mercredi, février 18, 2015

LIGUE D'ATLANTIQUE : Pierre CHEVREUX reprend le sifflet pour un match caritatif...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , ,


Publié le 18/02/2015 - Dimanche, l'AS Avrillé Football accueillera le Variété Club de France pour son 2172e match. Le VCF affrontera une sélection d'anciens joueurs d'Angers SCO.

C’est un événement puisque la dernière venue du Variété Club de France dans la région des Pays de la Loire date de 2001. C'était à Saint-Pierre-Montlimart. Dimanche, le VCF disputera contre les anciens d'Angers SCO son 2172e match. La ville et le club d'Avrillé accueilleront cette rencontre.

« Ce match est à l'initiative d'un de nos trois éducateurs salariés, Sébastien Pagnal, explique David Brochard, vice-président de l’AS Avrillé Football. Il y a trois ans, lors du stage annuel de la catégorie U17, à Royan, Sébastien Pagnal a rencontré Diego Calderon, membre du Variété Club de France. Ainsi que Dominique Rocheteau, actuel directeur sportif de l'AS Saint-Etienne. Avec l'appui du président du club de l’AS Avrillé Football, Sébastien Pagnal a pris contact avec le manager du VCF, Jacques Vendroux, directeur des sports de Radio France, afin de faire venir le Variété à Avrillé. En septembre dernier, le club a eu la confirmation de la venue du VCF et a donc sollicité la ville d’Avrillé pour l'associer à cet évènement populaire.

Le match est caritatif. La solidarité est une valeur que le club valorise à travers ses 380 licenciés dont 250 jeunes. Aussi, la ville d’Avrillé a ce rôle, et c'est pourquoi nous n'envisagions pas d'organiser cette manifestation sans elle. C'est un beau travail collectif qui mobilisera environ 50 bénévoles, plus les services techniques de la ville d’Avrillé. »

L'intégralité des recettes sera reversée au profit de deux associations locales : Yendouboame (présidée par Mme Durand) et le Don du sang d'Avrillé (présidée par Mr Tignon).

Infos supplémentaires
Variété Club de France : anciens d'Angers SCO : dimanche, à 15 h, au stade Auguste-Delaune d'Avrillé
Arbitre : Pierre Chevreux (Ligue 1), les arbitres assistants seront des arbitres du club de l’AS Avrillé.
L'équipe des anciens d’Angers SCO : Stéphane Mottin, Laurent Viaud, Yohann Lhommedé, Ulrich Ramé, Christophe Lagrange, Cédric Daury, David Guion, Olivier Pickeu, Serge Le Dizet, Patrice Sauvaget, Abdel Bouhazama, Thomas Deniaud, Guillaume Rey, Vincent Garnier, Jérôme Berdoll, Karim Ait Kahma, Sébastien Pagnal, Pascal Grosbois, Sébastien Ducourneau, Philippe Deverge, Yohann Boulday, Christophe Perroud, Vincent Bru, Arnaud Lucas, Romuald Ardeois. Entraîneurs : Hervé Gauthier et Stéphane Moulin
Concernant la sélection du Variété Club de France, plusieurs pointures du football ont confirmé leur présence à l’évènement.
Entrée : 5 euros. Gratuit : -12 ans.
Réservations possibles au 02 41 69 24 46
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LIGUE DE PICARDIE : Match caritatif à ALBERT... Ruddy BUQUET au sifflet !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,

Publié le 18/02/2015 - Retenez bien cette date, le dimanche 22 mars 2015 à 15h00, les joueurs de la ville d'ALBERT rencontreront pour une rencontre caritative le VARIÉTÉS CLUB DE FRANCE.

