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dimanche, juillet 19, 2020

BELGIQUE - Le DTA de l'Union Belge Bertrand LAYEC demande à ses arbitres de sévir...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,


Publié le 19/07/2020 - Les marques de manque de respect envers l’arbitre seront sanctionnées d’un carton jaune à partir de la saison prochaine en Belgique, a indiqué vendredi Bertand Layec, directeur technique de l’arbitrage à l’Union belge de football, vendredi lors d’un point presse au Centre National du football à Tubize.

dimanche, décembre 16, 2018

AUSTRALIE - A-LEAGUE : Les arbitres masquent le logo "RESPECT" sur leur maillot...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 16/12/2018 - Agacés et mécontents du comportement des joueurs et entraîneurs du National Soccer League A, et encore plus du peu de sanction prononcée par la Commission de Discipline face aux agressions verbales et aux mauvaises attitudes des acteurs des rencontres de A-LEAGUE, les arbitres australiens, à l'appel de leur syndicat, ont décidé de masquer le logo "RESPECT" sur leur maillot lors des prochaines rencontres, en signe de désaccord avec la Ligue Professionnelle Australienne.


Eric WIROTIUS - ARBITREZ-VOUS




mercredi, mars 09, 2016

FFVB : Les arbitres absents, des spectateurs arbitrent la rencontre de... LIGUE B MASCULINE !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 09/03/2016 - A Rennes, les arbitres du match de Ligue B opposant le Rennes Volley au Plessis-Robinson, Jean-Louis VANHERPE et Eric HARVARD  ne se sont pas présentés. Des spectateurs ont assuré l’intérim.

jeudi, février 25, 2016

TURQUIE : La fédération turque se ridiculise en n'infligeant que ... 3 matchs à Salih DURSAN !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,

Publié le 25/02/2016 - La Fédération turque de football a infligé ce jeudi trois matches de suspension au défenseur de Trabzonspor, Salih Dursun, qui avait adressé dimanche dernier un carton rouge à l'arbitre qui venait d'expulser un troisième membre de son équipe.

Salih Dursun écope également d'une amende de 13.000 livres turques (environ 4.000 euros) pour avoir violé les droits de l'arbitre, selon un communiqué de la fédération. Ses coéquipiers Luis Cavanda et Aykut Demir sont respectivement suspendus pour deux et trois matches.

En ne donnant que trois matchs, sous la pression supposée des Clubs professionnels, la fédération turque tourne les talons au respect des décisions de ses arbitres et ouvre les vannes de la contestation et du folklore, dans le genre de cette scène manquant tout simplement de dignité pour un joueur. Elle encourage les autres à en faire autant dès que l'occasion se présentera, après tout 3 matchs, ça fait des petites vacances !!... Et ce n'est pas les pauvres 4000 € d'amende qui y changeront quelque chose... Le Respect est vraiment mort !!

Eric - ARBITREZ-VOUS


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dimanche, février 21, 2016

SUPPORTER SANS INTERFÉRER : Une association pour résoudre les problèmes de comportement dans votre Club...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 21/02/2016 - Née en avril 2014, sur une idée de son actuel Président Stéphane DI BIANCA, cette association (au statut de la Loi 1901) propose à ses adhérents des actions diverses et variées en relation avec l’attitude à adopter lors des matchs de football et en dehors des terrains sportifs.

Elle permet également d’accompagner des projets individuels ou collectifs.

De plus, elle revêt une dimension sociale, éducative et citoyenne exposée dans son projet.

Alors bien sûr, vous allez me dire que cette association se substitue aux parents et à l'éducation de base que ces derniers sont sensés à leur progéniture. Et bien absolument pas, et ce n'est d'ailleurs pas le sujet, puisque les parents sont d'abord "acteurs" des valeurs de cette association et transmettent ensuite la bonne parole aux autres avec effet "boule de neige".


Laisser un coach en paix pendant une rencontre, cesser de donner des consignes contraires à celles de l'entraineur ou simplement parler à son fils ou sa fille qui joue pendant la rencontre autrement que pour l'encourager, Arrêter de prendre à partie l'arbitre (souvent le jeune arbitre) ou le bénévole qui dirige la rencontre en l'insultant ou en le menaçant.... Voilà quelques unes des actions que mène cette association depuis bientôt deux ans. Ces actions peuvent être inscrites dans le cadre de matchs officiels ou amicaux, et l'association est en mesure de répondre positivement à toute sollicitation, qu'elle vienne d'un Club ou d'un groupe de parents.
N'hésitez pas à les solliciter en cas de problèmes de comportements dans votre Club... un bon moyen de résoudre des problèmes ou de les identifier, plutôt que de recevoir des sanctions de la part des instances. A noter, que SUPPORTER SANS INTERFÉRER ne s'occupe pas seulement du Football, mais que ses interventions ont également lieu dans d'autres sports comme le Basket ou le Rugby...

