dimanche, juillet 19, 2020
dimanche, décembre 16, 2018
AUSTRALIE - A-LEAGUE : Les arbitres masquent le logo "RESPECT" sur leur maillot...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans A-LEAGUE, ARBITRAGE, ARBITRE, AUSTRALIE, COLÈRE, FOOTBALL, RESPECT, SYNDiCAT
mercredi, mars 09, 2016
FFVB : Les arbitres absents, des spectateurs arbitrent la rencontre de... LIGUE B MASCULINE !!
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, CHAMPIONNAT DE FRANCE, FFVB, LIGUE B, RESPECT, SPECTATEUR, VOLLEY-BALL
jeudi, février 25, 2016
TURQUIE : La fédération turque se ridiculise en n'infligeant que ... 3 matchs à Salih DURSAN !!
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans AMENDES, ARBITRAGE, ARBITRE, DISCIPLINE, FOOTBALL, RESPECT, SUSPENSION, TURQUIE
En ne donnant que trois matchs, sous la pression supposée des Clubs professionnels, la fédération turque tourne les talons au respect des décisions de ses arbitres et ouvre les vannes de la contestation et du folklore, dans le genre de cette scène manquant tout simplement de dignité pour un joueur. Elle encourage les autres à en faire autant dès que l'occasion se présentera, après tout 3 matchs, ça fait des petites vacances !!... Et ce n'est pas les pauvres 4000 € d'amende qui y changeront quelque chose... Le Respect est vraiment mort !!
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ci-dessousdimanche, février 21, 2016
SUPPORTER SANS INTERFÉRER : Une association pour résoudre les problèmes de comportement dans votre Club...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, ASSOCIATION, CONVIVIALITÉ, ÉDUCATION, PARENTS, RESPECT, SUPPORTER SANS INTERFÉRER
Elle permet également d’accompagner des projets individuels ou collectifs.
De plus, elle revêt une dimension sociale, éducative et citoyenne exposée dans son projet.
N'hésitez pas à les solliciter en cas de problèmes de comportements dans votre Club... un bon moyen de résoudre des problèmes ou de les identifier, plutôt que de recevoir des sanctions de la part des instances. A noter, que SUPPORTER SANS INTERFÉRER ne s'occupe pas seulement du Football, mais que ses interventions ont également lieu dans d'autres sports comme le Basket ou le Rugby...
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ci-dessousmercredi, janvier 20, 2016
DISTRICT DE VENDÉE : Jocelyne RIVALIN, 30 ans d'arbitrage au féminin... Respect !!
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, DISTRICT DE VENDÉE, FÉMININES, FEMME, LIGUE D'ATLANTIQUE, RESPECT
Depuis 1980, Jocelyne Rivalin vit le football de l’intérieur, sifflet à la main et cartons dans la poche. Elle est arbitre de football officiel pour le district de Vendée. « Toute petite, je suivais mon père sur les terrains, car il était arbitre de football, raconte Jocelyne Rivalin. Faute de club proche de chez moi, à 17 ans, je me suis lancée dans l’arbitrage pour la Ligue de Franche-Comté. »
C’est en 1986 qu’elle intègre le club des Écureuils des Pays de Monts, en Vendée.....
dimanche, mai 31, 2015
TURQUIE : l'arbitre Mustafa Kamil Abitoğlu porté en triomphe pour sa retraite...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans AMITIÉ, ARBITRAGE, ARBITRE, CONVIVIALITÉ, FIFA, FOOTBALL, RESPECT, RETRAITE, TURQUIE
Heb je ooit zo'n op het oog welgemeend mooi en bizar afscheid gezien van een scheidsrechter? Nog veel om van te genieten, om over te lachen of van te gruwen, vind je in de nieuwe Weekendparade: http://bit.ly/1SPWzYb
Posted by Sport1 on lundi 1 juin 2015
lundi, mars 16, 2015
PEROU - VIDÉO : Les Arbitres-Assistantes se font respecter par les joueurs...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRE, ASSISTANT, FÉMININES, FOOTBALL, PEROU, RESPECT, VIDÉO
mardi, février 10, 2015
DISTRICT DE DORDOGNE-PÉRIGORD : Le Carton Vert pour récompenser le FAIR-PLAY
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRE, CARTON VERT, DISTRICT DE DORDOGNE-PÉRIGORD, FAIR-PLAY, FOOTBALL, RESPECT
Décerné par les capitaines ... et bientôt les arbitres !!