La recette de ce match sera intégralement reversée à l'Association TOUS AVEC MATHIEU. Leur venue à Albert est à l’initiative d’un habitant de Sailly-Laurette. «  J’ai connu l’association Tous avec Mathieu il y a quelques années et je suis resté en contact avec Mathieu et sa famille (ndlr : le jeune habitant de Bécordel-Bécourt souffre notamment d’une double hémiplégie), commence Bertrand Vandeburie. J’avais remarqué que parmi toutes les manifestations organisées pour lui venir en aide, aucune n’était liée au football. Faire venir un club professionnel était trop compliqué alors j’ai pensé au Variétés pour drainer un maximum de monde.  »

Alors Chasseurs de selfies et d’autographes, tenez-vous prêts ! d'autant plus que le Haut-Samarien Ruddy BUQUET dirigera cette rencontre toute amicale. En effet, Il sera l’autre touche picarde de la rencontre. L'arbitre international, a accepté de diriger les débats entre les amateurs et les anciens pros. «  Aurélie, une des membres de l’association Tous avec Mathieu le connaît personnellement et lui a demandé  », explique Bertrand Vandeburie.
Désigné meilleur arbitre de France la saison dernière, Ruddy Buquet continue d’arbitrer en amateur quand l’occasion se présente.

Joueurs d’Albert contre Variétés Club de France, dimanche 22 mars, 15 heures, stade Potez à Albert. Tarif : 5 euros, gratuit pour les moins de 12 ans. Billets en vente prochainement.

La Rédaction d'ARBITREZ-VOUS & Le Courrier Picard




RUGBY - Maxime CHALON : De joueur professionnel ... à arbitre du TOP 14 !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,

Publié le 18/02/2015 -  A 36 ans, le Blésois Maxime Chalon, passé par l'US Tours, découvre le Top 14 cette saison. Portrait d'un ancien joueur professionnel devenu un arbitre au parcours exceptionnel.

C'était le 16 août dernier. Dans les vestiaires du stade Ernest-Wallon, Maxime Chalon enfile sa tenue. Sifflet à la main, chrono au poignet, cartons dans la poche, le Loir-et-Chérien s'apprête à arbitrer son premier match de Top 14 entre le Stade Toulousain et Oyonnax. Un premier match qui lui laissera un goût amer. « Je n'étais pas opérationnel tout de suite, se souvient le Bracilien. J'ai pris une ou deux mauvaises décisions. J'ai directement payé mon manque d'expérience. »

Une pénalité non sifflée contre Yannick Nyanga en toute fin de match, qui aurait pu offrir le ballon de match aux Oyonnaxiens, a provoqué l'ire de Christophe Urios et des siens. Entre la phrase acerbe du manager de l'équipe de l'Ain, « Aujourd'hui, on n'a pas su le faire pour des raisons qui ne nous appartiennent pas toujours », et le tweet acide de l'arrière Florian Denos, « arbitré comme des petits », Maxime Chalon s'est heurté de plein fouet à l'exigence et au poids du Top 14. « Rien n'est facile, assure le Corrézien d'adoption. La pression pèse comme une chape de plomb. Mais si on n'arrive pas à la gérer, on n'a rien à faire là. »

Net et décidé. Maxime Chalon n'est pas du genre à se cacher. Maillot d'arbitre sur le dos ou ballon en mains comme à l'époque où il portait les couleurs des jeunes du CA Brivre (1994-1999), d'Orléans (1999-2000), deBordeaux-Bègles (2000-2001), de Périgueux (2001-2004), de l'US Tours (2004-2006) ou du Bugue (2006-2009), l'ancien demi de mêlée a toujours été un guerrier.

" Goûter au plus haut niveau "

Ce tempérament, l'ancien Tourangeau l'a construit au fil des matchs qui l'ont conduit des cadets du RC Blois au Top 16 en passant par le pôle espoirs d'Ussel, la Fédérale 1 ou encore la Pro D2. Aujourd'hui arbitre, il ne peut renier ce passé de joueur et de compétiteur acharné qui l'a conduit à faire le grand saut. « De fil en aiguille, j'ai eu l'amour de l'arbitrage, indique le seul arbitre du Top 14 à avoir été joueur professionnel. Sur un terrain, j'aimais bien contester, diriger. Me lancer dans l'arbitrage, c'était relever un nouveau challenge. Je n'ai eu aucune faveur. Il a fallu enlever cette peau de joueur, avoir une position et un regard complètement différents. Il faut que je prenne plus de recul sur certaines situations. Il faut travailler. En tout cas, si j'ai commencé l'arbitrage c'est pour goûter au plus haut niveau. » Un haut niveau qu'il aura atteint en seulement sept petites années après avoir passé ses premiers diplômes à 29 ans. Un parcours unique, qui lui permet de retrouver, par procuration, ces moments si intenses que seules la compétition et l'adrénaline des grandes affiches peuvent déclencher. « Quand j'ai arrêté ma carrière, cela me manquait, révèle l'officiel semi-professionnel. Retrouver le bruit des crampons qui claquent dans le couloir, le silence juste avant d'entrer sur le terrain, l'ambiance des stades… C'est unique au monde. »






