jeudi, juillet 10, 2014

Deux joueurs amateurs jugés pour avoir agressé un arbitre à la fin d'un match

Par Eric WIROTIUS-BELLEC






En cette fin de coupe du monde de football, ce procès raisonne encore plus fort. Deux joueurs de l’ASC Saint-Etienne, petite équipe de la Rivière-Saint-Louis évoluant en D2 départementale, doivent répondre de coups et blessures volontaires sur un arbitre et son assistant.

Les faits datent du 8 Septembre 2013 lors d’un match de la coupe Dominique-Sauger opposant leur équipe des hauts de Saint-Louis à celle de la Ravine-Blanche. Un fait-divers qui venait compléter une succession d’incidents plus ou moins graves. C’était, il y a un peu moins d’un an et à l’époque de nombreux dirigeants et éducateurs  du football local s’interrogeaient sur l’opportunité de continuer. 
 
Une fin de match confuse


Il est vrai que cette agression du 8 Septembre 2013 fait froid ans le dos. Elle pourrait figurer dans les rapports d’incidents de matchs de la banlieue parisienne.
La rencontre est tendue. Aucune des deux formations ne parvient à prendre l’avantage. A deux minutes de la fin, un premier coup franc est sifflé en faveur de Saint-Etienne. Il ne donne rien. Sur la contre attaque, un joueur vert et blanc se montre fautif. Cette fois le coup franc donne lieu à un cafouillage dans la surface de réparation et à un but. Les Rivièrois protestent, ils affirment qu’il y a eu une main. La tension étant à son paroxysme, au coup d’envoi la future victime siffle la fin de la rencontre, mais des hostilités.

L’assistant également frappé

Il n’a pas le temps de rejoindre son vestiaire, le frère d’un joueur,  qui vient d’écoper d’un carton rouge, se rue sur lui et le frappe au visage. Le malheureux est K.O. Son assistant intervient pour le protéger. Il est également pris pour cible. La rencontre se termine dans la confusion la plus totale.

Aujourd’hui, soit onze mois plus tard, les esprits sont apaisés, mais les deux prévenus vont devoir s’expliquer devant des juges professionnels. Là, il ne sera plus question de ballon et de sauver les apparences d’un sport gangréné par la violence. Yves Télégone, 52 ans, a fait l’objet d’une interruption de travail de plus de huit jours. Les deux joueurs risquent d’être condamnés à des peines de prison avec sursis et à de lourdes amendes.

Source : AFP