dimanche, février 01, 2015
LIGUE DU CENTRE-OUEST : Un article de Référence sur l'Arbitre, signé Jordan RICHÉ
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ARBITRAGE, ARBITRE, ARTICLES, CTRA, FOOTBALL, Jordan RICHÉ, LIGUE DU CENTRE-OUEST, RESPECT
Figure décriée, bafouée, jugée, l’arbitre ne fera jamais l’unanimité. Et pour cause, il n’appartient à aucun camp. L’arbitre est impartial, et comme dit l’adage : « mieux vaut servir d’arbitre entre deux ennemis qu’entre deux amis, car l’un des amis deviendra un ennemi, et l’un des ennemis un ami. »
Alors forcément, est-ce le climat idéal pour évoluer dans le sport ? Et peu importe lequel… En supposant que seul le football soit gangrené par la contestation des joueurs, des dirigeants, des « supporters », des médias (sans parler ici du correspondant local qui ne dispose que de SON libre arbitre dévoué à la cause de SON équipe), on se trompe. L’arbitre de football est une victime des temps modernes, avec tous les vices que cela comporte (photos, vidéos, réseaux sociaux, insultes, moqueries, menaces, atteintes morales, parfois physiques), mais au-delà de ça, l’Arbitre comme Homme, mais avec un grand « A », est une victime des temps modernes. Fréquentez les stades de rugby (où par ailleurs, même avec une vidéo à l’appui, l’arbitre s’est quand même trompé pour la moitié du stade, au moins !!!), les parquets de basket, les salles de hand et vous verrez que la contestation est finalement LE sport qui fait légion ! Ah bon mais je croyais qu’on était tous là pour la même chose… le sport ?
Ceux qui conspuent, insultent, raillent (et j’en passe) n’ont sans doute jamais tenu un sifflet de leur vie et sont sans doute bien loin de comprendre comment l’Homme Arbitre, avec un grand « A », fonctionne, décide et surtout, surtout, œuvre pour le sport dans lequel il a choisi de s’investir pleinement en endossant son « costume » dans ce qui a tout d’une pièce de théâtre. Car oui, un match, et peu importe le niveau, est une pièce de théâtre. L’arbitre lui, en est le metteur en scène. Problème pour lui, ce théâtre est un théâtre d’improvisation, et s’il veut que ça plaise, il doit mener sa troupe, d’une main de fer (…dans un gant de velours).
Je ne vais pas vous mentir, il n’y a pas que des arbitres de grand niveau, mais bon, il n’y a pas non plus QUE des joueurs de grand niveau. Seulement, chaque acteur cité a choisi de s’investir dans sa passion, à hauteur de ses propres moyens. Et c’est louable. Assez louable pour être respectable et surtout respecté. Joueurs, entraineurs, dirigeants, « supporters » ET Arbitres, avec un grand « A », soyez pleinement conscient de la chance que vous avez de pouvoir semaine après semaine vous retrouver autour du sport qui vous anime, qui vous rassemble, qui vous passionne, et puissiez-vous le faire avec un respect mutuel, dans le respect de la passion dont vous êtes venus profiter.
Oui l’arbitre peut et va sans doute se tromper. Et alors, celui qui rate un pénalty ? Se fait-il pour autant conspué, insulté, raillé pendant tout le reste du match… ? Pensez-vous que l’enfoncer d’avantage va lui permettre de reprendre la main sur ses émotions ? Pensez-vous que la contestation intempestive est LA solution pour réparer son erreur, dont il a sans doute pleinement conscience sans que n’ayez besoin de lui rappeler ? Quand on aime le sport, on en accepte les règles. D’ailleurs, c’est souvent l’erreur qui fait l’histoire. On aurait quoi 10 ans après, sans la barre du néo-retraité Trézeguet pour se souvenir de la défaite de la France en finale du Mondial 2006 ? Ou on aurait quoi 30 ans plus tard sans la main de Dieu de Maradona pour refaire l’histoire du Mondial 1986… Bref, les erreurs font partie du jeu, font partie du sport, y compris celle de l’arbitre, même celle qui a accordé le but de Thierry Henry face aux Irlandais en 2009 ! L’arbitre fait partie du jeu. En aucun cas, il n’est « hors-jeu ».
