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mercredi, novembre 22, 2017

Eric POULAT - ENTRETIEN : "Les arbitres acceptent que les joueurs fassent des fautes, il faudrait que les joueurs acceptent la réciproque"

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,


Publié le 22/11/2017 - En retraite depuis 2009, l’ancien arbitre international, Éric Poulat est aujourd’hui observateur à la Ligue de Bretagne. Il porte un regard positif, sur sa profession. L’apport des technologies et de moyens profite à la formation. Mais il défend toutefois l’utilisation outrancière de la vidéo.

Son opinion a du poids. Parce qu’Éric Poulat, aujourd’hui observateur à la Ligue de Bretagne, connaît les rouages de l’arbitrage, qui fut sa profession jusqu’en 2009. Le natif de Bron, près de Lyon, a entre officié dans deux finales de Coupe de France, une de Coupe de la Ligue. Mais sans champ d’actions dépassait le simple Héxagone. Allant jusqu’à arbitrer lors de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne.

Avec le recul, Éric Poulat porte un regard positif sur l’évolution de l’arbitrage en France. L’apport des technologies et de moyens profite à la formation. Mais il défend toujours l’utilisation outrancière de la vidéo. Entretien.

Quel est votre point de vue sur l’évolution de l’arbitrage depuis votre départ en 2009 ?

Il y a eu beaucoup d’évolutions notoires au plus haut niveau. Les arbitres français se sont professionnalisés depuis deux à trois saisons. Des moyens plus importants ont été donnés par la FFF et se sont déclinés vers l’arbitrage amateur. On dispose désormais d’outils pédagogiques pour former nos arbitres et les aguerrir à la fonction. On note aussi l’apparition de la Goal line et de la vidéo. Pour la vidéo, j’y suis favorable si l’outil est bien canalisé et surtout si l’on n’en fait pas usage pour chaque décision controversée. On tuerait la philosophie du football à trop l’utiliser.

Avez-vous des explications sur l’absence d’arbitres français à l’Euro 2016 ?

Cette situation est révolue car on vient d’apprendre que Clément Turpin représentera la France pour le Mondial en Russie. À un moment, on a été au creux de la vague, ce sont des phénomènes générationnels. On a été quelques-uns avec Stéphane Bré à évoluer dans les sphères internationales, mais il a fallu du temps pour reconstituer ce vivier.



Comment faire pour que l’arbitre soit encore respecté sur et en dehors du carré vert ?

On est là sur des problèmes sociétaux dans une dérive de la société. On était beaucoup plus respectueux il y a quelques décennies mais aujourd’hui il y a une dégradation manifeste. Cela peut venir d’un manque d’éducation parentale ou d’une démission dans l’univers scolaire. On est en face de jeunes déstructurés et il est difficile de leur faire admettre que des lois, des règles existent, au football notamment. Ce qui m’embête, c’est d’être toujours répressif. J’aimerais qu’on s’attache plus à un travail préventif en amont, à un travail des éducateurs, mais il faudrait encore l’accentuer. Tout le monde fait des erreurs, nous les premiers, mais les joueurs aussi. Ils ratent des buts tout faits, des penaltys, des passes décisives. Les arbitres sont faillibles aussi, ils leur arrivent de ne pas voir un hors-jeu et une faute. Les arbitres acceptent que les joueurs fassent des fautes, il faudrait que les joueurs adoptent plus souvent une attitude de compréhension vis-à-vis du corps arbitral.

Source : OUEST-FRANCE





mercredi, octobre 12, 2016

FFF - Eric POULAT : "Un bon arbitre doit avoir une bonne vue et être un peu sourd !" [AUDIO]

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,


Publié le 12/10/2016 - L'arbitre a-t-il toujours raison ? C'est la Question, un peu provocatrice, du Jour sur France Bleu Armorique. On en parlait avec Éric Poulat, ancien arbitre international et conseiller technique régional de la commission d'arbitrage de la Ligue de Football de Bretagne.

mardi, décembre 08, 2015

LIGUE 1 - ASSE / RENNES : L'avis d'Eric POULAT, CTRA LIGUE DE BRETAGNE

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 08/12/2015 - Ancien arbitre international, Éric Poulat n’a pas vu les images de la grosse colère de Sylvain Armand, dimanche soir à Saint-Étienne. Le conseiller technique régional à la Ligue de Bretagne réagit toutefois aux paroles virulentes du défenseur du Stade Rennais, après en avoir eu connaissance.