Nous vous invitons à lire sa charte :

et à consulter le site internet de l'Association pour plus de renseignements.



Demain, Dimanche 21 février 2016, l'Association organise son 2ème tournoi en salle :  


Eric - ARBITREZ-VOUS

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mercredi, janvier 20, 2016

DISTRICT DE VENDÉE : Jocelyne RIVALIN, 30 ans d'arbitrage au féminin... Respect !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 20/01/2016 - Arbitre de football officiel pour le district de Vendée, Jocelyne a commencé à pratiquer sa passion à 17 ans. Elle s’occupe des U8-U9 et arbitre plus de 20 matchs par saison.

Depuis 1980, Jocelyne Rivalin vit le football de l’intérieur, sifflet à la main et cartons dans la poche. Elle est arbitre de football officiel pour le district de Vendée. « Toute petite, je suivais mon père sur les terrains, car il était arbitre de football, raconte Jocelyne Rivalin. Faute de club proche de chez moi, à 17 ans, je me suis lancée dans l’arbitrage pour la Ligue de Franche-Comté. »

C’est en 1986 qu’elle intègre le club des Écureuils des Pays de Monts, en Vendée.....

Lire la suite de l'Article sur
http://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/665/reader/reader.html?t=1453223878036#!preferred/1/package/665/pub/666/page/20











dimanche, mai 31, 2015

TURQUIE : l'arbitre Mustafa Kamil Abitoğlu porté en triomphe pour sa retraite...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,


Publié le 31/05/2015 - Ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas du gardien de but porté en triomphe, mais bien de l'arbitre de la rencontre. le Referee turc Mustafa Kamil Abitoğlu a en effet décidé d'arrêter sa carrière en LIGUE 1 à l'issue de la rencontre GALATASARAY - RIZESPOR.

Très sympa les joueurs le remercie à leur manière, en l'aspergeant de son spray pour les coups-francs et même l'un d'eux lui a sorti un CARTON ROUGE...

On aimerait voir cette scène de bonheur partagé et de convivialité dans la relation JOUEURS/ARBITRE... Plus souvent..



Heb je ooit zo'n op het oog welgemeend mooi en bizar afscheid gezien van een scheidsrechter? Nog veel om van te genieten, om over te lachen of van te gruwen, vind je in de nieuwe Weekendparade: http://bit.ly/1SPWzYb
Posted by Sport1 on lundi 1 juin 2015



La rédaction d'ARBITREZ-VOUS




lundi, mars 16, 2015

PEROU - VIDÉO : Les Arbitres-Assistantes se font respecter par les joueurs...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 16/03/2015 - L’arbitre de touche Tatiane Sacilotti ne se laisse pas faire

Mécontent de la décision de l’arbitre de touche Tatiane Sacilotti, le joueur de Ponte Preta, Biro Biro, lui a fait savoir et elle ne s’est pas laissée faire.







Source : SPORT BUZZ






mardi, février 10, 2015

DISTRICT DE DORDOGNE-PÉRIGORD : Le Carton Vert pour récompenser le FAIR-PLAY

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 10/02/2015 - Samedi, les U15 du FC Limeuil recevaient Trélissac 3 sur le terrain de Saint-Chamassy, dans le cadre du championnat Excellence. C'est au cours de ce match qu'a été lancée l'opération Carton vert Attitude +, mis en place par la Fédération française de football (FFF).

Le département de la Dordogne est pilote pour cette action. Ce n'est pas un hasard. En effet, il est à l'origine de cette opération. Il y a près de dix ans, Alain Couvidat, de l'Amicale des éducateurs de football (AEF24), lançait le challenge Attitude + chez les U18, récompensant par un t-shirt leur bon comportement.
« Cette récompense rappelle que le football doit rester un jeu, où le plaisir de la rencontre n'altère pas le désir de gagner, au contraire. » 

Contacté par la FFF, Alain Couvidat a impulsé l'action avec Patrick Pion, le directeur technique national adjoint, et mis en place le Carton vert Attitude +. 

Décerné par les capitaines ... et bientôt les arbitres !!


