mercredi, octobre 29, 2014
JNA 2014 - FOOTBALL : Interview de Saïd ENNJIMI, Arbitre International
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRAGE, ARBITRE, FOOTBALL, JNA 2014, Saïd ENNJIMI
J’ai grandi dans un quartier ou une équipe a été mise en place par les habitants du quartier. Lors de la première saison je les accompagnais à tous les matchs et ils m’ont demandé d’officier en tant qu’arbitre assistant bénévole. La passion m’est venue ainsi et c’est naturellement que j’ai décidé de me lancer dans une carrière officielle. Mon club de quartier avait le besoin, lors de leur accession et afin de respecter le statut de l’arbitrage, de proposer un officiel. L’aventure a démarrée ainsi.
J’ai pu me rendre compte à quel point une certaine forme de réussite dans un quartier permettait de créer une dynamique positive. Sous l’impulsion de mes progrès, plus d’une dizaine de jeunes arbitres m’ont emboité le pas avec des réussites plus ou moins variées (Djemel Zitouni arbitre assistant de Ligue 1 a été un de ceux qui ont grandi dans ce quartier avec moi et qui ont suivi le mouvement). Je crois fortement à la puissance de la réussite dans un quartier afin de donner une alternative aux jeunes. C’est un de mes grands projets d’aujourd’hui et demain : pouvoir donner à certains jeunes de quartiers l’envie de devenir arbitre et provoquer une dynamique.
L’apport de l’arbitrage ?
Ayant démarré l’arbitrage à 17 ans, cette activité a pu me faire rencontrer des personnes de tous horizons et de tous âges. Ces rencontres forgent le caractère et permettre de murir plus rapidement. Cette activité permet aussi de comprendre que pour pouvoir faire accepter les règles aux autres, encore faut il soit même les respecter. Enfin c’est une formidable école de la vie car réussir dans l’arbitrage doit permettre, compte tenu de l’expérience acquise, de reproduire la façon d’aborder les événements dans la vie sociale ou professionnelle. Il faut apprendre vite en arbitrage.
Plus beau souvenir d’arbitrage ?
La coupe des TOM en nouvelle Calédonie avec une ambiance formidable. Mon premier match de ligue 1 ou encore la rencontre entre le Cameroun et l’Italie en match amical à Monaco.
Hobby (s) en dehors de l’arbitrage ?
Littérature économique, mon travail d’expertise comptable passionnant aux contacts des chefs d’entreprise.
Fiche d’identité
Date et lieu de naissance : 13 juin 1973
Taille : 176cm
Poids : 78kg
Ligue : Centre Ouest
Profession : Expert Comptable
1er match en Ligue 1 : Metz-Le mans en aout 2004
Nombre de saisons en Ligue 1 : 10
Total de matches en Ligue 1 : environ 170
Total de matches internationaux : environ 50
Date de début dans l’arbitrage : 1991
JNA 2014 - RUGBY : Interview de Romain POITE, Arbitre International
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRAGE, ARBITRE, INTERVIEW, JNA 2014, Romain POITE, RUGBY
Les arbitres de rugby ou de football sont de plus en plus au centre de polémiques… Être arbitre, c’est devenu un sacerdoce ?
Romain Poite C’est surtout vivre d’une passion au même titre que les sportifs, mais différemment. Un arbitre professionnel est un participant actif, avec des tests physiques, des minimas à accomplir...
Les critiques très virulentes des réseaux sociaux, vous les lisez ?
Romain Poite Non, car je ne suis pas présent sur ces réseaux – même si quelqu’un a créé deux comptes Facebook à mon nom. Je ne veux pas être confronté à des critiques gratuites et malsaines. Moi, je ne juge pas les autres si je ne connais rien à leur métier. Et je ne lis pas non plus la presse, ça peut vous mettre en danger psychologiquement. Mais, il y a toujours quelqu’un pour vous rapporter ce qui a été écrit...
En cas de besoin, vous pouvez avoir recours à un soutien psycholo gique ?
Romain Poite Un sophrologue travaille pour le Top 14 et la ProD2. Je peux me tourner vers lui, mais ça n’a jamais été le cas.