Ce coup de gueule vous interpelle-t-il ?

On peut comprendre les réactions épidermiques, mais seulement dans une certaine mesure. Si cela devient trop excessif en termes de comportement ou au niveau verbal, c’est inadmissible. Un joueur professionnel doit rester dans la retenue par rapport à une décision arbitrale.

Sylvain Armand a notamment déclaré : « C’est toujours nous qui trinquons. Les arbitres, eux, ne sont jamais suspendus »…

C’est un avis très restrictif de ce joueur. Il faut savoir qu’il y a des observateurs sur les matchs de Ligue 1, et lorsque des constats manifestes de carence sont établis, les arbitres sont bien évidemment sanctionnés au niveau de leur classement. Ils peuvent être rétrogradés en fin de saison. Il est donc tout à fait erroné de tenir ce genre de propos.

Le joueur risque jusqu’à quatre matchs de suspension ferme. Cette éventuelle sanction vous paraît-elle juste ?

Des barèmes sont préétablis par la Commission de discipline ou d’appel, par rapport aux dérives comportementales des joueurs. A minima, on doit être effectivement sur du deux ou quatre matchs. Ce qui me choque toujours, c’est que les sanctions sont systématiquement amoindries pour les joueurs professionnels, alors qu’ils ont un rôle pédagogique. Ce sont des vitrines pour le monde amateur, et si on arrive à tolérer des excès trop importants, ça va nous mettre en péril d’une façon ou d’une autre. Il faut que les pros restent exemplaires en la matière. Mais je ne vais pas non plus taper sur eux. Je sais que c’est leur gagne-pain, donc on ne peut pas toujours les accuser de tous les maux.

Vous aviez eu à faire à ce genre de « réaction épidermique », à votre époque (1994-2009) ?

C’est arrivé, mais de façon exceptionnelle. Ce qui est dommageable, c’est qu’on se rappelle toujours de circonstances aggravantes comme celle-ci [le cas Armand], mais on oublie qu’on a eu quatre ou cinq penaltys depuis le début de saison, et qu’on a été incapable de les mettre au fond. On peut aussi avoir ses propres responsabilités dans le déclin des résultats [Rennes n’a remporté qu’un seul de ses douze derniers matchs de L1].

Les arbitres d’élite « méritent-ils » d’être mieux rémunérés, comme ils le réclament ?

Aujourd’hui, les exigences sont certainement plus accrues qu’à mon époque. Nous, on avait la possibilité de conserver un emploi en parallèle. Là, je suppose qu’en termes de préparation physique, de récupération ou de stages en tout genre, les arbitres sont davantage sollicités. De ce fait, la plupart d’entre eux sont obligés d’abandonner leur carrière professionnelle de base. D’où leur souhait d’une contrepartie financière.

Source : 20MINUTES






lundi, août 03, 2015

FFF - Eric POULAT : De Champagne-Ardenne à la Bretagne....

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , ,


Publié le 03/08/2015 - Fidèle au Tournoi Paul-Nicolas, Éric Poulat n'a pas manqué le renouveau du rendez-vous. S'il n'officie plus depuis 2009, l'ancien arbitre international demeure un observateur privilégié au sein de la Direction technique de l'Arbitrage.

Que devenez-vous ? Dans quinze jours, je prends mes nouvelles responsabilités de Conseiller Technique en Arbitrage à la Ligue de Bretagne. Jusqu'à présent, je travaillais avec la Champagne-Ardenne. La ligue de Bretagne présente une configuration plus importante, c'est la troisième au niveau national. C'est un challenge.

