mercredi, mai 27, 2015

ALGÉRIE : 3 mois de prison ferme pour l'arbitre BITAM... Bye bye Démocratie !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 27/05/2015 - L’arbitre Amine Bitam condamné à 3 mois de prison ferme

L’arbitre Amine Bitam a été condamné à une peine de trois mois de prison ferme dans l’affaire qui l’oppose au président de la Ligue de Football professionnel, Mahfoud Kerbadj. Le verdict a été prononcé aujourd’hui par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs.

L’affaire remonte au mois de septembre dernier lorsque Bitam a lancé des accusations de corruption à l’encontre des dirigeants du football, à leur tête le président de la Ligue de football professionnel et le président de la Commission fédérale d’arbitrage.


Amine Bitam avait alors ôté son maillot lors du match CABBA-WAT en signe de protestation contre les dirigeants du football algérien qui lui auraient demandé « d’avantager un club par rapport à un autre » lors de la finale de la super-coupe d’Algérie (USMA-MCA) et la demi-finale de la coupe d’Algérie de la saison dernière (CRBAF-JSK). Bitam avait déclaré détenir « des preuves » de ce qu’il avançait.


Une sortie qui a poussé Mahfoud Kerbadj à saisir la justice en jurant « d’envoyer cet arbitre en prison ». Les déclarations de Bitam et son geste avaient conduit le ministère des Sports à réagir puisque l’ex-premier responsable du secteur, Mohamed Tahmi, avait indiqué que son département mènerait une enquête en auditionnant les différentes parties.

Source : IMPACT24.info






mardi, mai 26, 2015

CFA / DTA : Classement des Arbitres AAF 3 - F4 - FÉMININ - FUTSAL (2015-2016)

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,


Publié le 26/05/2015 - Réunie mardi 26 mai 2015, la Commission Fédérale des Arbitres a statué sur les classements de la saison 2014-2015 des arbitres assistants fédéraux 3, fédéraux 4, fédérales féminines, et fédéraux futsal 1 et 2, ainsi que sur leur affectation respective pour la saison 2015-2016.








http://www.fff.fr/common/bib_res/ressources/440000/3500/150526155502_classement_de_fin_de_saison_2014-2015_-_aaf3.pdf

CLASSEMENT F4 - PLAY-OFF
http://www.fff.fr/common/bib_res/ressources/440000/3500/150526155529_classement_de_fin_de_saison_2014-2015_-_f4_-_play_off.pdf

 http://www.fff.fr/common/bib_res/ressources/440000/3500/150526155529_classement_de_fin_de_saison_2014-2015_-_f4_-_play_off.pdf

http://www.fff.fr/common/bib_res/ressources/440000/3500/150526155722_classement_de_fin_de_saison_2014-2015_-_feminines.pdf








LIGUE DU NORD PAS-DE-CALAIS : Le Tournoi U17 de Saint-André-Lez-Lille. Quelle affiche !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,


Publié le 26/05/2015 - On associe souvent les tournois internationaux de la Pentecôte aux équipes de prestiges et aux futures stars du ballon rond. Seulement, on a tendance à oublier que la qualité d’un tournoi se mesure aussi à la qualité de l’arbitrage. Et au tournoi U17 de Saint-André (remporté par Newcastle face à Bruges), il a été d’un très bon niveau.

« Sans un bon arbitrage, on n’a pas de bonne rencontre. » Laurent Govaert, arbitre du district Flandres, est très clair. Pour lui, l’arbitre se doit d’être à la hauteur de l’événement. D’ailleurs, au tournoi international de Saint-André, tous les arbitres ont des notions d’anglais, d’espagnol, d’italien, voire d’allemand. Car, qui dit « international », dit forcément polyglotte. « C’est indispensable. Il y a plusieurs années c’était plus dur de se faire comprendre, on utilisait beaucoup la gestuelle. Mais aujourd’hui, tous nos jeunes arbitres sont en études, et manient vraiment bien l’anglais. » Tous les matchs sont arbitrés en anglais, et dans une ambiance plutôt sereine. « On ne se ferme pas. On est ouvert aux critiques, aux réclamations. La manière d’arbitrer est bien plus souple ici. »


