mercredi, juin 10, 2015
PSG / LENS : Un arbitre détruit, qui a du être soutenu par sa hierarchie...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, DTA, FFF, LFP, NICOLAS RAINVILLE, PARIS SG, RC LENS, SOLIDARITÉ, THIRIEZ
« Cet épisode a été mal vécu par le groupe des arbitres. Thiriez le sait. Quelques jours après que Canal + a fait fuiter ses excuses, il a appelé Nicolas Rainville pour le remercier de ne pas lui avoir répondu dans les médias. Nicolas le sait, il a eu un trou de quelques minutes. Il était conscient d'être passé à côté de son match et il a dû être soutenu par sa hiérarchie, car il était détruit », a expliqué, dans l'Equipe, un proche de l’arbitre français. Rappelons quand même que dans la foulée du Lens-PSG, durant lequel il avait expulsé trois joueurs au total, Nicolas Rainville avait été mis au repos par sa hiérarchie, ce que certains avaient interprété comme une sanction déguisée.
FIFA - CANADA 2015 - DÉSIGNATIONS ARBITRES - Journée 5 - Match 13 à 16
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRE, CANADA 2015, COUPE DU MONDE, DÉSIGNATIONS ARBITRES, FÉMININES, FIFA, FOOTBALL
mardi, juin 09, 2015
LIGUE DU CENTRE-OUEST : Florentin RHINO, le JAF issu du Sport-Etudes de Niort...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRE, FÉDÉRAL, FOOTBALL, JAF, JEUNE ARBITRE, LIGUE DU CENTRE-OUEST
J’ai commencé comme joueur au Pays Ménigoutais. Ensuite j’ai intégré la section Sport-Etudes du collège Fontanes puis je suis arrivé à Poitiers où j’ai joué en u17 Nationaux.
Comment en es-tu arrivé à l’arbitrage?
Cela a commencé lorsque j’étais en Sport-Etudes, j’ai dû passer un diplôme d’arbitrage et ça m’a plu. Plus tard, lorsque je suis arrivé sur Poitiers, j’ai dû arbitrer une finale inter-académique car il n’ y avait pas d’arbitre. Je me suis dit pourquoi pas? Et la suite est venue logiquement. Je me suis inscrit pour passer mes diplômes et tout s’est enchaîné.
Pas de regrets d’avoir arrêté ta carrière de joueur?
Non. L’arbitrage c’est pour moi une autre passion. C’est une école de la vie. C’est le foot aussi, mais vu sous un angle différent.
Tu as gravi les échelons très rapidement au niveau de l’arbitrage…
Au début j’ai commencé comme arbitre de District. Puis lors d’un stage notre CTRA Séverin Rager m’a parlé du potentiel que je pourrais développer. Suite à ça la saison suivante j’ai commencé à être observé en Ligue. Je n’avais pas encore le diplôme requis, mais j’arbitrais quand même à ce niveau-là. C’est la saison dernière qu’on a commencé à parler sérieusement de la Fédération. Là sont arrivés les stages théoriques, les observations et j’ai été pris. Avec de la chance mais surtout beaucoup de travail. Je suis allé passer mon examen au siège de la Fédération le 24 mai 2014 et je l’ai obtenu. Suite à ça j’ai passé trois observations au niveau fédéral qui me permettent aujourd’hui d’être JAF (jeune arbitre fédéral).
Cela va te permettre d’arbitrer à quel niveau?
Je vais pouvoir diriger des U19 Nationaux chez les jeunes, et des DHR en seniors.
Que penses-tu du niveau de l’arbitrage en général?
On entend souvent des critiques, mais comme pour un joueur l’erreur est humaine. Lorsqu’il loupe un but ou un penalty on ne dit rien au joueur, on ne polémique pas autour de ça. Au contraire des arbitres qui sont systématiquement critiqués dès qu’ils commettent une faute. Je suis très partisan de la goal-line technology qui nous évitera au moins les conflits sur cet aspect. Après, en venir à la video, je ne suis pas très pour.