Par cette action éducative qui encourage et récompense les belles attitudes, les responsables fédéraux ont l'ambition de renforcer l'esprit sportif chez les acteurs du jeu (joueurs, éducateurs, dirigeants, spectateurs) et de promouvoir les valeurs essentielles du football telles que la solidarité, le respect et le plaisir. À l'issue de la rencontre, chaque capitaine est ainsi invité à décerner lui-même ce carton vert, à l'un des joueurs de l'équipe adverse, afin de valoriser son comportement. Samedi, Clotaire Soudeix (Trélissac) et Mike Faugeu (Limeuil) ont été récompensés par les entraîneurs Guillaume Debord et Harenga Bilardjenta.

Alain Couvidat souligne que « bientôt, l'arbitre pourra aussi décerner un carton vert. On espère ainsi installer une meilleure vision de l'arbitre par les joueurs, qui n'est là selon eux que pour les réprimandés ! » Laurence Ferrier, arbitre ce jour-là, ne peut qu'approuver cette démarche et attend avec impatience de pouvoir décerner son premier carton vert. Déjà connu pour être la couleur de l'espoir, le vert pourrait aussi représenter demain l'espérance d'un football placé sous le signe du fair-play et, plus généralement, du respect







dimanche, février 01, 2015

LIGUE DU CENTRE-OUEST : Un article de Référence sur l'Arbitre, signé Jordan RICHÉ

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,

Publié le 01/02/2015 - Le sport : aussi avec l’arbitre

Figure décriée, bafouée, jugée, l’arbitre ne fera jamais l’unanimité. Et pour cause, il n’appartient à aucun camp. L’arbitre est impartial, et comme dit l’adage : « mieux vaut servir d’arbitre entre deux ennemis qu’entre deux amis, car l’un des amis deviendra un ennemi, et l’un des ennemis un ami. »

Alors forcément, est-ce le climat idéal pour évoluer dans le sport ? Et peu importe lequel… En supposant que seul le football soit gangrené par la contestation des joueurs, des dirigeants, des « supporters », des médias (sans parler ici du correspondant local qui ne dispose que de SON libre arbitre dévoué à la cause de SON équipe), on se trompe. L’arbitre de football est une victime des temps modernes, avec tous les vices que cela comporte (photos, vidéos, réseaux sociaux, insultes, moqueries, menaces, atteintes morales, parfois physiques), mais au-delà de ça, l’Arbitre comme Homme, mais avec un grand « A », est une victime des temps modernes. Fréquentez les stades de rugby (où par ailleurs, même avec une vidéo à l’appui, l’arbitre s’est quand même trompé pour la moitié du stade, au moins !!!), les parquets de basket, les salles de hand et vous verrez que la contestation est finalement LE sport qui fait légion ! Ah bon mais je croyais qu’on était tous là pour la même chose… le sport ?

Ceux qui conspuent, insultent, raillent (et j’en passe) n’ont sans doute jamais tenu un sifflet de leur vie et sont sans doute bien loin de comprendre comment l’Homme Arbitre, avec un grand « A », fonctionne, décide et surtout, surtout, œuvre pour le sport dans lequel il a choisi de s’investir pleinement en endossant son « costume » dans ce qui a tout d’une pièce de théâtre. Car oui, un match, et peu importe le niveau, est une pièce de théâtre. L’arbitre lui, en est le metteur en scène. Problème pour lui, ce théâtre est un théâtre d’improvisation, et s’il veut que ça plaise, il doit mener sa troupe, d’une main de fer (…dans un gant de velours).

Je ne vais pas vous mentir, il n’y a pas que des arbitres de grand niveau, mais bon, il n’y a pas non plus QUE des joueurs de grand niveau. Seulement, chaque acteur cité a choisi de s’investir dans sa passion, à hauteur de ses propres moyens. Et c’est louable. Assez louable pour être respectable et surtout respecté. Joueurs, entraineurs, dirigeants, « supporters » ET Arbitres, avec un grand « A », soyez pleinement conscient de la chance que vous avez de pouvoir semaine après semaine vous retrouver autour du sport qui vous anime, qui vous rassemble, qui vous passionne, et puissiez-vous le faire avec un respect mutuel, dans le respect de la passion dont vous êtes venus profiter.