FFBB - LIGUE D’ÎLE-DE-FRANCE : Yohan ROSSO promu Arbitre International

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 18/02/2015 - En cette semaine, où tout le Basketball Français aura les yeux rivés sur la Leaders Cup, les Franciliens sont fiers d’apprendre que Yohan Rosso fait partie des arbitres internationaux.

En effet, candidat arbitre FIBA 2015 de la FFBB, il a réussi avec succès les différentes épreuves. La FIBA Europe a informé le Val-de-Marnais, qu’il intégrait l’élite des arbitres sur la scène internationale. Il rejoint les 11 autres arbitres internationaux Français. Par la même occasion, il grossit le contingent d’arbitres internationaux originaires d’Ile-De-France.


Voici la « team francilienne » :

    Carlos Mateus
    Eddie Viator
    Joseph Bissang
    Yohan Rosso






Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, nous sommes heureux de vous informer que Jules Gaduel vient d’être sélectionné pour participer aux prochains championnats du monde UNSS en tant qu’arbitre.



Source : LIGUE ÎLE-DE-FRANCE DE BASKETBALL






BRUNO DERRIEN : "c’est penalty ou rien" et "Le retour sera plus compliqué"

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 18/02/2015 -  Notre consultant Bruno Derrien revient sur le match de la Ligue des champions entre le PSG et Chelsea, où Javier Pastore aurait pu bénéficier d’un penalty en fin de match. Pour l’ancien arbitre international, Marco Verratti ne méritait par ailleurs pas d’être expulsé pour sa faute sur Eden Hazard, qui lui a valu un carton jaune.

"Cüneyt Çakir, qui arbitrait pour la première fois le PSG, s’en est remarquablement bien sorti. Il n’a pas été inquiété et sa prestation est à montrer dans les écoles d’arbitrage. Car le match ne lui a jamais échappé. Ce que j’apprécie, c’est qu’il a laissé beaucoup jouer. Il n’a pas sanctionné les micro-fautes et a eu un bon jugement.

Il a distribué quatre cartons jaunes, deux pour Paris et deux pour Chelsea, et a sifflé 20 fautes de chaque côté. C’était donc un score de parité à tous les niveaux. Il faut aussi constater que les joueurs n’ont pas le même comportement en Coupe d’Europe et dans le championnat de France. Ils ne se sont pas systématiquement agglutinés autour de lui, comme les Anglais d’ailleurs.

S’il a été plus calme, Marco Verratti doit apprendre à oublier l’arbitre, car il perd de sa lucidité et risque de s’énerver. Sur le carton jaune qu’il prend suite à sa faute sur Eden Hazard (79e), je ne pense pas qu’il mérite forcément le rouge. Les deux pieds sont décollés mais je n’ai pas le sentiment que ce soit une agression. Ça ne m’a pas choqué. Mais il faut qu’il comprenne, parce qu’il avait été expulsé la saison dernière par un arbitre écossais après avoir reçu deux cartons jaunes (Craig Thomson lors de PSG-Olympiakos le 27 novembre 2013, ndlr).

"Le retour sera plus compliqué"

Sinon, il y a eu un petit contact de Ramires sur Javier Pastore dans la surface de réparation dans le temps additionnel. Le joueur de Chelsea s’est désintéressé du ballon. C’est une obstruction, il veut l’empêcher de passer. Mais c’est dur à siffler. Je ne dis pas qu’il y a penalty, mais il y a un petit truc. Est-ce que ça mérite le penalty ? Pas sûr. Mais c’est penalty ou rien. Parce qu’à partir du moment où il y a contact, c’est un coup franc direct. Et un coup franc direct dans la surface, c’est un penalty. Car même s’il n’a pas le ballon, celui-ci est en jeu.