Lorsque l’on interroge Laurent Govaert sur les différences entre l’arbitrage d’un match national et d’une rencontre internationale, ce dernier exulte. « Ici, on arbitre ‘’à l’anglaise’’ ! Pour le match Bruges - Copenhague, les deux coachs sont venus me voir pour me demander de laisser jouer. Ils veulent du spectacle, du contact, un vrai affrontement. Les deux équipes voulaient vraiment jouer leur jeu jusqu’au bout, ils ne sont pas là pour faire de la figuration. D’ailleurs, l’entraîneur de Copenhague est venu me voir à la fin du match pour me remercier. Cela prouve qu’on a bien fait notre travail. J’en ressors satisfait. »

Plus de contacts, plus de combats, plus de fautes ? « Pas du tout ! Le climat ici est hyper sain. Tout le monde se respecte, sur, et en dehors du terrain. » À entendre Laurent Govaert, le corps arbitral du tournoi est une « véritable famille. On mange ensemble, on débriefe ensemble, on vit ensemble ».



Son responsable technique, Frank Sergent, est là pour le confirmer : « Quand je recrute les arbitres, je juge leurs compétences bien sûr, mais aussi, et surtout, leur manière de se comporter en groupe. La convivialité est très importante ici. Si le groupe s’entend bien, ça se verra forcément sur le terrain. Je veux une équipe soudée, et pas un ensemble d‘individualités. » Au tournoi international de Saint-André, il n’y a pas que les joueurs qui ont pu se mettre en valeur.

Source : LA VOIX DU NORD










lundi, mai 25, 2015

Bruno DERRIEN : Le bilan d'une "saison compliquée"...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,

Publié le 25/05/2015 - Consultant pour Sports.fr, Bruno Derrien, qui vient d’être élevé par le Président de la République François Hollande au rang de Chevalier de l’ordre national du mérite, dresse un bilan de la saison de l’arbitrage en France.

"Je voudrais d’abord dire que les matches décisifs, au cours des trois, quatre dernières journées de Ligue 1 concernant la descente comme la course au podium, n’ont pas déclenché de polémique ou d’injustices, et tant mieux. Globalement, l’arbitrage français a été mis sur la sellette, du moins a encore été contesté. On peut regretter les derniers soubresauts de l’arbitrage français qui j’espère ne ravivera pas les querelles du passé, et surtout à quelques semaines de la désignation des arbitres pour l’Euro 2016…

Il faut dire que le climat reste lourd et on doit repartir sur de bonnes bases. C’est ce qui avait été dit au début de la saison écoulée, avec notamment, comme cela existe depuis un bon moment, une charte signée par les capitaines des équipes, mais elle a volé en éclats. On part toujours avec de bonnes résolutions mais avec la réalité du terrain et le contexte, on peut les oublier en route. Ça été une saison compliquée, avec beaucoup de pressions mises sur les arbitres mais n’oublions jamais le facteur humain. Les arbitres sont des hommes, avec des forces et des faiblesses. Les pressions, les attaques ne sont pas justifiées car au final, le foot n’est pas gagnant.

On peut ne pas être d’accord avec un arbitre mais il y a des propos qui sont exagérés. Il y a beaucoup de pression, des matches à enjeux. Alors que faire ? La professionnalisation ? C’est le cas en Angleterre, et on peut le considérer comme semi professionnel en France. Alors peut-être que les arbitres auront plus de temps pour se préparer mais je ne suis pas sûr que les polémiques baisseront. Les footballeurs sont professionnels et il leur arrive de rater un penalty ou un geste facile. Pareil pour un arbitre, c’est une activité humaine.


La goal-line technology sera en place la saison prochaine, c’est bien, ça permet de donner un peu de sérénité aux arbitres dans ce secteur. C’est une avancée, on verra ce qui se passera après. La vidéo ? Platini est contre, il n’est pas le seul. Il veut laisser un aspect humain au football.

Je profite de cette chronique pour vous annoncer un événement qui me tient à cœur. Le 7 juin, je participe et parraine La Littorale à Plougonvelin, dans mon Finistère natal, avec un 10km. Cette action caritative est en faveur de la lutte contre le cancer."