Oui l’arbitre peut et va sans doute se tromper. Et alors, celui qui rate un pénalty ? Se fait-il pour autant conspué, insulté, raillé pendant tout le reste du match… ? Pensez-vous que l’enfoncer d’avantage va lui permettre de reprendre la main sur ses émotions ? Pensez-vous que la contestation intempestive est LA solution pour réparer son erreur, dont il a sans doute pleinement conscience sans que n’ayez besoin de lui rappeler ? Quand on aime le sport, on en accepte les règles. D’ailleurs, c’est souvent l’erreur qui fait l’histoire. On aurait quoi 10 ans après, sans la barre du néo-retraité Trézeguet pour se souvenir de la défaite de la France en finale du Mondial 2006 ? Ou on aurait quoi 30 ans plus tard sans la main de Dieu de Maradona pour refaire l’histoire du Mondial 1986… Bref, les erreurs font partie du jeu, font partie du sport, y compris celle de l’arbitre, même celle qui a accordé le but de Thierry Henry face aux Irlandais en 2009 ! L’arbitre fait partie du jeu. En aucun cas, il n’est « hors-jeu ».

Commençons par des gestes simples, pour (ré ?) apprendre à communiquer les uns avec les autres. Une poignée de main, un « bonjour » avant le match, ça ne coûte rien (pour une fois que quelque chose est gratuit, pourquoi s’en priver ?) et surtout, ça désinhibe les relations entre les gens, qui une fois encore ne sont pas des ennemis, mais des partenaires, des acteurs du sport.

Sport, sportif, arbitre, voilà trois mots indissociables. Vous avez dit sociable ? Bien sûr ! Le sport est LE principal vecteur entre les hommes, dans (toutes ?) la (les ?) société(s). Ne perdons pas ces valeurs primordiales de vue. Voir un gamin de 10 ans insulter un arbitre le Vendredi soir à René Gaillard, pardonnez-moi, mais cette vision m’horrifie au plus haut point. Est-ce d’après vous normal ? C’est ça nos « supporters » de demain ?

Le sport, par essence est le théâtre des plus belles émotions, mais aussi des plus dures. Simplement, n’oublions pas deux choses, la première est que derrière chaque sportif, de tous sports, de tous niveaux, se trouvent des hommes, des Hommes avec un grand « H » et la deuxième, rappelons-nous, pour le bien de tous, que ce n’est QUE du sport.

Jordan Riché
Conseiller technique en arbitrage


Source : http://www.danslazone.com/




dimanche, janvier 04, 2015

Stéphane LANNOY - Interview : L'arbitre, la Vidéo et les Médias ....

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 04/01/2015 - Interview – On entend rarement les arbitres de l'élite s'exprimer sur l'exercice de leur métier et leur rapport aux médias: le numéro un français se prête au jeu.

Recevoir un homme qui a averti Mario "Why always me" Balotelli n’est pas une expérience banale, mais c’est un des avantages qu’offre la recherche en STAPS et le fait de vivre pas très loin d’Armentières, donc d’être à portée de TER de Stéphane Lannoy. Âgé de quarante-trois ans, nommé international en 2006, le Boulonnais (sur Mer) est depuis quelques années le représentant de l’arbitrage français au plus haut niveau, celui des compétitions internationales. Présent au Mondial 2010 et aux Championnats d’Europe 2008 et 2012 (dont il a dirigé la demi-finale Italie-Allemagne) et à ce titre très concerné par l’objet de recherche de ma thèse – la responsabilité des médias envers les arbitres de football –, il a accepté un entretien portant sur l’importance des images (physique, symbolique, télévisée) dans l’arbitrage de football. Extraits.



« La télé retransmet le match, pas toujours la tension »



Quelle est l’importance de l’image pour un arbitre de football?
Elle est capitale dans l’arbitrage de haut niveau. L’image a valeur, pour moi, d’exemplarité. À travers un comportement, une posture, une gestuelle, un regard, on fait passer un certain nombre d’informations aux joueurs. Et le fait d’être relativement souvent pris dans le champ des caméras a aussi une vertu pédagogique pour les arbitres des divisions inférieures. Donc il y a aussi une forme d’exemplarité, du moins dans l’image. Paraître et être le plus naturel possible, mais aussi le plus juste, le plus exemplaire, c’est quelque chose auquel j’accorde beaucoup d’importance.



Il est plus important, dans votre exercice de l’autorité, d’apparaître compétent plutôt que de l’être?
Je pense que les deux sont liés. On peut avoir une autorité dite naturelle, au travers justement d'un regard, d'une gestuelle appropriée. Tous ces éléments non-verbaux sont très importants dans l’autorité de l’arbitre. Après, même si tous ces paramètres-là ne sont pas forcément maîtrisés, ils peuvent se travailler: une gestuelle, un langage corporel peuvent se travailler. Il n’en demeure pas moins que les lois du jeu, les aspects plus théoriques de notre métier, il faut impérativement les connaître.