Même en 2013, lorsque vous avez été au cœur d’une violente polémique pour une décision – jugée erronée ensuite – lors d’un Nouvelle-Zélande-Afrique du Sud du Rugby Championship ?
Romain Poite Non… Mais, avec le recul, ce match restera pour moi comme un bon coup de pied aux fesses pour me remettre au travail. Je m’étais trompé. L’œil humain n’est pas infaillible.
Après un match raté, on est sanctionné ?
Romain Poite Contrairement au football, il n’y a pas de système de montée et descente des arbitres. Mais après ce match, je n’avais fait que la touche pendant quelques rencontres. Cela vous fait redescendre sur terre…
Les enjeux financiers, la pression, ça ne vous fait pas regretter le bon vieux temps du rugby amateur ?
Romain Poite J’ai connu les deux, je ne les mets pas en concurrence. Aujourd’hui, le rugby est dans un système financier qui me permet d’en vivre alors que je n’aurais jamais atteint le haut niveau comme joueur. Il faut évoluer avec son temps.
Avec l’assistance vidéo, l’arbitre s’effacera un jour au profit de la technologie ?
Romain Poite Mettez un robot sur un terrain et en cinq minutes, il aura tout sifflé, vu l’importance de la règle dans le rugby. Arbitrer dans une chaise avec un drone et devant des écrans, je n’y crois pas. Aujourd’hui, on a tendance à trop sécuriser les décisions avec la vidéo. C’est un confort qu’il ne faut pas utiliser à outrance. Et puis, l’appréciation arbitrale est créatrice de jeu…
BELGIQUE : à 10-0 les joueurs quittent le terrain...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRAGE, ARBITRE, BELGIQUE, MATCH ARRÊTÉ
Les joueurs de Carlsbourg ont peut-être réalisé une bonne affaire, vendredi soir, en décidant de quitter le terrain à quinze minutes du terme. Menés 0-10 par Tenneville, ils verront peut-être le score se transformer en tarif de forfait, 0-5. Tout bénef pour leur goal-average.
Bon, trêve de plaisanterie et retour sur ce match totalement folklorique entre les Tcheriots de Carlsbourg et Action 22 Tenneville B. Une affiche qui n’avait rien d’un sommet, puisqu’elle opposait les deux derniers de P3 série A. Pas d’enjeu, pas de rivalité spécifique entre les deux équipes… A priori, ce match n’aurait jamais dû faire parler de lui.
Mais voilà, le duel a tourné au vinaigre en deuxième période. Le portier tennevillois, Maximilien François, témoigne: «On a senti d’entrée de jeu qu’un ou deux joueurs de Carlsbourg étaient sur les nerfs. L’arbitre en a sorti un, sur carte jaune (Jean-Louis Arnould, NDLR), en début de deuxième période. Dans la foulée, un autre joueur de Carlsbourg a descendu un de mes coéquipiers qui partait au but, par l’arrière. Là, c’est parti en sucette. Plusieurs joueurs de Carlsbourg, les plus raisonnables, ont bien compris qu’il était préférable d’arrêter les frais. Ils sont rentrés au vestiaire et n’ont laissé d’autre choix à l’arbitre que d’arrêter le match.»
Éric Bodet, l’auteur de l’ultime faute du match, celle de trop, a donc fait honneur à sa réputation. Celle d’un joueur qui n’hésite jamais à rentrer dans le lard, comme il le claironnait en avril 2013 déjà: «Il existe deux types de joueurs. Ceux qui mettent le pied et ceux qui le retirent. Moi, je le mets. Disons que je joue au minifoot comme je joue au foot. Quand un petit malin de 17 ans se prend pour Ronaldinho devant moi qui en ai 32 (34 aujourd’hui), il passera peut-être une fois. Pas deux. Et plus les années passent, plus je mets le pied.»
