Comment avez-vous eu l'idée de devenir arbitre de football ?
« En fait, j'ai commencé par jouer au foot dans la cour de l'école quand j'avais neuf ou dix ans. Après je suis allée dans un club pour pratiquer ce sport, j'ai rapidement voulu apprendre les règles. Dans mon département, le Val-d'Oise, j'ai commencé par arbitrer des matchs de poussins et de benjamins. En fait, je faisais les deux, jouer et arbitrer. »
« A 18 ans, je suis entrée à la fac de sports. Et là, j'ai opté définitivement pour l'arbitrage. Le football féminin n'était pas aussi développé qu'aujourd'hui. Et je ne pouvais pas continuer à faire les deux, ça faisait beaucoup. C'est vrai qu'il y a peu de femmes dans l'arbitrage. Il faut sans doute attendre encore un peu pour que ça se développe. Plus il y aura des joueuses de football plus il y aura des femmes qui se dirigeront vers l'arbitrage. »
Comment devient-on arbitre à ce niveau-là ? Il faut passer des examens, gravir des échelons ?
« Oui, c'est comme pour les clubs, on passe d'une division à l'autre. D'abord, j'ai suivi des cours théoriques. Ensuite, on est observé sur un match puis sur un autre. Et petit à petit, on accède aux divisions supérieures. J'ai fait une saison en CFA puis trois saisons en National… Et désormais, c'est ma troisième saison en Ligue 2. »
Vous arbitrez donc des matchs de professionnels… Est-ce que les joueurs se comportent avec vous comme ils le font avec d'autres arbitres ?