lundi, décembre 22, 2014

LIGUE DE MARTINIQUE : Les forces de l'ordre pour évacuer l'arbitre du terrain...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 22/12/2014 - Que s'est-il passé dans les têtes samaritaines ?

Il a fallu la présence des forces de l'ordre pour faciliter la sortie de l'arbitre Éric Marthéli du stade de Sainte-Marie après la défaite de la Samaritaine face à l'Aiglon (4-0).

Les choses sérieuses ont commencé quand le directeur de jeu accorde un penalty à l'Aiglon à la 35e minute. Et expulse Losat.

Non seulement la faute est contestée, mais en plus, elle aurait fait remonter de vieux souvenirs. « Ce fut pareil contre le Club Colonial » lançait depuis la tribune un supporter. « C'est la cinquième fois qu'il nous fait le coup » renchérissait un autre.

Sur le terrain, joueurs et dirigeants ne cachent pas leur mécontentement. Jusque-là, on reste dans le cadre normal d'un match du week-end. Comme quand le trio arbitral se fait copieusement insulter de tous les noms d'oiseaux au moment de regagner les vestiaires.

Au cours de la seconde période, la moindre faute est prétexte pour contester les décisions arbitrales, on pourrait continuer en disant que jusque-là tout va bien... Ce qui met le feu aux poudres ce sont certainement les trois buts supplémentaires encaissés par la Samaritaine. À la fin du match, certains supporters laissent entendre à l'arbitre qu'il ne quittera pas l'enceinte sportive sans encombre.

Sur le terrain, joueurs et cadres techniques de l'équipe locale refusent de se prêter au jeu des interviews, sous peine « de dire des choses qui iront trop loin (sur l'arbitrage on suppose) » s'est-on entendu dire. On remarquera que certains ont préféré se lâcher sur les réseaux sociaux.

Lionel Desroses, le président de la Samaritaine, calmant son entraîneur David Guillet, durant la rencontre.

QUELLE SUITE À TOUT CELA ?

Sous les yeux d'Adrien Brighton, le président de la CRA (Commission régionale de l'arbitrage), un supporter plutôt remonté, associe le geste à la parole et n'hésite pas à forcer l'entrée avec l'intention de « battre l'arbitre » . La réaction des dirigeants est très rapide, puisqu'il n'ira pas bien loin.

Néanmoins il a fallu au moins une bonne dizaine de personnes pour maîtriser le forcené et le refouler. Tout cela sous les yeux médusés du public : joueurs, dirigeants et spectateurs.

Les forces de l'ordre ont été appelées pour faciliter la sortie de l'arbitre. Non sans mal, parait-il.

Autant d'éléments qui peuvent peser lourd dans la balance au moment de rendre des comptes. Et qui, malheureusement, peuvent faire perdre à la Samaritaine bien plus qu'un match.

Malgré tout, on retiendra que tous les supporters jaune et vert n'ont pas apprécié ce mouvement de colère. À travers une discussion surprise entre trois hommes qui prenaient le chemin de la sortie, l'un d'eux lâchait : « On a deux buts à marquer -en parlant des têtes de Tijus ( 17e) et de Marny (20e)-on ne les met pas et après on veut s'en prendre à l'arbitre, c'est vraiment du n'importe quoi. Et si on allait boire un coup ? » . Des propos qui ramènent le football à son expression la plus simple : un jeu...

Et dire qu'à la mi-temps, le Père Noël était dans la tribune, en train de distribuer du chocolat.
Source : FRANCE ANTILLES