«J’ai quitté le terrain pour ne pas qu’il y ait de blessés»
Au milieu de la foire d’empoigne, un homme pacifique: Arnaud Jacob. Le jeune joueur de Carlsbourg a bien tenté de calmer ses coéquipiers les plus chauds. Sans succès. «Après la faute d’Éric (Bodet), l’arbitre (Michel Bertrand, NDLR) ne savait plus où donner de la tête, confie-t-il. À ma grande surprise, il a même adressé une carte jaune à un garçon de Tenneville (Aury Huberty, NDLR) qui lui demandait, à juste titre, d’arrêter la boucherie. Éric Bodet, qui avait reçu un coup un peu plus tôt, était chaud comme la braise. Et sans doute un peu frustré par le résultat. Si on avait continué le match, il y aurait peut-être eu des blessés. Je ne voulais pas qu’on en arrive là. Du coup, avec d’autres joueurs de l’équipe, nous avons préféré quitter le terrain. L’arbitre a, du coup, été obligé d’arrêter la rencontre.»
«Je rappellerai à mes coéquipiers les règles du minifoot»
Reste à voir, désormais, si le matricule 3003 va survivre à cet épisode. Arnaud Jacob, qui se démène comme un beau diable pour que son club ne soit pas rayé de la carte, a convoqué une réunion exceptionnelle ce jeudi. «Je suis dégoûté, confesse ce jeune garçon de 22 ans. Je me casse la tête chaque semaine pour essayer d’avoir cinq joueurs le vendredi, mais si c’est pour se faire remarquer de la sorte et ne plus prendre de plaisir sur le terrain, autant arrêter les frais. On va droit dans le mur. Une prise de conscience s’impose. Je profiterai de la réunion pour rappeler à tout le monde les règles du minifoot. Certains ont visiblement oublié que les contacts étaient interdits…»
La POSTE dévoile son Club de Supporters des Arbitres
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRAGE, ARBITRE, JOURNÉE DE L'ARBITRAGE, TOUS SPORTS
A cette occasion, La Poste dévoilera le premier «club de supporters des arbitres», le mercredi 29 octobre à Rennes lors du match «Stade Rennais/Olympique de Marseille», retransmis par France 3 en prime time. Le partenariat avec France Télévisions donnera lieu à des citations pendant le match, un spot promotionnel à la mi-temps mettant en avant les Journées de l’arbitrage et un accompagnement digital sur francetvsport.fr.
Christophe Ripault, directeur des partenariats du Groupe La Poste, précise : «ce «club de supporters des arbitres» est une grande première. Il incarne parfaitement notre programme intitulé «Tous arbitres» mené depuis 7 ans. Une étude (TNS Sofres/La Poste de septembre 2014) nous conforte dans ce choix car le public manifeste un intérêt grandissant pour l’arbitrage. Les Français ont une vision très positive de l’arbitre et expriment même le souhait de pouvoir le soutenir dans sa difficile mission en renforçant son autorité ou en l’aidant au moyen de technologies adaptées. Enfin, la performance de ce programme n’est plus à démontrer car selon les chiffres de l’étude (Kantar sport/Carat Sport 2014) plus de 36% des Français identifient La Poste comme un partenaire des arbitres de football (+ 11,4 points). La marque est identifiée comme «partenaire des arbitres» et «partenaire du football» par près d’un intéressé au football sur deux (49,8%). Preuve que l’on peut être socialement utile tout en étant performant !»
HOCKEY : Le courage d'un arbitre de Hockey sur glace...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRAGE, ARBITRE, CANADA, HOCKEY SUR GLACE
En première période, Dave Lewis a reçu un dégagement de Justin Falk au visage. À l’arrêt de jeu, il est allé voir un soigneur pour recevoir des points de suture dans le but d’arrêter le saignement.
Après avoir tenté de l’aider sur la glace, les soigneurs lui ont demandé de rentrer au vestiaire pour faciliter le processus et c’est ce qu’il a fait. Rendu au vestiaire, les soigneurs se sont rendus compte que l’arbitre, qui voulait rester dans le match au départ, souffrait d’une fracture de la mâchoire et qu’il devait se rendre à l’hôpital. Le match s’est donc terminé avec un seul arbitre.
GENK / LIERSE : Une Loi 10 pas bien maîtrisée, met le feu aux poudres...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRAGE, ARBITRE, BELGIQUE, FOOTBALL, LOI 10
À la 66e minute du match entre Genk et le Lierse ce mardi soir en Jupiler League, et alors que les Limbourgoeois menaient déjà 1-0, Hervé Kage, l’ancien joueur de Charleroi, tentait sa chance de loin.