Comment jugez-vous l'évolution de l'arbitrage depuis votre arrêt ? La fonction s'est professionnalisée et se veut plus d'exigence en terme de préparation, de stage… Maintenant, l'arbitre sait vendre une décision, la justifier, l'expliquer. Il est devenu un communicant. Il n'est plus un simple législateur. Je pense qu'il n'est plus perçu comme celui qui est dans sa Tour d'Ivoire.

Malgré tout, l'arbitrage français reste très décrié, notamment du fait de son absence dans les grandes compétitions. ( Il acquiesce de la tête). On sait qu'on a été au creux de la vague. Un problème générationnel, comme cela arrive aux clubs avec les joueurs… Durant quelques années, on n'a pas eu la matière première pour travailler. Il y a dix ans, on avait des arbitres qui appartenait à la top liste de la FIFA. Clément Turpin (CTR de la Ligue de Bourgogne) a intégré l'élite en juillet. Et Rudy Buquet n'en est pas très loin.

De toute façon, même si l'arbitrage est bon, il est coutumier de le critiquer… On ne peut pas passer outre ( il lève les bras, amusé). On connaît tous l'ingratitude de la fonction. On trouvera toujours une excuse à un mauvais recrutement, à un coaching médiocre, à un penalty manqué… Mais pas à un arbitre qui prend cinquante décisions sur un match et commet deux erreurs. C'est ainsi… Il existe un manque de recul par rapport à tout ça, mais l'arbitrage l'a intégré depuis un moment.

« "Que fait ce guignol ?" »


L'intérêt du quatrième arbitre, positionne derrière le but, est mal perçu. Pour ne pas dire incompris… De l'extérieur, je peux le comprendre, on se dit : "Que fait ce guignol ? A quoi, il sert ? Il n'a rien à signaler, n'a ni drapeau, ni sifflet…" C'est une erreur de le penser. Son rôle est de communiquer par le biais du micro et de l'oreillette. Il a une vision globale, donne des consignes sur des choses que les autres arbitres ne voient pas forcément.

On ne peut pas parler arbitrage sans évoquer l'éternel débat sur la vidéo. Oui, ça évolue. La goal line technology arrive et permettra de savoir si le ballon a bien franchi la ligne de but. La saison dernière, on a été confronté à une ou deux polémiques…. Ce n'est donc pas ce qui va changer l'arbitrage. Après, entre le football qui va de plus en plus vite, les joueurs parfois tricheurs, manipulateurs, il ne faut pas se tromper. Si vidéo il y a, les arbitres doivent garder leur pouvoir discrétionnaire. Comme au rugby. 

Source : LE JOURNAL DU CENTRE






lundi, juin 22, 2015

LIGUE DE CHAMPAGNE-ARDENNE : La formation au service de l'arbitrage....

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,

Publié le 22/06/2015 - L'ancien arbitre international français, Eric Poulat, dispense des formations d’arbitrage en Champagne-Ardenne depuis 3 ans. Eric Poulat, c'est 31 saisons d'arbitrage, plus de 1000 matches officiés, 15 saisons en pro, 300 matches de Ligue 1, 100 matches de Ligue 2 et entre 60 et 70 rencontres internationales.

Eric Poulat dispense ces stages en collaboration avec le CSSA qui a accueilli le stage (grâce au référent en arbitrage du club, Jean-Marie Marette) et un jeune arbitre en devenir, Renaud Potier, 25 ans, arbitre fédéral 4 (officie en CFA et CFA-2), promis à un brillant avenir dans l'arbitrage. L'ex-arbitre international juge l'arbitrage français d'aujourd'hui et nous parle de ces stages d'arbitrage. Ecoutez Eric Poulat pour Radio 8...

Le stage a permis de former 7 nouveaux arbitres ardennais. Renaud Potier, arbitre fédéral 4, a lui pu valider sa partie « formation » nécessaire pour sa progression dans l'arbitrage français. Il nous détaille son parcours, écoutez Renaud Potier pour Radio 8...

Ecoutez les interviews sur le site de RADIO 8