Généralement un footballeur se tient bien sur le terrain?
Cela dépend des footballeurs. Je l’ai été, je sais ce que c’est d’être frustré quand on n’est pas d’accord une décision arbitrale. Après c’est le foot, c’est le sport, il ne peut pas y avoir que des réussites. C’est au coach de leur apprendre les bons comportements.
Quelles vont être tes ambitions futures au niveau arbitrage?
A court terme être repéré par les instances fédérales lors du stage que je vais effectuer à Clairefontaine en août. Pour pouvoir arbitrer en Corse, des matchs de l’équipe de France U17, etc… Et à plus long terme pouvoir passer mon diplôme d’arbitre fédéral 4.
Le mot de la fin?
J’invite les jeunes et les moins jeunes à ne pas hésiter à rejoindre le corps arbitral. D’ailleurs j’en profite pour signaler que le Chamois Niortais FC recherche toujours de nouveaux arbitres !
RUGBY - ÉTATS-UNIS - INSOLITE : La drôle de danse d'un faux-arbitre !!
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ÉTATS-UNIS, INSOLITE, RUGBY
Le rugby à VII devenant de plus en plus populaire, les USA Rugby ont décidé de surfer sur la vague en créant cette compétition après l’annonce en 2009 de l’entrée de cette compétition en tant que sport Olympique.
Cette année à la mi-temps d’une des rencontre, un fan de rugby bien particulier a régalé le public. Se faisant passer pour un arbitre avec des habits à l’identique, l’homme s’est mis à danser au milieu de la pelouse sur le rythme de la sono !!
Un pur régal ! Voici la vidéo :
DISTRICT DE LOIRE ATLANTIQUE : Graves incidents à la Finale de Coupe du District...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRE, COUPS, DISTRICT DE LOIRE-ATLANTIQUE, FOOTBALL, LIGUE D'ATLANTIQUE, SUPPORTERS, VIOLENCE
Des supporters licenciés du club de l'Immaculée ont commis des actes violents durant le match, dimanche à Saint-Nazaire. Le district va ouvrir une procédure disciplinaire.
Bien avant le début de la finale de coupe du district, les supporters du club de l'Immaculée opposé à la Saint-Médard de Doulon, étaient déjà très chauds. Dès leur arrivée au stade, ils s'en sont pris au district comparé à la Fifa, mais le score de 0-0 a maintenu la situation contrôlable. En revanche, dès le premier de la Saint-Médard, tout s'est emballé. Projectiles lancés sur l'arbitre assistant et fumigènes ont entraîné l'arrêt du match.
L'arbitre a choisi de faire reprendre la rencontre qui s'est terminée par une victoire de Doulon 3-1, mais la sortie des équipes a été accompagnée de nouvelles violences. Face à un service d'ordre dépassé, quatre supporters sont entrés sur le terrain, pour aller menacer l'avant-centre adversaire, mais aussi les arbitres. "Ils sont entrés dans le tunnel, ont tenté de rejoindre le vestiaire des arbitres, frappant sur une porte. Même l'entraîneur de l'Immaculée a pris des coups", raconte Alain Martin, président du district.
Ce dernier a promis que les sanctions pourraient être lourdes,"à l'encontre des fauteurs de troubles identifiés, qui sont des licenciés du club, ainsi que pour l'Immaculée". Ce dernier a présenté ses excuses. Le président du district comme l'adjointe au maire Gaëlle Bénizé-Tual qualifie ces incidents de "regrettables pour le foot amateur".
LIGUE MIDI-PYRÉNÉES : Arthur MÉNAGER, la fierté de toute une région....
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, DISTRICT DE L'AVEYRON, FÉDÉRAL, FOOTBALL, JAF, JEUNE ARBITRE, LIGUE MIDI-PYRÉNÉES
Le précédent a de quoi flatter. Mais le jeune Primaubois est conscient que le chemin est encore long avant de marcher dans les pas de son aîné, ancien arbitre international dans les années quatre-vingt-dix.
