Publié le 09/07/2015 - Handball : un Charitois missionné au tribunal dans l'affaire des paris suspects
Son expertise sur les terrains de handball est internationalement reconnue. Le Charitois Nordine Lazaar vient de découvrir un nouveau terrain à Montpellier : l’expertise judiciaire.
La justice doit rendre son délibéré vendredi. Dans la médiatique affaire des paris suspects autour d’un match présumé truqué, en mai 2012, entre Cesson et Montpellier, trois mois avec sursis et 30.000 euros d’amende ont été requis contre la star du handball Nikola Karabatic. Le procès pour escroquerie vient de se tenir à Montpellier. Le Charitois Nordine Lazaar, ancien arbitre international de hand, est l’un des deux experts que la justice a missionnés pour étudier la première mi-temps, « évaluer les carences de Montpellier et identifier les joueurs ».
Le spécialiste avait mis un terme à sa belle carrière internationale après les JO de Londres. Alors, quand, en décembre 2013, il a reçu une demande pour être expert dans cette sensible affaire, Nordine Lazaar a cru à un canular. « Mais j’ai eu un doute. J’ai appelé la juge d’instruction, qui m’a expliqué ma mission. Beaucoup d’arbitres et d’entraîneurs avaient été contactés, mais comme ils étaient encore dans le circuit, tous avaient refusé, pour ne pas s’exposer. »
Son expertise sur les terrains de handball est internationalement reconnue. Le Charitois Nordine Lazaar vient de découvrir un nouveau terrain à Montpellier : l’expertise judiciaire.
La justice doit rendre son délibéré vendredi. Dans la médiatique affaire des paris suspects autour d’un match présumé truqué, en mai 2012, entre Cesson et Montpellier, trois mois avec sursis et 30.000 euros d’amende ont été requis contre la star du handball Nikola Karabatic. Le procès pour escroquerie vient de se tenir à Montpellier. Le Charitois Nordine Lazaar, ancien arbitre international de hand, est l’un des deux experts que la justice a missionnés pour étudier la première mi-temps, « évaluer les carences de Montpellier et identifier les joueurs ».
Le spécialiste avait mis un terme à sa belle carrière internationale après les JO de Londres. Alors, quand, en décembre 2013, il a reçu une demande pour être expert dans cette sensible affaire, Nordine Lazaar a cru à un canular. « Mais j’ai eu un doute. J’ai appelé la juge d’instruction, qui m’a expliqué ma mission. Beaucoup d’arbitres et d’entraîneurs avaient été contactés, mais comme ils étaient encore dans le circuit, tous avaient refusé, pour ne pas s’exposer. »
« L’image du hand en a pris un coup »
Malgré la pression inhérente à ce genre de procès – « une centaine de journalistes accrédités et deux salles pleines, dont une réservée aux retransmissions » – le Charitois a accepté de relever le défi « par goût pour la nouveauté ». Son ordre de mission en poche, il a rédigé, avec un confrère, un prérapport, puis un définitif, remis l’été dernier. Soixante et une pages !
« Ça m’a pris beaucoup de temps. J’ai visionné une bonne cinquantaine de fois ce match en me focalisant sur un seul point : les carences. Pour les évaluer, il fallait que je puisse comparer à d’autres matches. » Même si, pour l’expert, il est impossible de certifier que le match contre Cesson a été truqué, « il est clair que des données entretiennent la suspicion, comme ces sept pertes de balle, uniquement en première mi-temps (contre aucune en seconde, NDLR) ; sans parler des engagements rapides : seulement trois en première mi-temps et huit en seconde ».
Il l’a dit à la barre du tribunal, ce qui n’a pas plu à Nikola Karabatic. « La confrontation a été tendue. C’était la première fois que je le rencontrais et globalement, c’était un peu impressionnant. Quand il a expliqué qu’il aurait “aimé que le match soit analysé par de vrais spécialistes”, tout en me disant qu’il n’avait “pas lu le rapport, mais juste les journaux”, je le lui ai offert. » S’il n’assistera pas au délibéré, vendredi, Nordine Lazaar s’attend à devoir intervenir en cas d’appel. Il n’exclut également pas de renouveler l’expérience : « L’image du hand en a pris un coup, mais ça m’a permis de voir une autre facette de ce sport. Une expérience vraiment intéressante. »
Source : LE JOURNAL DU CENTRE