Malheureusement pour lui, sa frappe heurtait la barre transversale de Bajkovic avant de rebondir à 30 cm de la ligne et de finir dans les mains du gardien lierrois.
Mais alors que les visiteurs lançaient leur contre-attaque et que l’attaquant de Genk se tenait la tête, le juge de ligne de Wim Smet accordait le but à Kage. Une décision incroyable qui risque de faire parler d’elle longtemps.
Se voyant lésés, plusieurs joueurs du Lierse ont exprimé leur frustration par des gestes agressifs, synonymes de cartes rouges.
Le Lierse a terminé la rencontre à 9, avec son entraineur dans les tribunes.
mardi, octobre 28, 2014
LIGUE D'AUVERGNE : La rencontre arbitres, entraineurs, capitaines en Vidéo
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRAGE, ARBITRE, CAPITAINE, ENTRAINEUR, FOOTBALL, LIGUE D'AUVERGNE, RENCONTRE, VIDÉO
FFBB : Une malette pour les formateurs d'Arbitres Club (Basket-Ball)
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRAGE, ARBITRE, BASKET-BALL, CLUB, FORMATION, JEUNES ARBITRES
Le temps de la formation des arbitres exclusivement réservée aux experts du sifflet est révolu ! Aujourd’hui, entraîneurs et dirigeants peuvent s’y adonner avec facilité. Explication par Johann JEANNEAU, arbitre-formateur à la FFBB.
Former des arbitres peut faire peur, ça paraît compliqué. En quoi est-ce devenu plus simple ?
Cela n’a jamais été difficile de former des arbitres, pas plus que des joueurs ou des entraîneurs ! C’est simplement que les clubs ne se lancent pas, par crainte ou parce que certains arbitres se sont appropriés la formation. Il faut arrêter de croire que seul un arbitre peut former un arbitre. C’est faux ! Un entraîneur peut le faire car il a les bases techniques et une expérience dans le domaine grâce aux formations qu’il a suivi. S’il a besoin d’un coup de main d’un arbitre, ce dernier l’aidera avec plaisir !
Mais comment s’y prendre, l’école d’arbitrage est-elle le meilleur moyen ?
En effet, c’est dans son club qu’on fait ses premiers pas dans l’arbitrage. On veut souvent créer des écoles d’arbitrage où l’on rassemble les jeunes des samedis matins ou pendant les vacances. C’est très bien, mais ce n’est pas l’unique méthode et ce n’est pas forcément suffisant. Un joueur, n’est-ce pas en s’entraînant plus fréquemment qu’il progresse ? Et bien c’est la même chose pour le jeune arbitre. Il doit s’entraîner à l’arbitrage pendant ses propres entraînements, lors d’ateliers, lors des matches à la fin, … Souvent l’entraîneur n’y pense pas, or c’est facile à mettre en place et ça rend le jeune acteur.
Il y a beaucoup de règles et parfois elles sont compliquées !
C’est vrai, mais toutes ne sont pas nécessaires quand on débute. Il faut connaître les quatre règles essentielles du basket : la sortie, le dribble, le marcher et les contacts, c’est 90% des coups de sifflet chez les jeunes. Donc simplifions l’arbitrage et travaillons ces points-là ! Dans la mallette que nous avons créée, les règles sont expliquées simplement et le formateur aura un livret avec des fiches qui présenteront ces règles, proposeront des jeux et des exercices, de plus grâce à des flashcodes, il aura également la vidéo de l’exercice sur son téléphone ou sur internet !
Pour rendre la formation accessible à tous, pour la simplifier et la dédramatiser. Grâce aux différents outils et au livret explicatif, un club peut mettre en place la formation à tous ses entraînements de jeunes, lors de stages, … Il y trouvera un livret de fiches d’exercices par thème, des cahiers de formation pour les arbitres club, des sifflets, une affiche promotionnelle pour vanter son travail, des cartes d’arbitre club pour féliciter les jeunes, des chasubles pour arbitrer et pour les formateurs au bord du terrain, …
Que voulez-vous dire par formateurs au bord du terrain ?