«Arbitrer en Ligue 1, ce serait bien, mais j’en suis encore loin. D’ailleurs, c’est plus un rêve qu’un objectif.» Un discours humble, qui colle avec le personnage, à en croire Jean-Louis Caumes : «C’est un jeune d’une gentillesse remarquable et qui n’a pas la grosse tête.»
«Difficile d’être professionnel»
Arthur Ménager a su développer d’autres qualités pour accéder à la catégorie Jeune arbitre fédéral, qui regroupe les meilleurs sifflets de France âgés de moins de 23 ans. Il a été reçu après avoir passé un test sur les lois du jeu il y a un an et trois contrôles en match effectués par un observateur. C
ette promotion lui permettra d’arbitrer la saison prochaine des rencontres de U17 et U19 nationaux, l’élite nationale chez les jeunes. Il devrait également officier lors de rencontres de niveau régional chez les seniors. Avant d’aller plus haut ? «Ce serait bien d’être professionnel, mais ce sera difficile.» D’ailleurs, le Primaubois a prévu ses arrières, puisqu’il suit des études pour devenir ingénieur dans l’environnement.
Le déclic en 2012
«Sur le terrain, l’objectif est avant tout de prendre du plaisir», assure celui qui est arrivé au sifflet un peu par hasard. Après quatre ans de foot en tant que joueur au club de Luc-Primaube, Arthur Ménager prend du recul en 2008, «déçu par le manque d’envie et de motivation de ses équipiers.» Il se met alors au taekwondo. «Et puis mon père, qui s’occupait d’une équipe de jeunes à Luc-Primaube, avait besoin d’un arbitre. J’y suis allé pour rendre service.»
Et petit à petit, il y a pris goût. Il est nommé arbitre officiel du club en 2009, puis décroche l’écusson du district un an plus tard. Le déclic définitif a lieu en 2012. «C’était lors d’un tournoi de foot à 7 à Troyes. J’y ai côtoyé des Jeunes arbitres fédéraux et j’ai eu envie de faire comme eux.» Histoire de continuer à s’éclater avec le maillot noir. «Il y a plusieurs aspects intéressants dans l’arbitrage, explique le jeune homme de 20 ans. J’apprécie le challenge sportif. Nous sommes censés courir plus que les joueurs afin de suivre le ballon. Je m’entraîne toute la semaine pour cela.»
Arthur Ménager apprécie également les responsabilités conférées par le sifflet. «L’arbitre est garant de la bonne tenue du match. Il faut faire preuve d’autorité mais pas d’autoritarisme. Pour cela, j’essaye d’être souriant, calme et respectueux.» Et question autorité, il peut d’ailleurs compter «sur son charisme et son élégance naturels», loués par Jean-Louis Caumes. Deux qualités de plus…
UEFA - QUALIFICATIONS EURO 2016 - DÉSIGNATIONS ARBITRES - 12/06/2015
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, DÉSIGNATIONS ARBITRES, EURO 2016, FOOTBALL, QUALIFICATIONS, UEFA
12 Juin 2015
Almaty Ortalyk Stadion, Almaty (KAZAKHSTAN), Group A, 18:00 CET
KAZAKHSTAN / TURQUIE
Laugardalsvöllur, Reykjavik (ISLANDE), Group A, 20:45 CET
ISLANDE / RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Skonto Stadions, Riga (LETTONIE), Group A, 20:45 CET
LETTONIE / PAYS-BAS
Estadi Nacional, Andorra la Vella (ANDORRE), Group B, 20:45 CET
ANDORRE / CHYPRE
Stade Bilino polje, Zenica (BOSNIE-HERZÉG.), Group B, 20:45 CET
BOSNIE-HERZÉGOVINE / ISRAEL
Cardiff City Stadium, Cardiff (PAYS DE GALLES), Group B, 20:45 CET
PAYS DE GALLES / BELGIQUE
Stadion Poljud, Split (CROATIE), Group H, 20:45 CET
CROATIE / ITALIE
National Stadium, Ta' Qali (MALTE), Group H, 20:45 CET
MALTE / BULGARIE
Ullevaal Stadion, Oslo (NORVÈGE), Group H, 20:45 CET
NORVÈGE / AZERBAÏDJAN
lundi, juin 08, 2015
LIGUE DE LORRAINE : Benoît BASTIEN et Nelly VIENNOT retournent au Lycée...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, BENOIT BASTIEN, DISTRICT DES VOSGES, FOOTBALL, LIGUE DE LORRAINE, LYCÉE, LYCÉEN, Nelly VIENNOT
Parler des règles en général avec Nelly Viennot et Benoît Bastien, deux arbitres de football internationaux, les élèves de 3e pré-pro du lycée Camille-Claudel et quelques-uns de leurs aînés de seconde électroctechnique ne se sont pas fait prier. Cette leçon grandeur nature mémorable, ils la doivent à leur professeur d’arts plastiques Chloé Valentin et au proviseur-adjoint Stéphane Villemin. Pendant plus d’une heure, les questions des élèves ont fusé. Beaucoup sur le football, un peu sur les règles. Extraits.