Commençons par des gestes simples, pour (ré ?) apprendre à communiquer les uns avec les autres. Une poignée de main, un « bonjour » avant le match, ça ne coûte rien (pour une fois que quelque chose est gratuit, pourquoi s’en priver ?) et surtout, ça désinhibe les relations entre les gens, qui une fois encore ne sont pas des ennemis, mais des partenaires, des acteurs du sport.
Sport, sportif, arbitre, voilà trois mots indissociables. Vous avez dit sociable ? Bien sûr ! Le sport est LE principal vecteur entre les hommes, dans (toutes ?) la (les ?) société(s). Ne perdons pas ces valeurs primordiales de vue. Voir un gamin de 10 ans insulter un arbitre le Vendredi soir à René Gaillard, pardonnez-moi, mais cette vision m’horrifie au plus haut point. Est-ce d’après vous normal ? C’est ça nos « supporters » de demain ?
Le sport, par essence est le théâtre des plus belles émotions, mais aussi des plus dures. Simplement, n’oublions pas deux choses, la première est que derrière chaque sportif, de tous sports, de tous niveaux, se trouvent des hommes, des Hommes avec un grand « H » et la deuxième, rappelons-nous, pour le bien de tous, que ce n’est QUE du sport.
Jordan Riché
Conseiller technique en arbitrage
Source : http://www.danslazone.com/
dimanche, janvier 04, 2015
Stéphane LANNOY - Interview : L'arbitre, la Vidéo et les Médias ....
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans FFF, FIFA, INTERVIEW, LIGUE 1, LIGUE DU NORD-PAS DE CALAIS, RESPECT, Stéphane LANNOY
Recevoir un homme qui a averti Mario "Why always me" Balotelli n’est pas une expérience banale, mais c’est un des avantages qu’offre la recherche en STAPS et le fait de vivre pas très loin d’Armentières, donc d’être à portée de TER de Stéphane Lannoy. Âgé de quarante-trois ans, nommé international en 2006, le Boulonnais (sur Mer) est depuis quelques années le représentant de l’arbitrage français au plus haut niveau, celui des compétitions internationales. Présent au Mondial 2010 et aux Championnats d’Europe 2008 et 2012 (dont il a dirigé la demi-finale Italie-Allemagne) et à ce titre très concerné par l’objet de recherche de ma thèse – la responsabilité des médias envers les arbitres de football –, il a accepté un entretien portant sur l’importance des images (physique, symbolique, télévisée) dans l’arbitrage de football. Extraits.
« La télé retransmet le match, pas toujours la tension »
Quelle est l’importance de l’image pour un arbitre de football?
Elle est capitale dans l’arbitrage de haut niveau. L’image a valeur, pour moi, d’exemplarité. À travers un comportement, une posture, une gestuelle, un regard, on fait passer un certain nombre d’informations aux joueurs. Et le fait d’être relativement souvent pris dans le champ des caméras a aussi une vertu pédagogique pour les arbitres des divisions inférieures. Donc il y a aussi une forme d’exemplarité, du moins dans l’image. Paraître et être le plus naturel possible, mais aussi le plus juste, le plus exemplaire, c’est quelque chose auquel j’accorde beaucoup d’importance.
Il est plus important, dans votre exercice de l’autorité, d’apparaître compétent plutôt que de l’être?
Je pense que les deux sont liés. On peut avoir une autorité dite naturelle, au travers justement d'un regard, d'une gestuelle appropriée. Tous ces éléments non-verbaux sont très importants dans l’autorité de l’arbitre. Après, même si tous ces paramètres-là ne sont pas forcément maîtrisés, ils peuvent se travailler: une gestuelle, un langage corporel peuvent se travailler. Il n’en demeure pas moins que les lois du jeu, les aspects plus théoriques de notre métier, il faut impérativement les connaître.
Est-ce que certains réflexes sont apparus une fois que vous avez commencé à être retransmis à la télévision?