Est-ce que certains réflexes sont apparus une fois que vous avez commencé à être retransmis à la télévision?
Surtout celui de sensibiliser tout mon entourage, car ce qu’il est en susceptible de faire m’impacte directement (NDA, il parle ici de l’entourage arbitral, ses assistants). C’est mon équipe, donc le comportement d’un de mes collaborateurs rejaillira sur mon image. Je les incite systématiquement à avoir une approche très professionnelle. Si on voyait un de mes assistants, je ne sais pas, se préparer en racontant des blagues ou ne pas avoir le comportement attendu d’un arbitre envers un joueur, un entraîneur ou un dirigeant, évidemment cela rejaillirait sur mon nom. Exactement comme la fonction le veut sur le terrain: ils sont dans un rôle d’assistant, et c’est l’arbitre central qui a la décision finale. Alors l’erreur d’un assistant se retrouve dans la décision que je prends.



L’exemplarité est rendue plus impérative par la diffusion télévisée? Ce serait moins embêtant si cela se passait en DH…
Cela dépend des individus, mais j’ai toujours opéré avec le même leitmotiv, qui est tout simple et me paraît le plus efficace: pour être respecté, il faut respecter les autres et l’environnement. Que ce soit un tournoi sur le littoral dunkerquois, un match de Ligue 1 ou un match international, la notion de respect vaut dans toutes les catégories. Je ne peux pas demander à un dirigeant, un joueur, un staff technique, le respect si je ne suis pas en mesure de les respecter. Et là il n’est pas question de télé…



Dans quelle mesure l’arbitre de haut niveau se sert de l’image télévisée pour son entraînement, son perfectionnement?
Je m’en sers tous les jours. Je regarde mes matches, j’essaie de prendre du recul. Et je regarde ce qui se fait ailleurs: le comportement d’un autre arbitre, comment il va gérer une situation un peu nébuleuse… Je trouve ça extrêmement intéressant. L’image permet d’être plus efficace dans ses prises de décision. Un exemple simple: un joueur qui sera amené à faire plusieurs fautes de suite, au moment où vous allez lui mettre un carton jaune, vous lui montrez avec la main (NDA: il fait le geste de compter sur ses doigts) qu’il a fait une faute, deux fautes, trois fautes, et lui mettez le carton. Le joueur comprend que c’est parce qu’il a fait une infraction répétée qu’il prend son avertissement, tout comme les bancs et les téléspectateurs. Tout cela permet d’être plus efficace.
Extrait du documentaire "Les Arbitres" de Yves Hinant et Jean Libon (2012)

Cette image télévisée rend-elle compte de l’exercice du terrain, de ce que vous y ressentez?
Pas de façon fidèle. Je pense qu’il est difficile de percevoir l’intensité d’un match, car on est hors contexte. On retransmet le match, pas toujours la tension entre les deux équipes. Il est difficile d’avoir ce ressenti du terrain, alors que nous, nous y sommes confrontés au quotidien.

« On pourrait vivre mieux avec les médias »



Que pensez-vous de la couverture télévisée de l’arbitrage?
Je pense qu’on utilise plutôt la télé pour mettre en avant les erreurs d’arbitrage, aujourd’hui. Pour essayer d’expliquer par divers moyens la raison de l’erreur de l’arbitre, et puis balayer par un certain nombre de ralentis les différents manquements. On est presque, malheureusement, dans une démarche à charge. Je vois rarement des ralentis, sous diverses coutures, pour dire "Voyez, l’arbitre a pris la bonne décision, et on va vous montrer deux ou trois ralentis qui confirment cela". Si la décision est la bonne, on ne cherche pas à le démontrer par A+B.



La télévision en elle-même, selon vous, n’a pas pu mettre en valeur l’arbitrage, ou le rôle de l’arbitre?
Ce serait exagérer de ne pas dire qu’elle ne l’a jamais mis en valeur. Évidemment, je pense que la télé, sous certains angles, met aussi en avant des arbitres qui sont justement dans la mouvance… des garçons plutôt bien vus par les médias et mis en avant. On ne peut que s’en réjouir. Après, je pense que d’autres aspects font changer l’arbitrage, comme le film Les Arbitres (NDA, documentaire sur les coulisses de l’arbitrage tourné à l’occasion de l’Euro 2008, dans lequel apparaît Stéphane Lannoy), qui aura fait évoluer un peu les mentalités.