Après, le match retour risque d’être plus engagé et plus compliqué à arbitrer. Car ce sera un match couperet avec la qualification au bout, et c’est toujours plus difficile pour l’arbitre."


Source : SPORTS.fr






KAZAKHSTAN : Expulsé, il course l'arbitre... lequel arrête le match.. amical !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,


Publié le 18/02/2015 - Mikhail Bakaev n’aime pas être expulsé. Particulièrement lors d’un match amical. Sorti de la rencontre (d’une manière un peu sévère, il est vrai) pour avoir un peu branché un joueur adverse, le milieu de terrain russe du club kazakh Kairat Almaty a complètement pété un câble contre l’arbitre. Une chose en entraînant une autre, il est vite passé des mots à la violence physique et s'est retrouvé à courser l’arbitre avec la bave aux lèvres, et cherchant à lui en coller une, semble-t-il.


Finalement protégé par quelques joueurs, l’officiel s'est vu contraint d’arrêter la rencontre – qui est amicale, se permet-on de rappeler.






Nous les avons tant aimés : La RÉVOLUTION VIENNOT en marche...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,


Publié le 18/02/2015 - Nous inaugurons aujourd'hui une nouvelle rubrique, que nous appellerons à l'image de l'émission de FRANCE 3 "Nous les avons tant aimés". Il s'agit de vous faire découvrir ou redécouvrir à travers d'anciennes interviews et/ou reportages retraçant leur carrière, d'anciens arbitres, juges de touche, observateurs ou autres personnalités liés à l'arbitrage.

Nous espérons ainsi convaincre ou du moins essayer chacun et chacune, que l'arbitrage est une véritable école de la vie, et qu'il nous procure au travers de nos diverses expériences, et ceci quelque soit le niveau et le sport où nous évoluons, le plaisir indescriptible de sentir vibrer en nous la petite flamme du plaisir partagé et du devoir accompli.

Vous pourrez bientôt retrouver l'ensemble des articles de cette rubrique au menu principal du Blog (Colonne de droite).

Nous entamons cette nouvelle rubrique par une "GRANDE DAME" de l'arbitrage français, Madame Nelly VIENNOT, première femme à officier en LIGUE 1 et en COUPE D'EUROPE en tant qu'arbitre-assistant !! [Article paru sur LE POINT.fr du 27/12/2012]

Nelly Viennot : "Si j'ai réussi, toutes les femmes le peuvent !"


Du haut de son 1,52 m, Nelly Viennot est sans conteste la grande dame de l'arbitrage français. Pendant près de 13 ans, elle a enchaîné les allers-retours (arbitre de touche oblige), accumulé les matches et collectionné les records. Aujourd'hui, Nelly Viennot affiche un CV époustouflant : deux olympiades dont elle a arbitré les finales (1996 et 2004), 187 rencontres de Ligue 1 et environ 80 matches européens (Ligue des champions et Ligue Europa) ! Arbitre à part entière dans un milieu exclusivement masculin, elle a tout au long de sa carrière tenu la dragée haute à ses confrères. Première femme à avoir arbitré une rencontre de première division chez les hommes, elle a même été à deux doigts de participer à la Coupe du monde 2006. Mais ce qui aurait dû devenir une première mondiale s'est finalement transformé en douloureux souvenir. Pour un dixième de seconde à l'épreuve de sprint (60 mètres), elle ne sera pas du voyage en Allemagne. Pas grave, la toute jeune retraitée (50 ans) s'est imposée aux yeux de tous. L'ancien arbitre international Alain Sars, référence dans le milieu arbitral, la décrit d'ailleurs comme "une assurance tous risques". Un discours unanime, joueurs et dirigeants de club parlant - pour une fois - d'une même voix. Alors, Nelly Viennot, fierté nationale ? Oui, même Jacques Chirac le reconnaîtra en lui remettant les insignes de chevalier de l'ordre national du Mérite en 2006, quelques mois avant sa retraite sportive imposée par la limite d'âge (45 ans). Interview d'une pionnière, mais surtout d'une amoureuse du ballon rond.

