ensuite joué pour les clubs de la capitale comme le Spartak, le Dinamo et Neftchi Bakou de 1943 à 1950, où une vilaine blessure l'a forcé à arrêter. Il n'a pas tourné le dos au football cependant. Lors d'un match opposant le Dinamo à Iashechi où l'arbitre était absent, il a pris le sifflet et a officié, débutant ainsi une carrière de directeur de jeu longue de 20 ans.

Après avoir officié pendant plus d'une décennie en URSS, Bahramov a été récompensé par une place dans le panel de la FIFA en 1964. Deux ans plus tard, il officiait en Coupe du monde lors d'un match entre l'Espagne et la Suisse à Hillsborough. Cependant, c'est en tant que juge de touche de l'arbitre Gottfried Dienst lors de la finale du Mondial 1966 entre l'Angleterre et l'Allemagne de l'Ouest qu'il a inscrit son nom dans les annales du football, dans un des moments les plus controversés de l'Histoire de ce sport.

Le score était encore à 2-2 après 11 minutes de temps additionnel, Alan Ball trouve Geoff Hurst qui frappe sous la barre et alors que le portier adverse Hans Tilkowski continue de jouer et que les joueurs Anglais protestent, estimant que le ballon était entré, monsieur Dienst se tourne vers Bahramov pour confirmation. Un mouvement affirmatif de la tête du drapeau envoie les Anglais au paradis et les Allemands en apoplexie. Les Lions l'emporteront finalement 4-2 et la presse s'enthousiasmera pour ce juge de touche alors que l'expression "Wembley-tor" entrera dans la légende. Elle sera même ressortie lors de l'Angleterre - Allemagne du Mondial 2010, où Frank Lampard avait signé son fameux but fantôme. Lors de l'écriture de ses mémoires, Bahramov a maintenu que le ballon avait franchi la ligne et qu'il l'avait déduit par le mouvement des filets.



Sa carrière en tant qu'arbitre n'a jamais connu de déclin. Il a officié au Mondial 1978, lors de grands matchs en URSS et au championnat d'Europe des nations sans oublier le match aller entre Tottenham et les Wolves en finale de Coupe UEFA. Le légendaire gardien Lev Yashin l'avait invité pour officier lors de son jubilé en 1971. Un honneur pour celui qui estimait que le rôle d'arbitre était celui d'un "magicien pendant 90 minutes".

Bahramov a ensuite travaillé comme entraîneur à Neftchi et a même fini secrétaire général de la fédération azérie. Il a d'ailleurs eu un grand impact sur le développement du football dans le pays, même si personne en Allemagne ou en Angleterre ne retiendra autre chose de la carrière de Bahramov que ce fameux jour fatidique de la finale du Mondial 1966.

Avant le match entre l'Angleterre et l'Azerbaïdjan en 2006, les fans anglais distribuaient des maillots 'Bahramov 66' avec en guise de flocage une photo de l'énorme statue commémorative dédiée à l'arbitre. Geoff Hurst et le président de la Fifa Sepp Blatter ont rendu visite au pays à l'occasion de la célébration des 100 ans du football en Azerbaïdjan. Même Tilkowski a été invité. "Il y avait plus de 150 journalistes. Et avant que l'on me pose la première question, j'ai dit : 'soyons clair, le ballon n'est pas rentré'".


Le stade Bahramov, où évolue l'équipe nationale ainsi que Qarabag, qui a récemment mis en échec l'Inter Milan (0-0) en Europa League, a été rénové en 2012 à l'occasion du Mondial féminin U17 et sera le stade où se dérouleront les épreuves d'archerie aux jeux européens cet été. Ce stade sera certainement éclipsé bientôt par le stade olympique de Bakou, il ne perdra jamais sa place dans l'histoire azérie, à l'instar du héros éponyme.