Surtout celui de sensibiliser tout mon entourage, car ce qu’il est en susceptible de faire m’impacte directement (NDA, il parle ici de l’entourage arbitral, ses assistants). C’est mon équipe, donc le comportement d’un de mes collaborateurs rejaillira sur mon image. Je les incite systématiquement à avoir une approche très professionnelle. Si on voyait un de mes assistants, je ne sais pas, se préparer en racontant des blagues ou ne pas avoir le comportement attendu d’un arbitre envers un joueur, un entraîneur ou un dirigeant, évidemment cela rejaillirait sur mon nom. Exactement comme la fonction le veut sur le terrain: ils sont dans un rôle d’assistant, et c’est l’arbitre central qui a la décision finale. Alors l’erreur d’un assistant se retrouve dans la décision que je prends.
L’exemplarité est rendue plus impérative par la diffusion télévisée? Ce serait moins embêtant si cela se passait en DH…
Cela dépend des individus, mais j’ai toujours opéré avec le même leitmotiv, qui est tout simple et me paraît le plus efficace: pour être respecté, il faut respecter les autres et l’environnement. Que ce soit un tournoi sur le littoral dunkerquois, un match de Ligue 1 ou un match international, la notion de respect vaut dans toutes les catégories. Je ne peux pas demander à un dirigeant, un joueur, un staff technique, le respect si je ne suis pas en mesure de les respecter. Et là il n’est pas question de télé…
Dans quelle mesure l’arbitre de haut niveau se sert de l’image télévisée pour son entraînement, son perfectionnement?
Je m’en sers tous les jours. Je regarde mes matches, j’essaie de prendre du recul. Et je regarde ce qui se fait ailleurs: le comportement d’un autre arbitre, comment il va gérer une situation un peu nébuleuse… Je trouve ça extrêmement intéressant. L’image permet d’être plus efficace dans ses prises de décision. Un exemple simple: un joueur qui sera amené à faire plusieurs fautes de suite, au moment où vous allez lui mettre un carton jaune, vous lui montrez avec la main (NDA: il fait le geste de compter sur ses doigts) qu’il a fait une faute, deux fautes, trois fautes, et lui mettez le carton. Le joueur comprend que c’est parce qu’il a fait une infraction répétée qu’il prend son avertissement, tout comme les bancs et les téléspectateurs. Tout cela permet d’être plus efficace.
Extrait du documentaire "Les Arbitres" de Yves Hinant et Jean Libon (2012) |
Cette image télévisée rend-elle compte de l’exercice du terrain, de ce que vous y ressentez?
Pas de façon fidèle. Je pense qu’il est difficile de percevoir l’intensité d’un match, car on est hors contexte. On retransmet le match, pas toujours la tension entre les deux équipes. Il est difficile d’avoir ce ressenti du terrain, alors que nous, nous y sommes confrontés au quotidien.
« On pourrait vivre mieux avec les médias »
Que pensez-vous de la couverture télévisée de l’arbitrage?
Je pense qu’on utilise plutôt la télé pour mettre en avant les erreurs d’arbitrage, aujourd’hui. Pour essayer d’expliquer par divers moyens la raison de l’erreur de l’arbitre, et puis balayer par un certain nombre de ralentis les différents manquements. On est presque, malheureusement, dans une démarche à charge. Je vois rarement des ralentis, sous diverses coutures, pour dire "Voyez, l’arbitre a pris la bonne décision, et on va vous montrer deux ou trois ralentis qui confirment cela". Si la décision est la bonne, on ne cherche pas à le démontrer par A+B.
La télévision en elle-même, selon vous, n’a pas pu mettre en valeur l’arbitrage, ou le rôle de l’arbitre?
Ce serait exagérer de ne pas dire qu’elle ne l’a jamais mis en valeur. Évidemment, je pense que la télé, sous certains angles, met aussi en avant des arbitres qui sont justement dans la mouvance… des garçons plutôt bien vus par les médias et mis en avant. On ne peut que s’en réjouir. Après, je pense que d’autres aspects font changer l’arbitrage, comme le film Les Arbitres (NDA, documentaire sur les coulisses de l’arbitrage tourné à l’occasion de l’Euro 2008, dans lequel apparaît Stéphane Lannoy), qui aura fait évoluer un peu les mentalités.
La multiplication des heures de football à la télévision, des ralentis et d’images impliquant l’arbitre a amélioré la connaissance du règlement par l’environnement du football?