La formation est une chose, mais il ne faut pas oublier d’accompagner les arbitres lors des matchs dans le club. Nous proposons donc que le formateur prenne une chasuble pour être identifié, se présente aux entraîneurs et leur explique qu’il va lui aussi coacher les arbitres pendant le jeu et aux temps-morts afin de les aider. Il sera aussi le garant du fair play de la part des entraîneurs et aussi des dirigeants et des parents dans les tribunes !
Vous conseillez donc aux clubs de se procurer la mallette…
C’est la première fois qu’un outil de qualité est proposé aux clubs pour les aider dans la formation des arbitres. Ca vaut le coup d’être essayé. Elle est très abordable, tant par le prix que par son contenu ! Un club n’aura plus comme excuse de ne pas savoir comment faire et dire que c’est trop compliqué, et puis la nouvelle charte de l’arbitrage valorisera la formation dans les clubs et les arbitres clubs. Ca aussi c’est une nouveauté et la fédération s’engage à soutenir ses clubs, c’est l’action Passion Club.
Où trouver cette mallette ?
Elle est disponible en cliquant ici sur www.ffbbstore.com et en allant dans l’espace Passion Club. Le prix de la mallette est de 85€ TTC (hors frais d’envoi). Nous avons bataillé pour avoir un produit de grande qualité à un coup acceptable pour un club. Avec une mallette, on peut former de nombreux jeunes sur plusieurs saisons !
Eric CARRIERE : "L'arbitre a décliné physiquement au fil du match"....
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRE, CARRIÈRE, FOOTBALL, JAFFREDO, LFP, LIGUE 1
TENNIS : Un joueur de barbade exclu du tournoi pour jet de raquette sur arbitre
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, AGRESSION, ARBITRAGE, ARBITRE, BARBADE, TENNIS
Le geste n’est pas volontaire, mais rien n’obligeait non plus le 310e joueur mondial à s’énerver aussi près d’une personne. Blessée, la juge de ligne est restée plusieurs minutes au sol, avant que l’arbitre de chaise décide d’expulser définitivement Darian King du tournoi challenger de Charleston.
EGYPTE - 1ère DIVISION : Walid Soliman soulève le maillot de l'Arbitre [VIDEO]
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRE, ÉGYPTE, FOOTBALL, SUSPENSION
FFF - CHAMPIONNAT CFA - DESIGNATIONS ARBITRES - JOURNEE 10 [8 & 9/11/14]
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRE, CFA, DÉSIGNATIONS ARBITRES, FFF
SUISSE : Un match ROCAMBOLESQUE arrêté à la 87ème minute...
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRAGE, ARBITRE, FAITS DIVERS, FOOTBALL, SUISSE
« En 37 ans de football, je n’avais jamais vu un truc pareil! » Frédéric Bapst, 42 ans, est toujours titulaire au FC Suchy (4e ligue). Mais ce qu’il a vécu dimanche a dépassé tout ce qu’il pouvSuchy-Valmontait imaginer. Retour sur un dimanche après-midi complètement fou.
Suchy, le chaudron du dimanche matin
Le FC Suchy-Sports joue en général le dimanche matin, à 10h, dans son chaudron. Ses supporters sont réputés assez chauds et pas forcément les plus accueillants du canton, mis à part à la buvette après le match. Ce match face à Valmont II se déroulait pourtant à 16h, de manière exceptionnelle, pour que Yann Rouilly, l’entraîneur du FCSS, ait le temps de rentrer de vacances. Jusque-là, rien de bien spectaculaire. Mais le déroulement du match l’a été un peu plus, c’est peu de le dire!
Emir Omerovic: « On lui posait une question, il sortait le jaune »
Le FC Valmont II, visiteur du jour, est en effet reparti de Suchy avec une défaite 5-0, mais surtout… quatre cartons rouges pour réclamations! Emir Omerovic, co-entraîneur du FCV II, ne décolérait pas après la rencontre: « L’arbitre n’a pas dû bien lire l’e-mail que l’ACVF lui a envoyé (*lire en fin d'article)! Il y a dû avoir 4 ou 5 fautes du match, rien de violent, mais on finit avec quatre rouges! On lui posait une question, il sortait le carton jaune! » Omerovic lui-même s’est fait expulser avant la mi-temps. Suchy évoluait d’ailleurs à 11 contre 8 à la reprise!
