mercredi, mars 08, 2017

JOURNÉE DES DROITS DES FEMMES 2017 - Stéphanie FRAPPART : "On doit toujours prouver plus, à compétences égales, que les hommes"

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,


Publié le 08/03/2017 - Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, ces dames sont à l’honneur. L’occasion de découvrir l'arbitre Stéphanie Frappart, une des actrices majeures du monde du football.

Passionnée depuis son plus jeune âge, Stéphanie Frappart est la première femme en France à avoir dirigé des rencontres de football professionnel. Âgée de 33 ans, elle arbitre aujourd’hui les hommes en Ligue 2 et les femmes sur des compétitions internationales comme la Coupe du monde ou les Jeux Olympiques. C’est d’ailleurs la première fois qu’une arbitre française évoluait en tant qu’arbitre centrale aux JO.

Comment vous êtes-vous dirigée vers l’arbitrage ?

Stéphanie Frappart : J’ai d’abord joué au football, puis j’ai voulu apprendre les règles donc je me suis rapprochée de mon district dans le Val d’Oise. A 13 ans, j’ai alors pris des cours théoriques sur les lois. J’ai arbitré des enfants de 9-10 ans, je me suis prise au jeu et j’ai continué. J’avais une vingtaine d’années quand je suis arrivée à la fédération pour arbitrer au niveau national.


Cela vous a-t-il aidé que des femmes aient arbitré avant vous?

Nelly Viennot, première femme à avoir officié sur la ligne de touche en Ligue 1, est devenue un exemple. Mais j’ai été la première femme à arbitrer au centre, en Ligue 2, il y a maintenant trois ans. Autant c’était normal de voir une arbitre assistante, autant c’était exceptionnel au centre. Donc je ne sais pas si c’était vraiment une aide puisque personne n’avait fait ça avant moi !



A votre avis, pourquoi êtes-vous la première à être devenue arbitre centrale?
Il y a à la fois le développement du foot féminin et la barrière physique, puisque on passe les mêmes tests que les arbitres masculins pour arbitrer les hommes. Ce n’était pas le cas avant. On a un test en été et un test en hiver, et si on échoue, on n’arbitre pas. Il y a d’abord un test de vitesse puis un test d’endurance fractionné.

Vous n’auriez pas aimé être footballeuse professionnelle ?
J’y ai joué à un bon niveau, quasiment national, mais à chacun ses compétences. Le choix s’est aussi fait car à mon époque le football féminin était très peu développé. J’ai fait le choix de me tourner vers l’arbitrage en me disant que j’avais peut-être plus de chance d’évoluer. Cette décision a été la bonne à cette époque, mais peut-être qu’aujourd’hui la décision aurait été différente vu l’évolution du foot féminin.


Comment ont réagi les footballeurs au fait d’être arbitrés par une femme ?...

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