Quel a été votre plus grand match en tant qu’arbitre ?
Benoît Bastien.- « Cela dépend de ce que l’on entend par plus grand match. En général, c’est quand il y a deux grosses équipes, bien classées ou portées médiatiquement… même si pour nous, arbitres, ce ne sont pas ceux que l’on retient comme les plus intéressants. Pour moi, par exemple, ce serait Bordeaux-Montpellier récemment : c’était l’inauguration du nouveau stade ; j’ai pu rencontrer Zidane, la personne qui m’a fait venir au foot sans le savoir… »
Nelly Viennot.- « Rien que le premier match que j’ai arbitré chez les pros. Et puis les finales de jeux Olympiques aussi, la finale de la Coupe de France, qui est mythique… Dans ces moments-là, ce n’est que du bonheur d’être arbitre. »
Pourquoi, M. Bastien, n’avez-vous pas pris de décision lors du match Marseille-Lyon ?
B.B.- « Pour qu’il y ait un but, il faut que le ballon franchisse entièrement la ligne. On n’a pas le droit d’inventer un but, il faut être sûr de soi. Or cela va tellement vite. »
Pourquoi, en France, n’y a-t-il pas la Goal Line Technology ?
B.B.- « Elle y sera la saison prochaine. C’est justement l’après-Marseille-Lyon. L’an prochain ma montre me dira s’il y a but ou pas. »
Est-ce que vous avez déjà été payé avant un match ?
B.B.- « Je n’ai même jamais été approché. Lorsque c’est le cas, on doit le signaler. »
N.V.- « J’y ai été confrontée à Chypre, lors des qualifications de groupe en Champions League. Avant le match, on nous a promenés un peu. Jusqu’à une bijouterie : on voulait nous offrir des Rollex. »
Avez-vous déjà fait stopper un match ?
N.V.- « Le 21 décembre 2000, lors d’un match Strasbourg-Metz. Un jet de pétards est tombé à 50 cm de mon oreille, j’ai perdu l’équilibre. Et quelques décibels. Le match a été arrêté, à la 68e minute. »
B.B.- « Moi non, ou plutôt si, une fois, pour des raisons météo : il faisait tellement froid que le terrain a gelé et cela devenait dangereux pour les joueurs. »
Y a-t-il des conflits sur le stade ?
B.B.- « Entre joueurs, entre un entraîneur et l’arbitre, avec un joueur qui conteste une décision. C’est intéressant car on fait de la gestion humaine. »
C’est combien le salaire d’un arbitre ?
B.B.- « Cela dépend du niveau de responsabilités et d’exigences où l’on arbitre. Au début, cela payait l’essence, cela me permettait de payer un verre à mes copains… c’était de l’ordre de 30 à 50 € par match. Aujourd’hui, pour un match de Ligue 1, c’est autour de 2 000 €, sachant que nos frais sont à notre charge, que c’est un métier où tu dois t’entraîner tous les jours, analyser les matchs des équipes. C’est un vrai investissement mental et physique. »
Y a-t-il des règles que vous n’aimez pas appliquer ?