Ce n’est pas encore assez développé. Pour la bonne et simple raison que les gens qui commentent les décisions d’arbitres, pour un certain nombre, ne connaissent pas les règlements. En général, l’information donnée par le commentateur ou le consultant est parole d’évangile, alors qu’il s’avère, pour un certain nombre d'entre eux, qu'ils se trompent sur les décisions à prendre. Les lois du jeu évoluent au fil des saisons, s’il n’y a pas une mise à jour de la part des commentateurs sportifs, des journalistes ou des consultants sur les lois du jeu, ils auront vite fait de dire une ânerie.
Peut-on dire que les médias et les journalistes ont une responsabilité envers la corporation des arbitres de football?
Assurément. Et ils n’ont pas toujours en tête les conséquences de ce qu’ils sont amenés à dire, car leur objectif est aussi de vendre du papier ou de faire des émissions qui captent un maximum d’audience, quels que soient les dommages collatéraux, je serais tenté dire. Il y a une vraie responsabilité. Aujourd’hui, on ne peut pas faire sans les médias, mais on pourrait vivre mieux avec eux, en relayant ce message de respect, d’exemplarité qu’on est en droit d’attendre, car leur travail rejaillit sur les championnats des divisions inférieures.
La FFF pourrait avoir une politique volontariste en direction des médias, de façon à modifier les discours à votre encontre?
Déjà il faudrait que les institutions, elles-mêmes, le souhaitent. Que la FIFA, l’UEFA, la FFF souhaitent œuvrer en ce sens. Nous n’en avons pas la possibilité, c’est aux instances de le vouloir.
« Aujourd’hui, c’est la ligne de but. Pour l’instant »
Quelles sont les consignes de la hiérarchie concernant les relations des arbitres avec les médias?
FIFA et UEFA nous interdisent de répondre à des sollicitations avant, pendant ou après les matches. Il suffit de regarder les images d’un match de Coupe d’Europe, vous ne verrez jamais un arbitre à la fin d’un match répondre aux questions des journalistes devant les caméras. Jamais. En revanche, si un journaliste m'appelle – "Stéphane, on fait un sujet sur ta préparation athlétique, technico-tactique" – libre à moi de répondre ou pas.
Si un média vous demande de vous exprimer sur le recours au vidéo-arbitrage?
J’ai mon point de vue sur le sujet, je ne m’en suis pas caché depuis un certain nombre d’années, parce que le sujet me tient à cœur. Désormais, les consignes sont de plus en plus précises de la part de la FIFA et de l’UEFA, qui nous demandent de ne plus intervenir sur des sujets comme ceux-ci. Maintenant qu’il y a un aspect presque politique dans le fait d’aborder la vidéo ou l'arbitrage à cinq ou à six, on nous demande de ne plus intervenir. Donc je ne réponds plus à aucune sollicitation là-dessus.
Votre point de vue est contraire à celui de l’UEFA?
La FIFA a autorisé la "goal-line technology" sur un certain nombre de compétitions. L’UEFA utilise l’arbitrage à cinq avec une approche humaine. À partir du moment où il y a deux pistes de réflexion, deux approches différentes, on ne peut pas demander aux arbitres de se positionner plus en faveur de l’une ou de l’autre. En compétition FIFA, on utilise la GLT, alors vous n’allez pas refuser et dire "Je préfère arbitrer avec mes collègues, à cinq ou à six". Vous n’avez pas votre mot à dire.
La vidéo peut-elle remplacer l’expertise de l’arbitre ou la compléter?
La remplacer sûrement pas. La compléter, pourquoi pas, mais dans un cadre bien défini. Mais nous pourrions en parler pendant deux heures...
Une image télé permet-elle de savoir s’il y a main ou pas? Devant votre écran, comme téléspectateur, vous pouvez émettre un verdict?
Une image télé peut montrer un contact de la main avec le ballon, en effet, mais entre le constater et affirmer qu’il est intentionnel, il y a une marge.
Sans vous demander si vous êtes pour ou contre, dans quelle mesure le recours à la vidéo serait-il réalisable?
La FIFA l'utilise dorénavant pour vérifier si un ballon est bien rentré dans le but. Parce que la décision est cruciale: si vous validez un but alors que le ballon n’est pas complètement entré, c’est impactant sur le résultat. Aujourd’hui, la FIFA se cantonne à cette expérience-là, et il n’est pas question d’utiliser la vidéo pour savoir s’il y avait main ou penalty, hors-jeu ou pas hors-jeu. Dans ce cas, évidemment, on arrêterait le match systématiquement pour savoir si les décisions sont bonnes ou pas, ça deviendrait insupportable. Aujourd’hui, c'est la ligne de but. Pour l’instant.