L’arbitre arrête le match à la 87e, se sentant menacé
Valmont a donc fini à sept joueurs, suite à l’expulsion de Gloddy Ntweba à la 87e. En voyant le plan-fixe, beaucoup ont pensé que cette 4e expulsion a motivé l’arrêt du match. Or, il n’en est rien. La réalité? Ntweba, furieux de son deuxième avertissement, a tout simplement… volé le calepin de l’arbitre, ce que confirme Emir Omerovic. « Oui, c’est vrai. Je ne sais pas ce qui lui a pris, c’était un geste de rage. J’étais changé au bord du terrain et je suis allé le récupérer tout de suite pour le redonner à l’arbitre. » Une version certifiée exacte par Yann Rouilly, entraîneur du FCCS. « Oui, c’est exactement ce qui s’est passé. L’arrêt de jeu a duré un bon moment, et, pendant ce temps, des enfants qui jouaient vers la buvette sont entrés avec leur petit vélo sur le terrain. Le jeu était arrêté et ils ont juste fait un tour. Ce sont des enfants, ils ont juste fait un tour sur le terrain. Ils ont 4 ou 5 ans, pas plus. Mais l’arbitre a arrêté le match pour invasion du terrain! Un truc de fou! On ne parle pas d’adolescents, mais d’enfants. »
Un match « chez les paysans »
Emir Omerovic, lui, regrette bien sûr tous ces cartons rouges et ne nie pas la mauvaise attitude de ses troupes. « On était trop nerveux et je ne peux pas nier qu’il y a eu des insultes. Mais aucune faute, j’insiste! » Le seul carton rouge du match pour jeu dur a d’ailleurs été infligé au FC Suchy. « Oui, un deuxième jaune, rien à dire », explique Yann Rouilly, qui connaît bien le FC Valmont. « Tous les joueurs, je les connais, le football nord-vaudois est un petit monde. On sait bien ce qu’ils pensent, que venir à Suchy, c’est venir jouer chez les paysans. Tout ça, on connaît, et un brin de chambrage ne fait pas de mal. Mais là, ils ont dépassé les bornes, avec toute la sympathie que je peux avoir pour eux. »
Reste que « l’envahissement du terrain » ayant techniquement été à l’origine de l’arrêt du match, Suchy pourrait bien avoir match perdu 0-3! « Si c’est le cas, j’arrête d’entraîner. J’arrête le football, vous pouvez l’écrire », tonne Yann Rouilly. Emir Omerovic, lui, ne veut pas de cette issue: « Suchy ne mérite pas ça. Patrick Pereira, entraîneur avec moi, a écrit à Michel Despland, de l’ACVF, pour lui dire qu’une défaite 0-3 de Suchy serait injuste. Yann Rouilly a raison, ce sont des enfants qui sont entrés sur le terrain, il n’y avait aucune menace pour l’arbitre. Celui-ci a complètement craqué, il était dépassé par les événements, y compris pendant le match. Plutôt que de gagner 0-3, je propose que l’on rejoue le match. Sincèrement, tout le monde est d’accord avec moi à Valmont, on ne mérite pas trois points suite à ce qui s’est passé. »
Yann Rouilly: « On a dû enfermer l’arbitre pour assurer sa sécurité »
Cette proposition ne satisfait pas Yann Rouilly: « Je remercie Emir, mais ce match, on ne le rejouera pas. J’ai parlé au président, c’est exclu, et il est d’accord avec moi. Valmont prend quatre cartons rouges, un joueur vole son calepin, plusieurs d’entre eux menacent l’arbitre à la fin, au point qu’on a dû l’enfermer dans la buvette pour assurer sa sécurité, et ils veulent rejouer le match, alors qu’on gagnait 5-0 à la 87e? C’est un peu facile comme technique, je me vois bien faire ça au prochain match que je perds. Deux spectateurs mettent le pied sur le terrain et je propose de rejouer, grand seigneur. Je vois bien leur manœuvre, mais on n’a absolument rien fait d’autre que d’être exemplaire. Ah pardon, j’oubliais les deux dangereux hooligans de 4 et 5 ans. Sérieusement… L’arbitre était en danger, je le répète ».
