Publié le 01/02/2015 - Le sport : aussi avec l’arbitre
Figure décriée, bafouée, jugée, l’arbitre ne fera jamais l’unanimité. Et pour cause, il n’appartient à aucun camp. L’arbitre est impartial, et comme dit l’adage : « mieux vaut servir d’arbitre entre deux ennemis qu’entre deux amis, car l’un des amis deviendra un ennemi, et l’un des ennemis un ami. »
Alors forcément, est-ce le climat idéal pour évoluer dans le sport ? Et peu importe lequel… En supposant que seul le football soit gangrené par la contestation des joueurs, des dirigeants, des « supporters », des médias (sans parler ici du correspondant local qui ne dispose que de SON libre arbitre dévoué à la cause de SON équipe), on se trompe. L’arbitre de football est une victime des temps modernes, avec tous les vices que cela comporte (photos, vidéos, réseaux sociaux, insultes, moqueries, menaces, atteintes morales, parfois physiques), mais au-delà de ça, l’Arbitre comme Homme, mais avec un grand « A », est une victime des temps modernes. Fréquentez les stades de rugby (où par ailleurs, même avec une vidéo à l’appui, l’arbitre s’est quand même trompé pour la moitié du stade, au moins !!!), les parquets de basket, les salles de hand et vous verrez que la contestation est finalement LE sport qui fait légion ! Ah bon mais je croyais qu’on était tous là pour la même chose… le sport ?
Ceux qui conspuent, insultent, raillent (et j’en passe) n’ont sans doute jamais tenu un sifflet de leur vie et sont sans doute bien loin de comprendre comment l’Homme Arbitre, avec un grand « A », fonctionne, décide et surtout, surtout, œuvre pour le sport dans lequel il a choisi de s’investir pleinement en endossant son « costume » dans ce qui a tout d’une pièce de théâtre. Car oui, un match, et peu importe le niveau, est une pièce de théâtre. L’arbitre lui, en est le metteur en scène. Problème pour lui, ce théâtre est un théâtre d’improvisation, et s’il veut que ça plaise, il doit mener sa troupe, d’une main de fer (…dans un gant de velours).
Je ne vais pas vous mentir, il n’y a pas que des arbitres de grand niveau, mais bon, il n’y a pas non plus QUE des joueurs de grand niveau. Seulement, chaque acteur cité a choisi de s’investir dans sa passion, à hauteur de ses propres moyens. Et c’est louable. Assez louable pour être respectable et surtout respecté. Joueurs, entraineurs, dirigeants, « supporters » ET Arbitres, avec un grand « A », soyez pleinement conscient de la chance que vous avez de pouvoir semaine après semaine vous retrouver autour du sport qui vous anime, qui vous rassemble, qui vous passionne, et puissiez-vous le faire avec un respect mutuel, dans le respect de la passion dont vous êtes venus profiter.
Oui l’arbitre peut et va sans doute se tromper. Et alors, celui qui rate un pénalty ? Se fait-il pour autant conspué, insulté, raillé pendant tout le reste du match… ? Pensez-vous que l’enfoncer d’avantage va lui permettre de reprendre la main sur ses émotions ? Pensez-vous que la contestation intempestive est LA solution pour réparer son erreur, dont il a sans doute pleinement conscience sans que n’ayez besoin de lui rappeler ? Quand on aime le sport, on en accepte les règles. D’ailleurs, c’est souvent l’erreur qui fait l’histoire. On aurait quoi 10 ans après, sans la barre du néo-retraité Trézeguet pour se souvenir de la défaite de la France en finale du Mondial 2006 ? Ou on aurait quoi 30 ans plus tard sans la main de Dieu de Maradona pour refaire l’histoire du Mondial 1986… Bref, les erreurs font partie du jeu, font partie du sport, y compris celle de l’arbitre, même celle qui a accordé le but de Thierry Henry face aux Irlandais en 2009 ! L’arbitre fait partie du jeu. En aucun cas, il n’est « hors-jeu ».
Commençons par des gestes simples, pour (ré ?) apprendre à communiquer les uns avec les autres. Une poignée de main, un « bonjour » avant le match, ça ne coûte rien (pour une fois que quelque chose est gratuit, pourquoi s’en priver ?) et surtout, ça désinhibe les relations entre les gens, qui une fois encore ne sont pas des ennemis, mais des partenaires, des acteurs du sport.
Sport, sportif, arbitre, voilà trois mots indissociables. Vous avez dit sociable ? Bien sûr ! Le sport est LE principal vecteur entre les hommes, dans (toutes ?) la (les ?) société(s). Ne perdons pas ces valeurs primordiales de vue. Voir un gamin de 10 ans insulter un arbitre le Vendredi soir à René Gaillard, pardonnez-moi, mais cette vision m’horrifie au plus haut point. Est-ce d’après vous normal ? C’est ça nos « supporters » de demain ?
Le sport, par essence est le théâtre des plus belles émotions, mais aussi des plus dures. Simplement, n’oublions pas deux choses, la première est que derrière chaque sportif, de tous sports, de tous niveaux, se trouvent des hommes, des Hommes avec un grand « H » et la deuxième, rappelons-nous, pour le bien de tous, que ce n’est QUE du sport.