La multiplication des heures de football à la télévision, des ralentis et d’images impliquant l’arbitre a amélioré la connaissance du règlement par l’environnement du football?
Ce n’est pas encore assez développé. Pour la bonne et simple raison que les gens qui commentent les décisions d’arbitres, pour un certain nombre, ne connaissent pas les règlements. En général, l’information donnée par le commentateur ou le consultant est parole d’évangile, alors qu’il s’avère, pour un certain nombre d'entre eux, qu'ils se trompent sur les décisions à prendre. Les lois du jeu évoluent au fil des saisons, s’il n’y a pas une mise à jour de la part des commentateurs sportifs, des journalistes ou des consultants sur les lois du jeu, ils auront vite fait de dire une ânerie.



Peut-on dire que les médias et les journalistes ont une responsabilité envers la corporation des arbitres de football?
Assurément. Et ils n’ont pas toujours en tête les conséquences de ce qu’ils sont amenés à dire, car leur objectif est aussi de vendre du papier ou de faire des émissions qui captent un maximum d’audience, quels que soient les dommages collatéraux, je serais tenté dire. Il y a une vraie responsabilité. Aujourd’hui, on ne peut pas faire sans les médias, mais on pourrait vivre mieux avec eux, en relayant ce message de respect, d’exemplarité qu’on est en droit d’attendre, car leur travail rejaillit sur les championnats des divisions inférieures.



La FFF pourrait avoir une politique volontariste en direction des médias, de façon à modifier les discours à votre encontre?
Déjà il faudrait que les institutions, elles-mêmes, le souhaitent. Que la FIFA, l’UEFA, la FFF souhaitent œuvrer en ce sens. Nous n’en avons pas la possibilité, c’est aux instances de le vouloir.

 

 

« Aujourd’hui, c’est la ligne de but. Pour l’instant »



Quelles sont les consignes de la hiérarchie concernant les relations des arbitres avec les médias?
FIFA et UEFA nous interdisent de répondre à des sollicitations avant, pendant ou après les matches. Il suffit de regarder les images d’un match de Coupe d’Europe, vous ne verrez jamais un arbitre à la fin d’un match répondre aux questions des journalistes devant les caméras. Jamais. En revanche, si un journaliste m'appelle – "Stéphane, on fait un sujet sur ta préparation athlétique, technico-tactique" – libre à moi de répondre ou pas.



Si un média vous demande de vous exprimer sur le recours au vidéo-arbitrage?
J’ai mon point de vue sur le sujet, je ne m’en suis pas caché depuis un certain nombre d’années, parce que le sujet me tient à cœur. Désormais, les consignes sont de plus en plus précises de la part de la FIFA et de l’UEFA, qui nous demandent de ne plus intervenir sur des sujets comme ceux-ci. Maintenant qu’il y a un aspect presque politique dans le fait d’aborder la vidéo ou l'arbitrage à cinq ou à six, on nous demande de ne plus intervenir. Donc je ne réponds plus à aucune sollicitation là-dessus.



Votre point de vue est contraire à celui de l’UEFA?
La FIFA a autorisé la "goal-line technology" sur un certain nombre de compétitions. L’UEFA utilise l’arbitrage à cinq avec une approche humaine. À partir du moment où il y a deux pistes de réflexion, deux approches différentes, on ne peut pas demander aux arbitres de se positionner plus en faveur de l’une ou de l’autre. En compétition FIFA, on utilise la GLT, alors vous n’allez pas refuser et dire "Je préfère arbitrer avec mes collègues, à cinq ou à six". Vous n’avez pas votre mot à dire.



La vidéo peut-elle remplacer l’expertise de l’arbitre ou la compléter?
La remplacer sûrement pas. La compléter, pourquoi pas, mais dans un cadre bien défini. Mais nous pourrions en parler pendant deux heures...



Une image télé permet-elle de savoir s’il y a main ou pas? Devant votre écran, comme téléspectateur, vous pouvez émettre un verdict?
Une image télé peut montrer un contact de la main avec le ballon, en effet, mais entre le constater et affirmer qu’il est intentionnel, il y a une marge.



Sans vous demander si vous êtes pour ou contre, dans quelle mesure le recours à la vidéo serait-il réalisable?
La FIFA l'utilise dorénavant pour vérifier si un ballon est bien rentré dans le but. Parce que la décision est cruciale: si vous validez un but alors que le ballon n’est pas complètement entré, c’est impactant sur le résultat. Aujourd’hui, la FIFA se cantonne à cette expérience-là, et il n’est pas question d’utiliser la vidéo pour savoir s’il y avait main ou penalty, hors-jeu ou pas hors-jeu. Dans ce cas, évidemment, on arrêterait le match systématiquement pour savoir si les décisions sont bonnes ou pas, ça deviendrait insupportable. Aujourd’hui, c'est la ligne de but. Pour l’instant.