Celui-ci a donc choisi d’arrêter le match, ne se sentant plus en sécurité, et il s’agit évidemment de son droit le plus strict. Lui seul peut décider quand il se sent menacé, et il est évident que « l’envahissement » du terrain par les enfants n’y est pour rien, même si c’est après celui-ci que l’arrêt du match a techniquement eu lieu.
L’ACVF se prononcera sans doute mardi soir
Voilà pour la version des faits des deux équipes. L’ACVF aura du travail, comme chaque mardi soir, pour faire la part des choses et prendre la meilleure décision possible, en s’appuyant sur le rapport de l’arbitre. Aucune déclaration de part de l’ACVF n’est à attendre avant la prise des sanctions éventuelles. Nous contacterons évidemment les personnes compétentes une fois le verdict connu.
« Je préfère toujours lire un rapport de match dans lequel un arbitre a adressé trois cartons jaunes pour jeu dur à un autre où l’arbitre a averti trois joueurs pour réclamations. » Michel Despland a le sens de la formule. Le chef des arbitres de l’ACVF a ainsi adressé un rappel à tous les hommes en noir la semaine dernière, par e-mail. Ce qu’il a écrit dans son courrier électronique? « Rien de révolutionnaire ou de nouveau, rassurez-vous. J’ai simplement souhaité mettre l’accent sur la protection des joueurs, qui est notre priorité absolue. »
« Il s’agit simplement d’un rappel »
Pourquoi maintenant, spécialement? « Il y a plusieurs facteurs qui m’ont poussé à écrire ce mail à ce moment précis de la saison. Déjà, nous avons eu quelques joueurs emmenés à l’hôpital ces dernières semaines. Il n’y a pas péril en la demeure et souvent, nous avons affaire à des faits de jeu, pas à des agressions. Mais nous arrivons vers l’hiver, les terrains deviennent gras et il est important de mettre l’accent sur la sécurité de tous. J’ai donc demandé une vigilance accrue aux arbitres sur cet aspect-là. Cela ne veut pas dire qu’ils ne le faisaient pas, ou qu’ils le faisaient mal. Il s’agit simplement d’un rappel de ce que j’avais déjà dit avant la saison et lors de la séance avec les clubs, à Bavois », continue le chef des arbitres.
A-t-il vraiment constaté une recrudescence des blessures graves ces derniers temps? « Oui, mais de nouveau, on ne parle pas d’une augmentation des agressions ou des gestes dangereux. Je ne crois vraiment pas que ce soit le cas. »
Un carton pour jeu dur plutôt que pour réclamation
Simplement, il vaut mieux prévenir que de guérir et l’action de l’ACVF ne vise pas à faire entrer plus d’argent dans les caisses via les amendes infligées aux joueurs écopant de cartons jaunes et rouges. Car Michel Despland prône une plus grande tolérance pour les réclamations. Enfin, pas tout à fait. « Disons que je préfère un arbitre qui dit fermement à un joueur qu’il doit arrêter de réclamer. Il y a d’autres moyens d’affirmer son autorité que de mettre un carton. Ce que je trouve illogique, et je vous le dis comme je le pense, c’est le cas d’un joueur qui réclame pour un hors-jeu et prend un carton, alors que cinq minutes plus tard, il subit une faute et que son adversaire s’en sorte sans un avertissement. La priorité doit aller à la protection des joueurs, pour le bien de tout le monde »
Les arbitres vaudois ont déjà pu passer un week-end avec cet e-mail dans la tête. Trop tôt pour tirer un bilan, encore, mais le message est passé.
Maxime GONALONS : "M. Jaffredo aime communiquer et il a plutôt été bon"
Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans ACTUALITÉS, ARBITRE, FOOTBALL, GONALONS, JAFFREDO, LIGUE 1, OLYMPIQUE LYONNAIS