Publié le 16/04/2019 - Depuis le début de saison, on assiste à des scènes ubuesques où les acteurs du football professionnel se mettent en scène, sans aucune retenue, ni apparemment de déontologie.
Hier soir, à la mi-temps de LILLE OSC / PARIS SG, a eu lieu le feu d'artifice de la mauvaise foi, le cirque des propos sans fondement.. bref la fête des arbitres !! (un peu comme d'habitude).
Revenons point par point à cette scène surréaliste... où la suffisance des parisiens n'a d'égal que leur talent...
#Jplus1— J+1 (@jplusun) 14 avril 2019
🗨️ "Il nous prend la Coupe de la Ligue cet arbitre, il nous prend des joueurs, il nous prend tout !" #LOSCPSG pic.twitter.com/PLWqLt9Mv6
L'arrogance a changé de camp...
Il y a quelques temps encore, on accusait les arbitres dans leur globalité d'être de sales prétentieux, des arrogants, des parvenus qui ne prenaient pas en considération la fameuse et inénarrable "frustration" des joueurs, et qui se complaisaient à distribuer des cartons pour contestations plutôt que pour des actes violents ou d'anti-jeu.
Ce temps est révolu...(s'il n'a jamais existé que dans l’imaginaire des supporters) nos arbitres tous niveaux confondus ont appris avec le temps, et aussi l'arrivée des nouvelles technologies à parfaire leur arsenal relationnel, et il n'est pas rare de les voir discuter longuement avec les acteurs, à partir du moment où le dialogue est présent et l'atmosphère plutôt détendue. À contrario, la scène vécue dimanche soir dans les couloirs des vestiaires du Stade Pierre Mauroy est simplement et purement digne d'une mauvaise pièce de théâtre de boulevard.
Tout MBAPPÉ qu'il soit, comment peut-il tenir de tels propos infamants à la sortie du terrain ? Comment Julian DRAXLER peut-il reprocher à Benoit BASTIEN, le fait qu'il ne regarde pas la VAR sur un fait de jeu qui ne le nécessite pas forcément, à savoir une annihilation d'une occasion manifeste de but ? Comment Thomas TUCHEL peut-il rappeler à son Président qu'il s'agit du même arbitre que contre Guingamp ? Il aurait pu aussi lui rappeler que c'était l'arbitre de PSG / CAEN (Victoire du PSG 3/0), de OM / PSG (Victoire du PSG 0/2), de ASSE / PSG (Victoire du PSG 0/1)... Mais ça évidemment il n'en a cure, et a plutôt la mémoire courte.
Franchement, je sors de cette rencontre dégoûté du football professionnel montré par les acteurs de la Capitale. Toujours la même rengaine... "Quand on gagne c'est nous, Quand on perd c'est l'arbitre", Mais aussi par un complaisant laisser-faire, laisser-dire de la part des instances... (propos du Président de Reims suite au penalty non-sifflé ... à juste raison, ou encore de l'entraîneur lillois, qui compare les arbitres de la VAR a des "mangeurs de cacahuètes", ou encore des incessantes remarques déplacées du coach de Marseille).
À chaque décision, à chaque coup-franc c'est la discussion, les palabres, la contestation... On passe plus de temps à entourer l'arbitre ou à rester au sol qu'à jouer au football !!
À chaque décision, à chaque coup-franc c'est la discussion, les palabres, la contestation... On passe plus de temps à entourer l'arbitre ou à rester au sol qu'à jouer au football !!
Il faudrait aussi un peu grandir dans la tête et cesser ce petit jeu qui n'amuse que ceux qui le jouent. Dans la culture football moderne, le haut niveau est sensé être un modèle pour tous les autres footballeurs de notre territoire... Malheureusement, c'est loin d'être le cas, si j'en juge par le nombre de dossiers disciplinaires en cours dans nos Ligues et Districts, et plus particulièrement par le nombre croissant d'agressions d'arbitres qui chaque semaine montrent bien que le football a un grave problème de protection de ses valeurs.
La culture du résultat à tout prix est-elle entrain de tuer notre football ?
Eric WIROTIUS - ARBITREZ-VOUS