Publié le 24/06/2015 - Le 4 octobre 2014, l’ambiance est électrique sur le terrain de foot de Ronchin qui reçoit l’équipe de Wazemmes. Les Lillois ont eu du mal à constituer leur équipe, ils jouent à huit contre des adversaires qui rapidement, mèneront au score. Pourtant, dans les tribunes, les supporters locaux ne sont guère fair-play et mettent en cause, sans aménité, le juge de touche wazemmois sur un hors- jeu. Ce dernier va alors « craquer », ce qui lui valait d’être jugé mercredi matin en audience de juge unique pour des violences.
Devant le juge Stanislas Sandraps, l’affaire est inhabituelle : un arbitre de touche à la barre, un supporter qui est aussi enseignant sur le banc de la partie civile. L’un et l’autre ont deux versions opposées, le premier prétendant qu’il a réagi à des insultes et des crachats ; le second affirmant s’être fait agresser gratuitement. La rencontre du 4 octobre sera interrompue pour cause de bagarre générale. Mercredi matin, la défense a fait citer l’arbitre de la rencontre qui affirme que le prévenu s’est fait invectiver pendant tout le match. Il ne confirmera pas néanmoins que la victime a insulté et craché sur le prévenu.
« Quand on est prof, on ne critique pas l’arbitre »
Ce qui fera dire au procureur Michel Isbled : « Cet arbitre s’en prend au premier supporter venu. » Le procureur déplore que Saad S. ait frappé sa victime avec le manche du drapeau : « Ce même instrument qui habituellement lui donne toute sa légitimité. » Il requiert deux mois de prison ferme en soulignant trois condamnations précédentes pour violences sur le casier judiciaire du prévenu.
En défense, Me Emmanuel Riglaire s’indignera des propos du ministère public qui avait évoqué « un mauvais arbitre » et « une mauvaise équipe ». Au contraire, dira l’avocat, « cette équipe n’a pas eu peur de jouer à huit ». L’avocat renverse les responsabilités : « Quand on est prof et que des gamins sont sur le terrain, on ne critique pas la décision d’un arbitre bénévole. D’autant plus si on mène au score, on dit ce n’est pas grave ». Me Riglaire plaidera aussi sur l’engagement social de son client, entraîneur et arbitre bénévole pendant ses loisirs et gardien d’une salle de sports, dans un quartier difficile. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet condamnant Saad S. à deux mois de prison ferme. La peine pourra être aménagée.
Devant le juge Stanislas Sandraps, l’affaire est inhabituelle : un arbitre de touche à la barre, un supporter qui est aussi enseignant sur le banc de la partie civile. L’un et l’autre ont deux versions opposées, le premier prétendant qu’il a réagi à des insultes et des crachats ; le second affirmant s’être fait agresser gratuitement. La rencontre du 4 octobre sera interrompue pour cause de bagarre générale. Mercredi matin, la défense a fait citer l’arbitre de la rencontre qui affirme que le prévenu s’est fait invectiver pendant tout le match. Il ne confirmera pas néanmoins que la victime a insulté et craché sur le prévenu.
« Quand on est prof, on ne critique pas l’arbitre »
Ce qui fera dire au procureur Michel Isbled : « Cet arbitre s’en prend au premier supporter venu. » Le procureur déplore que Saad S. ait frappé sa victime avec le manche du drapeau : « Ce même instrument qui habituellement lui donne toute sa légitimité. » Il requiert deux mois de prison ferme en soulignant trois condamnations précédentes pour violences sur le casier judiciaire du prévenu.
En défense, Me Emmanuel Riglaire s’indignera des propos du ministère public qui avait évoqué « un mauvais arbitre » et « une mauvaise équipe ». Au contraire, dira l’avocat, « cette équipe n’a pas eu peur de jouer à huit ». L’avocat renverse les responsabilités : « Quand on est prof et que des gamins sont sur le terrain, on ne critique pas la décision d’un arbitre bénévole. D’autant plus si on mène au score, on dit ce n’est pas grave ». Me Riglaire plaidera aussi sur l’engagement social de son client, entraîneur et arbitre bénévole pendant ses loisirs et gardien d’une salle de sports, dans un quartier difficile. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet condamnant Saad S. à deux mois de prison ferme. La peine pourra être aménagée.
Source : LA VOIX DU NORD