samedi, mai 30, 2015

FFBB - LIGUE DU CENTRE : 1 mois de prison avec sursis pour le basketteur agresseur...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 30/05/2015 - Jean-François croit manger sa carte d’arbitre de la Fédération française de basket-ball, ce 5 avril 2013. Jamais, sans doute, il n’a vu une basket aussi menaçante… Et un poing aussi près de s’écraser sur sa face.

Pendant le match qui oppose le Cajo de Vierzon au Saint-Doulchard basket-ball, l’arbitre siffle une faute de Bourhane, trente-six ans, joueur vierzonnais. Sauf que Bourhane, à l’autre bout du terrain, fait des cercles dans l’air avec ses bras pour signifier son désaccord avec cette décision. Ce que ne tolère pas le règlement qui double la sanction technique avec une faute de comportement.

Le joueur remonte le parquet sur les chapeaux de roue et Jean-Pierre se retrouve à terre, renversé par les cheveux (qu’il a longs et attachés en une queue de cheval).
« Je ne lui ai pas tiré les cheveux »

Un arbitre à terre, pour le parquet, c’est « le caractère inacceptable » du sport. Jean-Pierre voit le poing de Bourhane s’armer et il se dit qu’il va se le prendre pleine bille. Il est sauvé, non par le gong, mais par des joueurs qui font rempart.

Si le basketteur, à la barre, se la joue lointaine, au-dessus du panier, il reconnaît « s’être énervé. Je l’ai attrapé par le bras mais il est tombé par terre tout seul. Je ne lui ai pas tiré les cheveux. »

Sauf que Jean-Pierre évoque, d’une voix claire et encore marquée, « une agression pure et simple. C’était violent et c’est simplement honteux, ce genre de comportement. Il dit m’avoir pris par le bras mais mon maillot était déchiré ! » Viril, le basket !

Si la situation n’était pas si grave, au regard de l’agression d’un arbitre, on pourrait être plus léger.
Traumatisé

Mais à la suite de ces faits, l’arbitre est arrêté deux jours par son médecin, dans un premier temps, et fait l’objet de deux autres arrêts de travail ensuite. À la lecture des blessures de Jean-Pierre et de son traumatisme, l’agression n’a rien d’une pichenette.

Le tribunal condamne le joueur à un mois de prison avec sursis et à verser des dommages et intérêt.

Source : LE BERRY