"Maintenant que l'Azerbaïdjan est indépendant c'est son droit d'être reconnu comme un membre de la nation azérie", a dit Bahram Bahramov. Peu de gens peuvent contester sa place dans l'histoire du pays, quelle que soit votre opinion sur le côté où la balle a rebondit.

Source : GOAL.COM




samedi, novembre 01, 2014

FOOTBALL : Vive la violence sur les stades... qui comble notre pulsion guerrière

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Je ne suis pas sûre, cette fois, d’être ­d’accord avec Raymond Domenech. L’ancien sélectionneur des Bleus se ­demandait, il y a deux semaines, sur le site du Monde, où Layvin Kurzawa avait « mis son cerveau ». Le défenseur de l’équipe de France espoirs s’était amusé à chambrer ses adversaires suédois après avoir marqué un but. Mais c’est notre société dite « civilisée » qui fait la propagande du héros sportif, agressif, insultant.

On dit que ce sont les joueurs qui se prennent pour des stars et qu’il faut les soigner. Mais nous aussi, on devrait passer à la casserole thérapeutique. Le culte que nous vouons à nos footballeurs, assaisonné de nationalisme, chauvinisme, patriotisme, régionalisme ou tout autre localisme, fabrique aussi les joueurs que nous avons.



Pulsion guerrière

C’est nous qui, en les érigeant sur un piédestal, les rendons frimeurs, cons, grattés de swag et accros aux selfies débiles narcissiques. On se projette… Oui, j’aime être dans les tribunes le soir d’un grand match, hurler avec la foule, sortir les drapeaux, pourquoi pas lancer des cailloux – si j’en avais – sur les ­adversaires et les arbitres, déclencher une ­bagarre générale sur la pelouse (mais qui connaissait le drapeau albanais avant l’irruption du drone lors du match en Serbie ?), faire la ola, reprendre en chœur des chants guerriers – et tant pis s’ils sont violents ou homophobes. Les avocats plaideront pour nous, comme pour Marseille jadis, « les circonstances culturelles locales », donc tout va bien, et les clubs corses peuvent continuer à mettre le feu aux poudres en sortant leurs banderoles à la tête de Maure.



Vive la violence dans les stades ! Elle comble une pulsion guerrière et quasi hormonale, c’est fondamental. J’ai vu un beau documentaire très troublant, Of Men and War, de Laurent Bécue-Renard, qui fait parler des soldats américains revenus d’Irak. Ils y mettent le temps, ce sont des hommes blessés, ­fragiles et abîmés. Redoublant d’efforts pour reconstruire une image d’eux-mêmes par l’entremise d’une thérapie de groupe, ils échappent ainsi au statut de victime, ce ­statut si pénible pour les personnages de ­cinéma. Ils ont fait beaucoup d’entraînements, de sport, mais les blessures les plus aiguës sont dans la tête.

Alors, quid des blessures de nos dieux du stade ? Si je me prends à rêver à une thérapie de groupe pour soigner tous les footeux atteints de narcissisme suraigu afin de les aider à se réinsérer plus tard dans le monde normal, ou tout simplement à atterrir, je pense que c’est sûrement aussi nous, les supporteurs, qu’il faut traiter. Alors il faudrait organiser des séminaires intensifs de groupes immenses. Des endroits où l’on ­apprendrait, par exemple, à utiliser à bon ­escient des mots comme « agressivité », ­ « liberticide », « anti-Corse », « anti-n’importe quoi d’autre »…


On n’est pas rendu : les noms d’oiseaux ­risquent de continuer à tomber sur les ­arbitres, et les Journées de l’arbitrage – organisées jusqu’au 6 novembre – n’y changeront rien. En attendant, dernier espoir pour les Espoirs déchus : la culture. Sur le compte Twitter de Layvin Kurzawa, on le voit en photo à l’Opéra de Monaco, beau comme un sou neuf, le regard perdu dans la ligne bleue des Vosges…

Source : LE MONDE, article par Patricia Mazuy