Source : SPORTS.fr









dimanche, mai 24, 2015

CONMEBOL - COPA AMERICA : NOMINATION DES ARBITRES

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 24/05/2015 - La Copa América 2015 constitue la 44e édition de la Copa América, le principal tournoi international de la CONMEBOL. Le tournoi est organisé au Chili. Le tenant du titre est l'Uruguay.

La CONMEBOL a communiqué le nom des 12 triplettes d'arbitres qui dirigeront les 26 rencontres de cette édition, du 11 juin au 4 juillet.





ARGENTINE

Arbitre

Néstor Pitana

Arbitres-Assistants
Hernan Maidana
Juan Pablo Belatti

BOLIVIE

Arbitre

Raúl Orosco

Arbitres-Assistants
Javier Bustillos
Juan Pablo Montañoi


BRÉSIL

Arbitre

Sandro Ricci

Arbitres-Assistants
Emerson de Carvalho
Fabio Pereira


CHILI

Arbitre

Enrique Osses

Arbitres-Assistants
Carlos Astroza
Marcelo Barraza


COLOMBIE

Arbitre

Wilmar Roldán

Arbitres-Assistants
Alexander Guzmán
Christian de la Cruz


ÉQUATEUR

Arbitre

Carlos Vera

Arbitres-Assistants
Christian Lescano
Byron Romero


PARAGUAY


Arbitre

Enrique Cáceres

Arbitres-Assistants
Rodney Aquino
Carlos Cáceres


PÉROU

Arbitre

Víctor Carrillo

Arbitres-Assistants
César Escano
Jonny Bossio


URUGUAY

Arbitre

Dario Ubriaco

(sous réserve de réussite au tests physiques)

Arbitres-Assistants
Mauricio Espinosa
Carlos Pastorino


VENEZUELA

Arbitre

José Argote

Arbitres-Assistants
Jorge Urrego
Jairo Romero


Le Mexique et la Jamaïque doivent également fournir dans les jours prochains un trio pour cette compétition. Enfin, les arbitres de réserves tous originaires du Chili (pays organisateur) sont Julio Bascuñán et Jorge Osorio, ainsi que l'arbitre assistant Raúl Orellana. 




LIGUE DE BASSE-NORMANDIE : Faire ses études et arbitrer, c'est possible !!

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,

Publié le 24/05/2015 - Sur un terrain de foot, il y a deux équipes. Mais il y a aussi une troisième équipe, celle des arbitres dont le rôle est capital dans la bonne tenue du déroulement des matches. Devenir arbitre, cela ne s’improvise pas, et il faut être passionné pour parvenir à l’excellence dans la pratique arbitrale.
Et depuis quelques années, plusieurs établissements scolaires donnent la possibilité aux jeunes de réussir leur scolarité en obtenant le baccalauréat, et d’atteindre dans le même temps, au terme de trois années de formation, le plus haut niveau régional de jeune arbitre. Au terme de cette formation, ils peuvent prétendre ensuite au concours de jeune arbitre de la fédération.

Le lycée Littré en partenariat avec la ligue de football de Basse-Normandie et la direction technique de l’arbitrage possède une section sportive arbitrage, depuis 2006, dirigée aujourd’hui par Mickaël Lesage (CTRA Basse-Normandie) arbitre de Ligue 1. « À cette époque, il n’y avait que deux sections en France avec Auxerre, rappelle Jean-Noël Le Buzelier, professeur d’éducation physique et sportive, entraîneur de la section d’arbitrage,mais aujourd’hui, il y en a 13 en France ». Au départ, le recrutement géographique des élèves allait bien au-delà de la Basse-Normandie pour la section d’Avranches, mais aujourd’hui le recrutement est majoritairement départemental.

Actuellement, 7 élèves font partie de la section sportive arbitrage du lycée Littré. Des élèves qui ont intégré cette section, soit comme débutants, soit déjà comme arbitres dans leur club, mais qui ne sont pas entrés au lycée avec le statut de « joueur » mais bien avec l’ambition de parvenir à l’excellence dans la pratique arbitrale.