Jordan Riché
Conseiller technique en arbitrage
Source : http://www.danslazone.com/
Figure décriée, bafouée, jugée, l’arbitre ne fera jamais l’unanimité. Et pour cause, il n’appartient à aucun camp. L’arbitre est impartial, et comme dit l’adage : « mieux vaut servir d’arbitre entre deux ennemis qu’entre deux amis, car l’un des amis deviendra un ennemi, et l’un des ennemis un ami. »
Alors forcément, est-ce le climat idéal pour évoluer dans le sport ? Et peu importe lequel… En supposant que seul le football soit gangrené par la contestation des joueurs, des dirigeants, des « supporters », des médias (sans parler ici du correspondant local qui ne dispose que de SON libre arbitre dévoué à la cause de SON équipe), on se trompe. L’arbitre de football est une victime des temps modernes, avec tous les vices que cela comporte (photos, vidéos, réseaux sociaux, insultes, moqueries, menaces, atteintes morales, parfois physiques), mais au-delà de ça, l’Arbitre comme Homme, mais avec un grand « A », est une victime des temps modernes. Fréquentez les stades de rugby (où par ailleurs, même avec une vidéo à l’appui, l’arbitre s’est quand même trompé pour la moitié du stade, au moins !!!), les parquets de basket, les salles de hand et vous verrez que la contestation est finalement LE sport qui fait légion ! Ah bon mais je croyais qu’on était tous là pour la même chose… le sport ?
Ceux qui conspuent, insultent, raillent (et j’en passe) n’ont sans doute jamais tenu un sifflet de leur vie et sont sans doute bien loin de comprendre comment l’Homme Arbitre, avec un grand « A », fonctionne, décide et surtout, surtout, œuvre pour le sport dans lequel il a choisi de s’investir pleinement en endossant son « costume » dans ce qui a tout d’une pièce de théâtre. Car oui, un match, et peu importe le niveau, est une pièce de théâtre. L’arbitre lui, en est le metteur en scène. Problème pour lui, ce théâtre est un théâtre d’improvisation, et s’il veut que ça plaise, il doit mener sa troupe, d’une main de fer (…dans un gant de velours).
Je ne vais pas vous mentir, il n’y a pas que des arbitres de grand niveau, mais bon, il n’y a pas non plus QUE des joueurs de grand niveau. Seulement, chaque acteur cité a choisi de s’investir dans sa passion, à hauteur de ses propres moyens. Et c’est louable. Assez louable pour être respectable et surtout respecté. Joueurs, entraineurs, dirigeants, « supporters » ET Arbitres, avec un grand « A », soyez pleinement conscient de la chance que vous avez de pouvoir semaine après semaine vous retrouver autour du sport qui vous anime, qui vous rassemble, qui vous passionne, et puissiez-vous le faire avec un respect mutuel, dans le respect de la passion dont vous êtes venus profiter.
Oui l’arbitre peut et va sans doute se tromper. Et alors, celui qui rate un pénalty ? Se fait-il pour autant conspué, insulté, raillé pendant tout le reste du match… ? Pensez-vous que l’enfoncer d’avantage va lui permettre de reprendre la main sur ses émotions ? Pensez-vous que la contestation intempestive est LA solution pour réparer son erreur, dont il a sans doute pleinement conscience sans que n’ayez besoin de lui rappeler ? Quand on aime le sport, on en accepte les règles. D’ailleurs, c’est souvent l’erreur qui fait l’histoire. On aurait quoi 10 ans après, sans la barre du néo-retraité Trézeguet pour se souvenir de la défaite de la France en finale du Mondial 2006 ? Ou on aurait quoi 30 ans plus tard sans la main de Dieu de Maradona pour refaire l’histoire du Mondial 1986… Bref, les erreurs font partie du jeu, font partie du sport, y compris celle de l’arbitre, même celle qui a accordé le but de Thierry Henry face aux Irlandais en 2009 ! L’arbitre fait partie du jeu. En aucun cas, il n’est « hors-jeu ».
Commençons par des gestes simples, pour (ré ?) apprendre à communiquer les uns avec les autres. Une poignée de main, un « bonjour » avant le match, ça ne coûte rien (pour une fois que quelque chose est gratuit, pourquoi s’en priver ?) et surtout, ça désinhibe les relations entre les gens, qui une fois encore ne sont pas des ennemis, mais des partenaires, des acteurs du sport.
Sport, sportif, arbitre, voilà trois mots indissociables. Vous avez dit sociable ? Bien sûr ! Le sport est LE principal vecteur entre les hommes, dans (toutes ?) la (les ?) société(s). Ne perdons pas ces valeurs primordiales de vue. Voir un gamin de 10 ans insulter un arbitre le Vendredi soir à René Gaillard, pardonnez-moi, mais cette vision m’horrifie au plus haut point. Est-ce d’après vous normal ? C’est ça nos « supporters » de demain ?
Le sport, par essence est le théâtre des plus belles émotions, mais aussi des plus dures. Simplement, n’oublions pas deux choses, la première est que derrière chaque sportif, de tous sports, de tous niveaux, se trouvent des hommes, des Hommes avec un grand « H » et la deuxième, rappelons-nous, pour le bien de tous, que ce n’est QUE du sport.
Jordan Riché
Conseiller technique en arbitrage
Source : http://www.danslazone.com/