« 200 à 250 décisions par match »



Est-ce que l’exercice de l’arbitre peut être spectaculaire et, donc, bien passer à la télé?
Spectaculaire, je ne sais pas. En tout cas, on nous demande d’être le plus efficace possible. On dit systématiquement que "le bon arbitre, c’est celui qu’on ne voit pas", mais par moments, vous êtes obligé de vous montrer car il y a des décisions importantes à prendre.



En pensant à Pierluigi Collina, qui a été le premier arbitre international vedette, voire à Robert Wurtz, un arbitre n’a-t-il pas tout à gagner à devenir télégénique?
Tout à gagner, je ne suis pas sûr. Par contre, qu’il ait la possibilité de montrer qu’à aucun moment il ne doute, et que l’erreur qu’il est susceptible de commettre sera facilement pardonnée parce qu’il a du charisme, c’est quelque chose de très important. Avoir une personnalité, du charisme et finalement pouvoir se tromper sans qu’on vous en veuille, c’est assez fort en effet. Je pense que le travers, le piège, serait de tomber dans la séduction des journalistes.



Pierluigi Collina a été élu plusieurs fois meilleur arbitre du monde. L’était-il par sa compétence ou apparaissait-il comme le meilleur?
Il y a forcément les deux: si vous n’avez pas la compétence, à aucun moment les instances dirigeantes ne vous donneront la responsabilité d’arbitrer une finale de Coupe du monde, de Ligue des champions. Mais après, le fait d’avoir une gueule ou une prestance particulière entretient forcément l'intérêt pour l’individu.



Vous pensez avoir une gueule?
Je ne suis pas convaincu d’être dans le même registre qu’un Collina, un Wurtz ou un Vautrot. Je pense m’être construit autour de l'idée forte du respect. Les gens savent que, quand je les arbitre, cette notion sera là: je demande le respect et en contrepartie ils auront le mien.



Les arbitres, en général, ont-ils une obligation de résultat?
Il y a obligation de résultat, c’est-à-dire de contrôler un match du début à la fin en étant le plus équitable, le plus juste possible. Tout en sachant que le zéro défaut, chez nous, n’existe pas. Un arbitre prend, en moyenne, 200 à 250 décisions par match. Évidemment, on trouvera toujours une touche donnée aux rouges qui était pour les bleus, ou une faute presque insignifiante que l’on n'aurait pas dû siffler. Mais sur les temps forts, nous avons une obligation de résultat.

Interview réalisé par François Borel-Hänni (07/2014) - Doctorant en STAPS à l'université Lille-2, ancien journaliste.




vendredi, décembre 26, 2014

AC ARLES-AVIGNON : Quand Philippe MALIGE... fait des prodiges !!!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 26/12/2014 - Contestations, insultes, violence : Les arbitres en prennent pour leur grade tous les week-ends. L'AC ARLES-AVIGNON a pris le problème à bras le corpsen embauchant l'ancien arbitre de Ligue 1 Philippe MALIGE pour encadrer ses jeunes. Avant-gardiste et efficace.


Qu'est-ce  qui t'est  arrivé ce week-end  ?

- J'ai pris un carton rouge direct après une altercation avec un gars. J'ai voulu séparer mon coéquipier d'un  adversaire et c'est parti en bagarre générale. On menait 2-0 avant mon exclusion et on a fini  à 2-2.

- Et t'as pris 4 matchs de suspension !  Tu as pénalisé ton équipe dimanche et tu t'es pénalisé toi-même puisque tu ne joueras pas pendant un mois.  »

Sensibiliser, expliquer et mettre en garde : pour faire passer soin message, Philippe MALIGE déploie des trésors de communication

D'une voix monocorde, Philippe Malige rappelle à l'ordre Anthony.  Avec  le  sourire  et  sans  jamais  s'em- porter, l'ancien arbitre de Ligue 1 égrène les  erreurs du capitaine de l'équipe U19 d'Arles-Avignon.

«  Si  tu  ne  peux   pas   maîtriser  tes  nerfs,  n'y va  pas   ! Quand  il y  a un attroupement,  l'arbitre a pour  consigne d'avertir un joueur de chaque équipe. Tu dois sentir ce genre de choses, surtout si tu as un tempérament bouillant.  Il faut choisir entre avoir raison et gagner. Quitte à prendre sur soi lors d'une injustice.»

