Publié le 15/03/2017 - Président de la section 54 de l'Union Nationale des Arbitres de Football (UNAF), Aimé BRAND s'inquiète de la forte recrudescence des incidents sur les terrain, et appelle à un renforcement des sanctions.
Début mars, un match U17 opposant CUSTINES à LANEUVEVILLE n'est pas allé à son terme. Menacé de mort et craignant pour sa sécurité, le jeune arbitre qui officiait ce jour là a préféré jeter l'éponge. La Commission de Discipline va évidemment se pencher sur cette affaire, qui connaîtra aussi une suite judiciaire, le préposé au sifflet ayant porté plainte. Il sera soutenu dans sa démarche par l'UNAF de Meurthe-et-Moselle, laquelle vient de diffuser une missive dans laquelle elle ne cache pas son inquiétude. "Il y a une forte augmentation des violences envers le corps arbitral ces dernières semaines sur nos terrains. Cela commence à suffire", s'offusque son Président, Aimé BRIAND.
La rencontre de U17 entre CUSTINES et LENEUVEVILLE est le quatrième match arrêté dans le département depuis le début de saison. Sur un total d'un vingtaine en Lorraine. Un chiffre très important. Le phénomène ne se limite pas à la région. "L'und e nos arbitres vient d'être agressé dans un match de PHR en Corse. Il est hospitalisé", s'émeut encore le responsable de l'UNAF.
La Ligue régionale a pris le problème à bras-le-corps et planche sur les réponses à apporter. "Tous les week-ends, j'ai peur de recevoir un coup de fil qui m'informe d'un grave incident. Quand je vois les rapports des arbitres, ça fait froid dans le dos. Je leur tire mon chapeau, car moi je n'y arriverai plus..." poursuit Aimé BRIAND, qui a tenu le sifflet durant vingt-deux ans.
Pour se doter d'une arme de dissuasion plus efficace, l'UNAF demande que les sanctions soient encore plus sévères en cas de violences : passage de deux à quatre ans de suspension pour le fautif (avec ou sans ITT pour l'arbitre agressé) et retrait de points pour le club. "Il faut que tout le monde comprenne. L'arbitre est une personne comme les autres qui doit être respectée" conclut son président, réellement préoccupé.
Source : L'EST RÉPUBLICAIN