Le Point.fr : Aujourd'hui, quand on parle de football conjugué au féminin, on évoque tout de suite les joueuses, l'équipe de France féminine, etc. Ce n'était pas le cas il y a 15 ans. Alors, pour ce qui est de l'arbitrage, comment en arrive-t-on à se lancer dans une aventure aussi improbable ?

Nelly Viennot : Par amour du football ! Et puis j'ai aussi été joueuse. À la fin des années 1970, à l'époque de la grande épopée des Verts, avec des copines, nous avons créé un club de foot dans le Calvados. Malgré mon gabarit, j'évoluais au poste de gardienne de but et nous avons même été championnes de France de deuxième division ! J'ai occupé tous les postes dans ce club : joueuse, trésorière, entraîneur et évidemment arbitre. En 1987, j'étais arrivée à saturation, mais je voulais rester dans le monde du football. Je suis arrivée à l'arbitrage un peu par hasard : un jour, le club a eu besoin d'un arbitre sous peine d'amende, alors je me suis dévouée. Ça m'a plu et, petit à petit, j'ai gravi les échelons. Ça s'est fait très naturellement.


Vous avez été la première femme à arbitrer à un tel niveau. Quels étaient les regards à votre arrivée ?

Au départ, ça a été un peu difficile. Pour tous les arbitres qui débutent, l'important, c'est de ne pas rater leurs premiers matches. Mais quand on est une femme, on a peut-être un peu moins droit à l'erreur, c'est vrai... Ensuite, par essence, dans notre métier, il ne faut pas en faire, donc ça règle le problème !

Aucune remarque désobligeante ou misogyne à votre égard ?

(Elle réfléchit) Très rarement. Il ne faut pas se mettre martel en tête non plus. Ce n'est pas parce qu'on est une femme qu'il faut en faire plus que les hommes. Il faut bien faire son métier, c'est tout. En cas de réflexion ou de réticence de la part de certains, cela donne de la force pour continuer à avancer. C'est un milieu où il faut persévérer et se blinder mentalement. Mais une fois qu'on a fait ses preuves et qu'on est entré dans le moule, on est parfaitement accepté et il n'y a aucun problème. Ça fait partie du jeu.

Aucun arbitre n'a donc jamais refusé que vous l'assistiez ?

Je savais que certains ne le souhaitaient pas. Mais quand j'ai arrêté d'officier, en 2007, ces mêmes arbitres sont venus me voir pour me dire que, s'ils avaient eu un regret dans leur carrière, ce serait de ne pas avoir pu arbitrer avec moi ! C'est flatteur et ça montre que quand le travail est bien fait les barrières tombent. Idem la première fois que je suis allée arbitrer à Rome. À la fin du match, le président de l'AS Roma vient me voir et me dit : "Madame, je n'ai pas regardé le match une seule seconde. J'avais les yeux rivés sur vous, de peur que vous fassiez une erreur. C'était une grosse bêtise de ma part, vous pouvez revenir quand vous voulez !"

Avez-vous la sensation d'avoir fait évoluer les mentalités ?

C'est un bien grand mot quand même... Mais quand je vois qu'après mon passage en Italie une femme a arbitré pendant deux saisons pleines en série A (première division italienne, NDLR), je suis très contente et ça me remplit de fierté. Il s'est produit la même chose en République tchèque et en Suisse. Ce sont de très bonnes choses et ça montre surtout que tout le monde peut y arriver ! Je ne suis pas une "superwoman". Avec de la persévérance, n'importe qui peut faire ce que j'ai fait. Et même mieux !


Comment expliquez-vous alors que, depuis votre retraite, plus aucune femme n'arbitre en Ligue 1 ?

