Publié le 31/12/2014 - Amaury Delerue, profession arbitre
C'est le seul arbitre professionnel de football aquitain. Amaury Delerue, ancien gardien de but à Saint-Sever (40) vit pleinement sa profession pourtant régulièrement décriée.
Demandez à un enfant footballeur quel poste, le fait rêver ? Attaquant, c'est certain, n°10 à coup sûr, gardien parfois, mais arbitre, c'est plutôt rare. Et Amaury Delerue était aussi de ceux-là. Il a d'abord été « gardien de but à Saint-Sever d'abord puis en moins de 15 ans à Mont-de-Marsan » précise-t-il.
Avant qu'une blessure au coude ne stoppe sa carrière prématurément ou plutôt ne l'entraîne vers d'autres horizons. « Saint-Sever cherchait à mettre en formation un arbitre. J'ai postulé. » C'était en 1994. « J'ai pris le virus » se réjouit-il. « C'était une manière de continuer à vivre ma passion du football. » Car après 20 ans d'arbitrage de Fédéral 4 (CFA) en 2004, à Fédéral 2 (Ligue 2) en 2009, Amaury Delerue a débuté en 2012 sur les pelouses de Ligue 1. Le Landais de 37 ans qui a suivi des études de STAPS est plutôt dans le genre « souriant » alors que la pression est grande. Celle des tribunes, bien sûr, mais aussi celle des joueurs, des entraîneurs, des médias. « Je suis un arbitre professionnel » explique-t-il. « Cela implique une bonne préparation. Le football d'aujourd'hui est différent en terme d'enjeu, de physique. Je m'entraîne comme un joueur ».
Les arbitres de Ligue1 effectuent maintenant une préparation en amont à Clairefontaine, préparent durant la saison les matchs à la vidéo et après sont « dans le débriefing permanent ». Amaury Delerue court entre 10 et 12km par match, soit autant que la moyenne des joueurs de champ (10,43km pour un défenseur latéral, 12,30km pour un milieu offensif. Source physicfootball.com) et effectue 4 matchs par mois.
« Ceux qui souffrent ? Les arbitres amateurs »
Amaury Delerue n'est pas du genre à se plaindre. D'abord, il a su conserver un pied dans la réalité en étant professeur de sport à temps partiel en STAPS à Bordeaux. Et puis il sait d'où il vient. « Ceux qui souffrent, ce sont les arbitres amateurs. Ils sont seuls alors que c'est la seule passion qui les font exercer chaque week-end » Amaury Delerue ne rate pas une occasion de valoriser le foot amateur : « On est tous passé par le filtre du foot amateur. Il faut défendre les valeurs de l'arbitrage au niveau des districts et des ligues. Venir à l'arbitrage, c'est souvent un choix par défaut. Il faut donner une meilleure image du football. »
« Ceux qui souffrent ? Les arbitres amateurs »
Amaury Delerue n'est pas du genre à se plaindre. D'abord, il a su conserver un pied dans la réalité en étant professeur de sport à temps partiel en STAPS à Bordeaux. Et puis il sait d'où il vient. « Ceux qui souffrent, ce sont les arbitres amateurs. Ils sont seuls alors que c'est la seule passion qui les font exercer chaque week-end » Amaury Delerue ne rate pas une occasion de valoriser le foot amateur : « On est tous passé par le filtre du foot amateur. Il faut défendre les valeurs de l'arbitrage au niveau des districts et des ligues. Venir à l'arbitrage, c'est souvent un choix par défaut. Il faut donner une meilleure image du football. »
Source : AQUITAINE SPORT
