Publié le 12/01/2017 - Dans 41% des cas de violences recensées lors d'une rencontre de football amateur, l'arbitre en était la victime, selon une note de l'Office national de la délinquance et des réponses pénales (Ondrp). Ces coups ou ces insultes sont plus visibles lors des matches opposant des jeunes joueurs.
Sur les terrains de football où se réunissent chaque week-end des milliers de passionnés, ce n'est pas toujours le fair-play qui l'emporte. Lors de la saison 2015-2016, 10.977 matches de football amateur ont été marqués par des violences, verbales ou physiques. Un chiffre inférieur à l'exercice passé où 12.476 cas avaient été recensés mais qui peut s'expliquer par une baisse des signalements de la part des ligues. Car, comme l'an dernier, 1,4% des rencontres est concerné par des incidents.
Les arbitres, premières victimes
A l'inverse des scènes de violence auxquelles le monde a assisté pendant l'Euro de football en juin dernier en France, les violences sur les stades sont rarement le fait des supporters. Dans neuf cas sur dix, les violences sont perpétrées par les joueurs eux-mêmes, précise un rapport de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, se basant sur les données livrées par la Fédération française de football. Et dans plus de la moitié des cas, elles sont dirigées vers un autre footballeur.
Si les tensions entre joueurs sont palpables, il est un acteur du match qui reste la principale victime de ces attaques. Ainsi, dans 41% des cas de violences, les arbitres sont visés. Lors de la saison 2015-2016, 4.447 faits ont été signalés, majoritairement (86%) des actes de violences verbales mais qu'exceptionnellement avec un caractère discriminatoire ou raciste. Dans près de 20%, ils reçoivent toutefois des menaces ou des intimidations, largement lancées par des joueurs. Dans un cas sur dix, c'est le staff technique qui s'en charge.
Des violences saisonnières
Sur les pelouses, la petite provocation à l'oral peut vite dégénérer en coups. Ainsi sur les près de 11.000 incidents recensés, les agressions physiques en représentent la moitié. Le constat est d'autant plus inquiétant pour les rencontres opposant des joueurs évoluant en U18-U19, c'est-à-dire des joueurs âgés entre 17 et 18 ans. Ainsi, les violences sont plus fréquentes que pour les autres équipes. Pis, elles se caractérisent par d'avantage de violences physiques.
"Sur les 629 agressions physiques commises dans le cadre d’une rencontre entre 17-18 ans lors de la saison 2015/2016, 501 étaient des coups ou des brutalités", précise encore le rapport."
Comme pour les amours, les violences ont leur saison et plus l'enjeu sportif est important, plus les tensions se font sentir. Ainsi, en fin de saison, aux mois de mars-avril, les incidents augmentent. Pour exemple, en avril 2016, 1.500 cas ont été signalés contre "seulement" 686 en janvier 2015, à la mi-saison.
Source : BFMTV