Corinne Lagrange a continué quelque temps après moi, mais c'est vrai que, pendant ma période d'activité, pendant trois ou quatre saisons, nous avons été trois femmes à évoluer en première division. Aujourd'hui, il n'y a aucune arbitre en Ligue 1 ni en Ligue 2. Les jeunes ont du retard et c'est notamment dû au vivier d'arbitres moins dense chez les femmes que chez les hommes. À cela s'ajoutent les aléas de la vie, comme les grossesses. Après être tombées enceintes, elles sont rares à revenir. Ensuite, pour les femmes, le vrai problème, ce sont les tests physiques. C'est d'ailleurs cet aspect des sélections qui m'a coûté ma place lors de la Coupe du monde 2006. On exige de nous une condition optimale - j'avais d'ailleurs recours à un préparateur physique - et les temps à réaliser sont les mêmes pour tout le monde.

Quel regard portez-vous sur l'arbitrage français ?

Le métier se professionnalise de plus en plus et c'est une très bonne chose. Les arbitres français sont très compétents, les stages se multiplient, ce qui permet d'uniformiser les décisions. Pour autant, il ne faut pas oublier l'aspect humain de l'arbitrage. Il peut y avoir des jours avec et des jours sans. Il faut l'accepter. On admet bien qu'un joueur puisse rater une passe ou un tir...


Les sorties médiatiques en fin de match à l'encontre du corps arbitral sont légion ces dernières années. Dernier événement en date, la déclaration de Leonardo contre Clément Turpin à l'issue de PSG-Rennes.

Dans l'effervescence d'un match, les enjeux étant ce qu'ils sont, cela peut se comprendre...
Je pense qu'il faut réfléchir avant de parler et ne jamais réagir à chaud. Les dirigeants de clubs, entraîneurs et joueurs doivent comprendre qu'ils sont les vitrines et les exemples du foot français. Quand ils agissent ainsi, cela se répercute inévitablement dans le monde amateur. Sauf que, dans le foot amateur, les arbitres ne sont pas protégés de la même façon que dans le monde professionnel...

Il faut donc aider les arbitres à prendre de bonnes décisions. Que pensez-vous de l'arbitrage vidéo ?

La vidéo sur la ligne de but, j'y suis favorable, elle peut faciliter le travail des arbitres. Mais je pense aussi que l'arbitrage à cinq avec un assistant supplémentaire placé à la hauteur de la ligne de but peut s'avérer positif sous réserve que le cinquième arbitre n'hésite pas à prendre des décisions ni à parler à l'arbitre central. Ce système est bon, il faut juste un peu plus d'implication des assistants.



De toute votre carrière, quel est votre meilleur souvenir ?

C'est impossible à dire. À chaque fois, on me pose la question, mais il y a eu tant de rencontres que je n'oublierai jamais. Mon premier match en première division, évidemment (PSG-Martigues au Parc des princes en 1996), les deux finales olympiques, les rencontres de Ligue des champions, etc. C'est trop dur de n'en garder qu'un seul !

Le pire alors...

(La voix grave) Le match entre Strasbourg et Metz (le 21 décembre 2000, NDLR). Ça n'aurait jamais dû arriver (pendant la rencontre, un supporteur jette un pétard qui explose à côté de Nelly Viennot. Elle s'écroulera par terre en se tenant la tête et sera évacuée sur une civière. Le match sera interrompu et Nelly Viennot perdra 25 décibels d'audition à l'oreille gauche, NDLR). L'individu a heureusement été repéré par un stadier. J'ai porté plainte, il a écopé de 18 mois d'interdiction de stade et de trois mois de prison avec sursis. Je ne voulais pas qu'il aille en prison et j'ai continué mon métier.

L'arbitrage est-il désormais derrière vous ?

Absolument pas. Je viens de commencer une collaboration auprès de la commission régionale d'arbitrage de la Ligue de Lorraine. Je vais essayer d'apporter mon expérience pour développer l'arbitrage féminin dans la région. C'est un juste retour des choses. Et j'ai bon espoir de voir bientôt une femme arbitrer au plus haut niveau. J'espère de tout cœur qu'elle ira plus loin que moi !