« 200 à 250 décisions par match »
Est-ce que l’exercice de l’arbitre peut être spectaculaire et, donc, bien passer à la télé?
Spectaculaire, je ne sais pas. En tout cas, on nous demande d’être le plus efficace possible. On dit systématiquement que "le bon arbitre, c’est celui qu’on ne voit pas", mais par moments, vous êtes obligé de vous montrer car il y a des décisions importantes à prendre.
En pensant à Pierluigi Collina, qui a été le premier arbitre international vedette, voire à Robert Wurtz, un arbitre n’a-t-il pas tout à gagner à devenir télégénique?
Tout à gagner, je ne suis pas sûr. Par contre, qu’il ait la possibilité de montrer qu’à aucun moment il ne doute, et que l’erreur qu’il est susceptible de commettre sera facilement pardonnée parce qu’il a du charisme, c’est quelque chose de très important. Avoir une personnalité, du charisme et finalement pouvoir se tromper sans qu’on vous en veuille, c’est assez fort en effet. Je pense que le travers, le piège, serait de tomber dans la séduction des journalistes.
Pierluigi Collina a été élu plusieurs fois meilleur arbitre du monde. L’était-il par sa compétence ou apparaissait-il comme le meilleur?
Il y a forcément les deux: si vous n’avez pas la compétence, à aucun moment les instances dirigeantes ne vous donneront la responsabilité d’arbitrer une finale de Coupe du monde, de Ligue des champions. Mais après, le fait d’avoir une gueule ou une prestance particulière entretient forcément l'intérêt pour l’individu.
Vous pensez avoir une gueule?
Je ne suis pas convaincu d’être dans le même registre qu’un Collina, un Wurtz ou un Vautrot. Je pense m’être construit autour de l'idée forte du respect. Les gens savent que, quand je les arbitre, cette notion sera là: je demande le respect et en contrepartie ils auront le mien.
Les arbitres, en général, ont-ils une obligation de résultat?
Il y a obligation de résultat, c’est-à-dire de contrôler un match du début à la fin en étant le plus équitable, le plus juste possible. Tout en sachant que le zéro défaut, chez nous, n’existe pas. Un arbitre prend, en moyenne, 200 à 250 décisions par match. Évidemment, on trouvera toujours une touche donnée aux rouges qui était pour les bleus, ou une faute presque insignifiante que l’on n'aurait pas dû siffler. Mais sur les temps forts, nous avons une obligation de résultat.
vendredi, décembre 26, 2014
AC ARLES-AVIGNON : Quand Philippe MALIGE... fait des prodiges !!!
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans AC ARLES-AVIGNON, COMMUNICATION, ÉDUCATION, FAIR-PLAY, FOOTBALL, LIGUE 2, Philippe MALIGE, RESPECT
Qu'est-ce qui t'est arrivé ce week-end ?
- J'ai pris un carton rouge direct après une altercation avec un gars. J'ai voulu séparer mon coéquipier d'un adversaire et c'est parti en bagarre générale. On menait 2-0 avant mon exclusion et on a fini à 2-2.
- Et t'as pris 4 matchs de suspension ! Tu as pénalisé ton équipe dimanche et tu t'es pénalisé toi-même puisque tu ne joueras pas pendant un mois. »
Sensibiliser, expliquer et mettre en garde : pour faire passer soin message, Philippe MALIGE déploie des trésors de communication |
« Si tu ne peux pas maîtriser tes nerfs, n'y va pas ! Quand il y a un attroupement, l'arbitre a pour consigne d'avertir un joueur de chaque équipe. Tu dois sentir ce genre de choses, surtout si tu as un tempérament bouillant. Il faut choisir entre avoir raison et gagner. Quitte à prendre sur soi lors d'une injustice.»