C'est  le premier carton rouge d' Anthony cette saison. Le défenseur central est tout de même allé s'excuser auprès de l'homme en noir au coup de sifflet final. Une très bonne initiative car, en pros comme chez les jeunes, cela  peut amoindrir la sanction si  l'arbitre le stipule dans son rapport.  «Je ne suis pas là pour atteindre un objectif de zéro carton par rencontre, détaille Philippe Malige. D'abord,  le jeu appelle les fautes, ensuite l'erreur est humaine. En revanche, nous essayons d'éliminer toutes les sanctions inutiles liées à l'énervement, aux contestations. »


Voile et club voyou

C'est justement ce constat  qui a donné des  idées à Jean-Jacques Salager.  Le président  de la  SASP, horripilé par  certaines  attitudes, a  choisi  de  prendre le problème à bras-le-corps, Je suis issu du milieu de la voile et j'y ai vu des choses fabuleuses, se souvient l'ancien chef d'entreprise. Quand quelqu'un se déroute en pleine régate pour aider un copain, c'est difficile de trouver plus solidaire. J'ai toujours voulu que le foot s'en inspire et en finisse avec les mauvais comportements. Je ne supporte plus l'ambiance délétère dans les stades.  »

En fin de saison dernière, l'idée de recruter Philippe Malige germe dans son esprit. Les deux hommes sont originaires de Nîmes et partage la même conception du sport. « Lorsque le président m'a contacté, je n'ai pas réfléchi longtemps parce qu'on a les mêmes valeurs éthiques, précise l'ex-homme en noir. Un sportif doit pouvoir se régaler en respectant un cadre défini avec des règles, des adversaires et une morale. J'ai été confronté à la violence en tant qu'arbitre professionnel et aussi en tant que père, car mon fils pratique le foot. Je me suis rendu compte du comportement de certains parents et éducateurs. » Sur ce point, les choses ont changé à Arles-Avignon car le boss arlésien n'a pas hésité à renvoyer certains joueurs. dirigeants ou techniciens coupables de débordements dans le passé.  Pas question pour I'ACA d'hériter  d'une étiquette de "club voyou".

En faire des hommes

Des valeurs transmises à tous les jeunes du club, de 6 à 19 ans.  « On apprend  à être plus tolérant envers les arbitres, à respecter leurs décisions», explique Yanis. « On râle parfois un peu, parce qu'on a tout le temps  envie de gagner,mais on s'est tous amélioré dans  notre attitude», poursuit David. « Par exemple, quand on entend des grossièretés de la part d'un adversaire, on ne répond plus, on passe à autre chose.» enchaîne Idriss.

Coordinateur sportif, Fabrice Bertone est justement chargé de transmettre au quotidien ce discours présidentiel dans les différents arcanes du club. «Au-delà de mon rôle, il y a un travail d'éthique qui est pour moi une base fondamentale sur le long terme, plaide  cet ancien dirigeant du Red Star, revenu dans  son club de cœur, cet été. L'arbitre est un élément essentiel et incontournable, car garant de notre jeu. La gagne oui, mais dans l'esprit des règles.»   Un message rapidement reçu et appliqué par les éducateurs, Marc Canton en tête. « Ce challenge du fair play a boosté tout le monde chez nous : dirigeants, formateurs, joueurs et même les parents. Arles se trouve déjà parmi les équipes  les mieux  notées par la Ligue Méditerranée,  mais  on veut  aller plus loin avec ces garçons. Avant d'en faire des footballeurs, on veut en faire des hommes. Aujourd'hui, quand  on ouvre un journal, on baigne dans la triche, que ce soit dans le foot ou la politique. Or, on peut être compétent en respectant les règles. »



Cantona et mimétisme

En interne, un système de récompenses  - plutôt que de sanctions - a été mis en place pour le meilleur élève de chacune des 27 équipes, désigné par son éducateur.  Sont pris en compte notamment : l'attitude sur le terrain et en dehors, le comportement vis-à-vis des entraîneurs et des membres du  club, le dynamisme et le respect des horaires. Chaque mois, l'ACA organise un repas géant avec remise des prix pour les gamins.

Des valeurs pas toujours faciles à imposer dans un milieu où les joueurs professionnels sont pris pour modèles et où seul le résultat compte. Une anecdote en témoigne. En 1991,  Cantona jette un ballon sur un arbitre lors d'un Nîmes-Saint-Etienne. Une semaine plus tard, Philippe Malige est victime du même traitement lors d'un match amateur. Pur mimétisme. L'idée de l'AC Arles-Avignon est donc d'inverser cette tendance en sensibilisant les joueurs dès leur plus jeune âge. Pour en faire de futurs pros exemplaires.

Source : ONZE MONDIAL