B.B. – « Certaines me paraissent trop dures mais ce n’est pas à moi de décider de faire autrement. On nous donne un peu de flexibilité mais il y en a des incontournables. »
Morale de l’histoire : règles sur le terrain, règles dans la vie, même combat !
SUISSE : Stephan Studer met fin à sa carrière avec le sourire...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, FIFA, FIN DE CARRIÈRE, FOOTBALL, RETRAITE, SUISSE
Le coup de sifflet, le dernier de sa carrière, s’est révélé péremptoire, chargé de souvenirs et d’émotions. C’est empreint d’assurances que Stephan Studer s'est mis, il y a huit jours, définitivement hors-jeu. Et dans la foulée de se renvoyer aux vestiaires, des larmes plein les yeux. Le Genevois a dirigé, au Stade Saint-Jacques de Bâle, son ultime partie au plus haut niveau. Comme le grand Marco Streller, mais contrairement au Bâlois, l’homme au maillot jaune a quitté la pelouse sans tambour ni trompette. Il s’en est allé sur la pointe des pieds, juste avec le sourire et le sentiment du devoir bien accompli.
Après vingt années de fidèle et de loyaux services au football, celui qui est depuis le 1er juin le nouveau directeur de la clinique de la Colline Hirslanden à Genève, s’est offert une jolie sortie au terme d’une rencontre de folie, marquée par sept buts et une victoire du champion (4-3) face à Saint-Gall. «Mais je pense que je réaliserais vraiment lorsque le championnat 2015-2016 aura repris», sourit le jeune retraité du sifflet, lequel a reçu de nombreux témoignages du milieu; il était apprécié. «Beaucoup de gens m’ont dit que j’allais leur manquer, cela fait plaisir à entendre», poursuit ce compétiteur qui n’a aujourd’hui aucun regret de s’arrêter aussi tôt lui qui n’a pas encore célébré ses 40 ans. «Quand vous commencez à arbitrer vous ne savez jamais jusqu’où vous irez», sourit le mari de Sonia, père de deux enfants (Damian et Selma/5 et 3 ans).
Cela fait deux ans que je sais que je ne sifflerai jamais plus des matches de Ligue des champions, que j’ai atteint un sommet et que je n’irai pas plus loin. J’ai le sentiment d’avoir fait le tour. Je pars au bon moment, sans regret, sans blessure, tout en haut plutôt que de commencer à descendre. En Suisse, entre la Coupe et le championnat, j’ai dirigé les pus gros matches. Je laisse donc la place aux jeunes. Je suis heureux de pouvoir relever un nouveau challenge professionnel.
Que vous a-t-il manqué pour aller encore plus haut et diriger des gros matches de Ligue des champions?
J’ai eu des opportunités mais lors des deux matches qualificatifs de Ligue des champions que j’ai sifflés, cela ne s’est pas vraiment déroulé comme il l’aurait fallu. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte. De la chance au bon moment et peut-être un plus grand soutien au niveau suisse, ce que je n’ai pas pu bénéficier. Il faut surtout changer la structure et je ne parle pas d’argent. On doit permettre aux arbitres à un moment donné d’opérer un choix acceptable pour qu’il puisse s’investir pleinement dans cette fonction de directeur de jeu. Les conditions aujourd’hui ne sont pas celles d'un professionnel. Chaque arbitre, quel que soit son niveau, doit faire énormément de sacrifices. Ou il trouve un job qui lui accorde beaucoup de temps libres, histoire d’investir dans la préparation de sa saison ou de son match. C’est fou de penser qu’aujourd’hui les arbitres qui dirigent des rencontres de Super League où il y a des enjeux à millions, sont tous des directeurs de jeu qui se comportent de manière professionnelle mais dans des structures totalement amateurs. Cela fait 20 ans que c’est ainsi et qu’on se bat pour que cela change.
