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mardi, mai 05, 2015

COMITÉ ARMAGNAC-BIGORRE : Au Rugby aussi, les arbitres signent la convention...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 05/05/2015 - Hier à Auch, le comité Armagnac-Bigorre de rugby, les arbitres et le procureur de la République ont signé une convention pour que «les violences» aient une réponse judiciaire quand nécessaire.

A l'instar de toutes les enceintes sportives et leurs abords, les terrains de rugby ne sont pas des zones de non-droit ont rappelé hier au palais de justice d'Auch, le procureur de la République Pierre Aurignac et Antoine Marin, le président du comité Armagnac-Bigorre de rugby. Ils signaient à l'initiative de ce dernier, la même convention que celle signée en 2014 avec la procureur des Hautes-Pyrénées, l'autre département du comité A-B. Un jour peut-être, la FFR et l'ensemble de ses comités généraliseront ce qui s'apparente à un meilleur partenariat entre l'ovale et l'autorité judiciaire.

«Non qu'il y ait péril» ont souligné en commun les signataires puisque les terrains gersois et haut-pyrénéens ne sont pas plus ni moins «violents» qu'ailleurs. Il n'empêche «que dans un souci préventif surtout», le comité et le parquet se lient ainsi pour mieux combattre «tout type de violences, d'insultes, d'outrages ou de menaces dont seraient victimes ou auteurs les joueurs, les dirigeants de clubs, les arbitres et les représentants officiels du comité A-B. ou de toute instance officielle du rugby français et qui seraient commis dans les enceintes sportives, et à leurs abords immédiats avant, pendant ou après les rencontres ou en lien direct et avéré avec une rencontre sportive et ce quelqu'en soit le lieu». Même si «les violences pouvant être commises entre les spectateurs» sont exclues de la convention, son champ d'application est large. Pour avoir donner un coup de parapluie à un arbitre l'autre jour à Condom, un spectateur de Panjas (lire ci-contre) sera pénalement poursuivi. «S'en prendre à l'arbitre ou à tout autre officiel, c'est s'en prendre à une personne en mission de service public» rappelle Pierre Aurignac. Un coup de poing à l'arbitre, un coup de «boule» à un adversaire, un crachat, une insulte une menace caractérisée sur un stade est «aussi grave» que dans la rue ou ailleurs. Et susceptible des mêmes conséquences.

Par cette convention, les instances du comité A-B. et la commission territoriale des arbitres s'engagent à faire remonter au plus vite vers le parquet, directement ou via la gendarmerie ou la police, les faits les plus graves pour un traitement judiciaire à chaud.

Condom : Coup de parapluie


A Condom, à l'issue de la finale de championnat A-B. Panjas-Rugby Cœur de Lomagne, un spectateur de Panjas a porté un coup de parapluie à l'arbitre. Un délégué et un membre du service d'ordre ont été bousculés. Il y aura «réponse judiciaire» pour ces faits qui se sont déroulés en présence des dirigeants du Comité. Même pour des rencontres plus «anonymes», le comité et le parquet veulent que ce type de faits soit connu et réprimé. Sans plainte des arbitres, d'officiels ou de joueurs violentés ou insultés, le parquet «s'il a les billes pour et à temps», peut décider de poursuites. C'est affaire de gravité bien sûr, la commission de discipline de comité gardant toutes ses prérogatives pour juger l'immense majorité des «embrouilles» qui lui sont soumises chaque semaine.

Source : LA DÉPÊCHE