C'est le premier carton rouge d' Anthony cette saison. Le défenseur central est tout de même allé s'excuser auprès de l'homme en noir au coup de sifflet final. Une très bonne initiative car, en pros comme chez les jeunes, cela peut amoindrir la sanction si l'arbitre le stipule dans son rapport. «Je ne suis pas là pour atteindre un objectif de zéro carton par rencontre, détaille Philippe Malige. D'abord, le jeu appelle les fautes, ensuite l'erreur est humaine. En revanche, nous essayons d'éliminer toutes les sanctions inutiles liées à l'énervement, aux contestations. »
Voile et club voyou
C'est justement ce constat qui a donné des idées à Jean-Jacques Salager. Le président de la SASP, horripilé par certaines attitudes, a choisi de prendre le problème à bras-le-corps, Je suis issu du milieu de la voile et j'y ai vu des choses fabuleuses, se souvient l'ancien chef d'entreprise. Quand quelqu'un se déroute en pleine régate pour aider un copain, c'est difficile de trouver plus solidaire. J'ai toujours voulu que le foot s'en inspire et en finisse avec les mauvais comportements. Je ne supporte plus l'ambiance délétère dans les stades. »En fin de saison dernière, l'idée de recruter Philippe Malige germe dans son esprit. Les deux hommes sont originaires de Nîmes et partage la même conception du sport. « Lorsque le président m'a contacté, je n'ai pas réfléchi longtemps parce qu'on a les mêmes valeurs éthiques, précise l'ex-homme en noir. Un sportif doit pouvoir se régaler en respectant un cadre défini avec des règles, des adversaires et une morale. J'ai été confronté à la violence en tant qu'arbitre professionnel et aussi en tant que père, car mon fils pratique le foot. Je me suis rendu compte du comportement de certains parents et éducateurs. » Sur ce point, les choses ont changé à Arles-Avignon car le boss arlésien n'a pas hésité à renvoyer certains joueurs. dirigeants ou techniciens coupables de débordements dans le passé. Pas question pour I'ACA d'hériter d'une étiquette de "club voyou".
En faire des hommes
Des valeurs transmises à tous les jeunes du club, de 6 à 19 ans. « On apprend à être plus tolérant envers les arbitres, à respecter leurs décisions», explique Yanis. « On râle parfois un peu, parce qu'on a tout le temps envie de gagner,mais on s'est tous amélioré dans notre attitude», poursuit David. « Par exemple, quand on entend des grossièretés de la part d'un adversaire, on ne répond plus, on passe à autre chose.» enchaîne Idriss.Coordinateur sportif, Fabrice Bertone est justement chargé de transmettre au quotidien ce discours présidentiel dans les différents arcanes du club. «Au-delà de mon rôle, il y a un travail d'éthique qui est pour moi une base fondamentale sur le long terme, plaide cet ancien dirigeant du Red Star, revenu dans son club de cœur, cet été. L'arbitre est un élément essentiel et incontournable, car garant de notre jeu. La gagne oui, mais dans l'esprit des règles.» Un message rapidement reçu et appliqué par les éducateurs, Marc Canton en tête. « Ce challenge du fair play a boosté tout le monde chez nous : dirigeants, formateurs, joueurs et même les parents. Arles se trouve déjà parmi les équipes les mieux notées par la Ligue Méditerranée, mais on veut aller plus loin avec ces garçons. Avant d'en faire des footballeurs, on veut en faire des hommes. Aujourd'hui, quand on ouvre un journal, on baigne dans la triche, que ce soit dans le foot ou la politique. Or, on peut être compétent en respectant les règles. »
Cantona et mimétisme
En interne, un système de récompenses - plutôt que de sanctions - a été mis en place pour le meilleur élève de chacune des 27 équipes, désigné par son éducateur. Sont pris en compte notamment : l'attitude sur le terrain et en dehors, le comportement vis-à-vis des entraîneurs et des membres du club, le dynamisme et le respect des horaires. Chaque mois, l'ACA organise un repas géant avec remise des prix pour les gamins.Des valeurs pas toujours faciles à imposer dans un milieu où les joueurs professionnels sont pris pour modèles et où seul le résultat compte. Une anecdote en témoigne. En 1991, Cantona jette un ballon sur un arbitre lors d'un Nîmes-Saint-Etienne. Une semaine plus tard, Philippe Malige est victime du même traitement lors d'un match amateur. Pur mimétisme. L'idée de l'AC Arles-Avignon est donc d'inverser cette tendance en sensibilisant les joueurs dès leur plus jeune âge. Pour en faire de futurs pros exemplaires.
Source : ONZE MONDIAL