«Beaucoup de gens m’ont dit que j’allais leur manquer, cela fait plaisir à entendre»
Quels souvenirs conserverez-vous de votre carrière?
Ayant commencé à l’âge de 14-15 ans, j’ai forcément plein de souvenirs. J’ai tout d’abord arbitré des amis avec lesquels j’avais joué au foot au Grand-Lancy. Inoubliable. Puis il y a eu mon premier match de Super-League, mon pire en Challenge League et des frissons. Comme lorsque je suis allé à Liverpool comme quatrième arbitre. Mais également deux fois à Barcelone avec un but de Messi incroyable. J’ai pu aussi couvrir la partie d’ouverture de la Coupe du monde des M17 à Mexico, un Mexique - Corée sous une température de 50 degrés. Et ce Brésil - Italie à Genève avec des étoiles plein les yeux...
Est-ce qu’on siffle une faute à Messi ou à Neymar comme à un autre?
Vous vous habituez petit à petit et à partir d’un moment vous ne les voyez plus comme des stars. Si j’avais été impressionné au début par Gimenez et Rossi, du FC Bâle, la première fois que j’ai eu affaire à Neymar, Messi et Ronaldo, j’ai vite perdu ce regard féérique. Même si vous êtes parfois surpris des gestes de classe d’un de ces joueurs, où la puissante accélération de Cristiano, vous devez avoir une attitude professionnelle.
Au départ qu’est-ce qui vous a poussé à prendre un sifflet?
J’ai appris dans un journal qu’on cherchait des arbitres. Je me suis dit pourquoi pas. Pour moi c’était l’occasion de revenir au foot après avoir quitté le ballon rond pour la natation. J’ai rapidement mordu à l’hameçon, trouvant que c’était très passionnant. A 14 ans, c’était aussi l’occasion de gagner un peu d’argent. C’est ainsi que j’ai mis le pied à l’étrier.
Gamin, dans la cour de récréation, aviez-vous déjà l’âme d’un arbitre?
Non, j’étais plutôt un teigneux à vouloir shooter le ballon ou à me battre. D’ailleurs, quand j’étais encore joueur, je n’étais pas le plus facile à arbitrer! Cela m’a permis d’appréhender le football sur un autre angle. Quand vous êtes joueur, vous ne vous rendez pas compte de l’utilité de l’arbitre. Après, en passant de l’autre côté, vous comprenez la réaction de certains joueurs pour l’avoir été. Mais ce n’est pas parce que vous les comprenez que vous devez à chaque fois les accepter. Comme les simulations, même si j’ai l’impression qu’il y en a un peu moins. Je pense qu’on punit mieux les coupables. Mais pas encore assez fort après avoir revu les images. Le gars qui veut tricher, c’est trois matches de suspension. Après sur un contact, quand un gars cherche un penalty, c’est une question d’interprétation. Cela appartient au football et il faut l’accepter.
Y a-t-il des joueurs plus compliqués que d’autres à diriger?
Des joueurs comme Varela ont toujours été difficiles à maîtriser, après c’est comme tout. Au début, vous devez connaitre l’individu. Vous devez aussi vous faire respecter par vos compétences en trouvant d’entrée la bonne clé. Je me souviens de Serey Die quand il est arrivé d’Afrique à Sion. Ses trois premiers matches, je lui ai mis le rouge direct! Parce qu’il jouait dur, toujours au-delà des limites. Aujourd’hui, il est toujours aussi rugueux mais correct. Il y toujours des grandes gueules, des «bad boys», et heureusement, tant que cela reste dans un certains respect...
Avez-vous subi des pressions?
Cela m’est arrivé après un match un peu difficile qualificatif pour la Coupe du monde en 2010 entre la Bulgarie et l’Arménie. On avait fini avec huit cartons jaunes, trois rouges et un protêt de l’Arménie parce qu’on n’avait pas mis assez de temps supplémentaire. Sinon, au niveau de la corruption, je n’ai jamais été approché avant une partie. A l’étranger, on peut vous offrir un verre après le match, un maillot symbolique ou une bonne bouteille. Cela dit, il y a certaines règles. Certains cadeaux au-dessus d’une certaine valeur ne sont pas acceptés.
Qu’est-ce que l’arbitrage vous a-t-il apporté?
L’arbitrage est une très bonne école de vie, en terme de leadership et de management. Vous apprenez à gérer des hommes, à mener des gens, que ce soit les joueurs ou votre équipe. Vous apprenez aussi à subir la pression, à prendre des décisions et à communiquer avec les acteurs, le public et les médias. Et toutes ces compétences m’ont permis d’avancer au niveau professionnel et d’être là aujourd’hui ici à la clinique de la Colline, un nouveau challenge. Cela ne s’apprend pas à l’université. Je pense que l’arbitrage vous apprend beaucoup de choses, sans compter le fait de voyager, de découvrir différentes cultures et de rencontrer plein de gens. On découvre une certaine vision de la vie, une autre manière de penser et des langues!
Vous a-t-on menacé?
J’ai eu un jour un épisode douloureux à Lucerne où on a dû sortir du terrain sous escorte policière. Trente supporters nous ont couru après, mais on était bien protégé...
Et si c’était à refaire?
Si je devais recommencer l’arbitrage à zéro, j’y réfléchirai à deux fois car, aujourd’hui, dans les ligues inférieures et les juniors il y a une violence impressionnante. Je ne sais pas si j’aurais la force de subir ça. J’ai beaucoup de respect pour les ados qui le font aujourd’hui. Quand il y a 10 000 personnes qui sifflent vous n’entendez rien, si ce n’est un brouhaha. Tandis que là...
Y a t-il des clubs où vous n’étiez pas le bienvenu?
Que des présidents ou des directeurs sportifs se soient plaints, oui, comme partout. Mais en Suisse, on a l’intelligence de ne pas rentrer dans ce jeu. Sinon, vous n’arbitrez plus. Après, il y a des endroits où j’ai eu peu de chance. Pour moi, siffler Servette à la maison, je l’ai fait une fois et c’était une catastrophe. Je n’étais pas à l’aise avant le match et j’ai commis deux erreurs assez graves. Il est vrai qu’il y a certains stades où on a un peu moins d’affinité, où l’on connaît plus d’erreurs qu’ailleurs. Cela appartient aujourd’hui à l’histoire.
Source : LA TRIBUNE DE GENÈVE
DISTRICT DE L'AISNE : 2 matchs arrêtés, dont l'un pour coup sur arbitre...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans AGRESSION, ARBITRAGE, ARBITRE, DISTRICT DE L'AISNE, FOOTBALL, LIGUE DE PICARDIE, MATCH ARRÊTÉ
D’un côté, Vic-sur-Aisne recevait Venizel (2e division Aisne). À la 77e minute, un joueur refuse de quitter le terrain après avoir reçu un carton rouge. Il tient tête à l’arbitre qui siffle la fin de la rencontre.
Alors que tout le monde retourne aux vestiaires, l’arbitre reçoit un coup dans le dos, accompagné de menaces et de crachats. Gérard Da Silva, arbitre de touche et président du club de Venizel a assisté à ce débordement. « J’ai vu que l’arbitre avait été bousculé. J’ai moi-même arbitré pendant cinq ans, je sais ce qu’il peut ressentir. Ça m’écœure de voir de tels comportements. »
L’arbitre a porté plainte dès lundi matin. Du côté de Vic-sur-Aisne, des sanctions sont à l’ordre du jour. Les violences seraient le fait « d’un joueur de Vic qui ne nous pose que des problèmes, déplore Francisco Bugalho, le président. Il ne jouait même pas ce jour-là. On en a parlé avec le futur président et je pense qu’on va le virer. À cause de lui c’est la réputation de Vic qui risque d’être égratignée ».
« S’il n’y a plus de respect, c’est fini »
Pendant ce temps à Aubenton, qui recevait l’ASPTT Laon (Promotion de 1ère division Aisne), « tout se passait bien, relate le président du club local Nicolas Robert. Puis à la 40e minute, le ballon est parti en corner et tout a explosé. Il y avait beaucoup d’énervement et un joueur d’Aubenton a pris un coup. » Là encore, le match a dû être arrêté, dès avant la mi-temps.
Pour le responsable, la tension est à mettre sur le compte du stress de la dernière journée, et de la chaleur. Le président du club laonnois Pierre Immery regrette de son côté « qu’il n’y ait pas eu d’arbitre officiel. Celui qui était désigné n’a pas répondu à sa convocation. Il y a eu des débordements, mais avec ou sans arbitre cela ne devrait pas arriver. »
Le joueur d’Aubenton, blessé au visage, a dû se faire poser plusieurs points de suture. « C’est affligeant, navrant et regrettable, poursuit le président de l’ASPTT Laon. Quand on voit des trucs comme ça, ça écœure. Il n’y a plus de respect, c’est fini. »
Dans les deux cas, la rencontre s’est interrompue sur un nul. Du coup « tout le monde est frustré », conclut Gérard Da Silva, qui comme son homologue laonnois va devoir patienter pour savoir s’il échappe à la relégation.
ETATS-UNIS : Quand un vulgaire présentateur météo en profite lâchement...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, BASKETBALL, CRITIQUES, ETATS-UNIS, NBA
Ah, les erreurs d’arbitrage… Source inépuisable de débats, elles font parfois plus parler que le jeu lui-même. Et la chose ne change pas selon le côté de l’Atlantique. La preuve avec Mark Johnson. Présentateur météo pour WEWS NewsChannel 5, une chaîne locale d’information couvrant les actualités du nord de l’Ohio (où se situe Cleveland), le garçon a profité de son bulletin en direct pour dire tout le mal qu’il pensait de… l’arbitrage du match 2 des finales NBA entre les Golden State Warriors et les Cleveland Cavaliers.
Mark Johnson a même illustré ses propos à l’aide d’un ballon et d’un assistant : « Vous pourriez avoir pris une scie et coupé ma main. Cela n’aurait toujours pas été une faute. » L’action qui a fait craquer notre Laurent Cabrol de l'Ohio ? Une faute évidente (et pas sifflée) sur LeBron James à 1’35’’ de la fin de la prolongation. Et pour le coup, difficile de le contredire sur l’absence irréelle du moindre coup de sifflet.
Le présentateur météo critique l’arbitrage lors de son bulletin
Source : BFM TV
Coupe de la CAF - Un match qui se termine par une tentative d'agression sur l'arbitre
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, AFRIQUE, ARBITRAGE, ARBITRE, CAF, FOOTBALL, MAROC, TUNISIE
CANADA 2015 : Un journaliste néerlandais accuse l'arbitre de corruption...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, CANADA 2015, COUPE DU MONDE, CRITIQUES, FÉMININES, FOOTBALL
La rencontre Canada-Chine a été marquée par un pénalty fort léger sifflé en faveur des Canadiens suite à une faute de Rong sur Adriana Leon.
Bien installé dans sa cabine de commentateur, le Néerlandais Frank Snoeks s'est ensuite écrié "Combien a-t-elle été payée ? Combien a-t-elle reçu pour ce cadeau ?" a-t-il assainé à l'arbitre ukrainienne Monzul.
"Je ne devrais pas le dire, parce que ça n'est rien pour la FIFA", a-t-il ensuite enchaîné. "Elle avait sifflé la finale de la Champions League 2014, mais là elle devient ridicule."
Et même après que Sinclair ait inscrit le 1-0, Snoeks n'était pas calmé : "Belle frappe de Sinclair. Mais ce qui est impeccable, c'est l'assist de l'arbitre. Cela soulève des questions."
FIFA - CANADA 2015 - DÉSIGNATIONS ARBITRES - Journée 4 - Match 9 à 12
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRE, CANADA 2015, COUPE DU MONDE, DÉSIGNATIONS ARBITRES, FÉMININES, FIFA, FOOTBALL