Comme leurs camarades de la section sportive football, cette filière de l’arbitrage s’organise de la même manière avec une formation continue sur trois niveaux (2nde, première et terminale) avec une préparation théorique, athlétique, technique, tactique ; la culture du football et de l’arbitrage. L’élève bénéficie d’une scolarité adaptée à la pratique de l’arbitrage avec une dizaine de cours par semaine.
Arbitre au Guatemala, au Canada…

La plupart des jeunes qui fréquent cette section, ont déjà arbitré des matches lorsqu’ils étaient collégiens. Passionnés de football, le bouche à oreille les amenés au lycée Littré pour suivre cette formation. « Devenir arbitre, c’est une passion, explique Matthieu Février, 16 ans, élève de seconde qui vient de Saint-André de l’Épine, j’avais envie de progresser dans la pratique de l’arbitrage et cette section est parfaitement adaptée pour réussir mes objectifs qui sont de gravir les différents échelons du corps arbitral ». Et Matthieu a de la chance ! Il vient d’être retenu pour partir au Canada, du 5 au 12 juin, pour arbitrer au Québec la coupe du monde des établissements français de l’étranger, en catégorie U13 filles et garçons.

Un autre élève de première, Alexandre Marie, 16 ans, domicilié à Castillon (Calvados) a lui aussi connu le plaisir d’arbitrer à l’étranger : « Je rentre du Guatemala, où j’ai arbitré une coupe du monde scolaire des lycées. Ce fut une expérience formidable et tout s’est bien passé. C’était très impressionnant d’arbitrer des rencontres devant un public de plus de 3 500 personnes. Et c’est surtout très motivant pour la suite de ma carrière d’arbitre ».

Théo Harivel, 19 ans, élève de terminale (Périers) n’a pas eu cette chance d’aller à l’étranger, mais il n’en reste pas moins très motivé : « Même si on manque d’arbitres actuellement, ce sont les meilleurs arbitres qui sortent du lot ! Cette formation est un tremplin pour me conduire au concours de jeune arbitre de niveau fédéral, et pourquoi d’aller encore plus loin après ».

Il faut savoir que tous les élèves de cette section ont la possibilité d’obtenir 20 points supplémentaires au baccalauréat. Ce qui n’est pas négligeable !

En attendant peut-être un jour d’évoluer au plus haut niveau, ces jeunes arbitres officient régulièrement dans différentes compétitions scolaires de bon niveau, comme le challenge Leroy, ou le championnat de France UNSS excellence, minimes et cadets. Et tous les week-ends, ils sont arbitres ou assistants dans la région, pour officier en division d’honneur (17 et 19 ans).

Pour faire connaître leur section sportive arbitrage et recruter de futurs arbitres, les élèves viennent de réaliser une vidéo pour promouvoir cette formation de jeune arbitre. Tout en étant scolarisé, cette section offre donc bien l’opportunité de s’épanouir en vivant sa passion.

Source : OUEST-FRANCE


Section sportive Arbitrage Avranches
Posted by Thibault Bouillon on vendredi 24 avril 2015








samedi, mai 23, 2015

TOUS ARBITRES : Stéphanie FRAPPART & Clement TURPIN en plein effort...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , ,

Publié le 23/05/2015 - Stéphanie Frappart et Clément Turpin dans le viseur de la FIFA et de l’UEFA...

la FFF nous a donné accès aux derniers tests physiques de la FIFA et de l’UEFA, des équipes de Stéphanie Frappart et Clément Turpin.

Ils sont respectivement sélectionnés pour La WWC, Coupe du Monde féminine 2015 au Canada, et pour la Coupe d’Europe UEFA des moins de 21 ans en République tchèque.

A vos chronos !

Source : TOUS ARBITRES







LIGUE DE LORRAINE : Anthony USTARITZ bientôt au Stade de France...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,

Publié le 23/05/2015 - Qu’il semble loin, ce jour noir où un médecin a mis fin aux rêves d’Anthony Ustaritz. Le jeune homme avait alors treize ans, et n’avait d’yeux que pour le football professionnel. À l’âge où Varane et Pogba, nés la même année que lui, maturaient dans un centre de formation, lui tentait sa chance dans celui de préformation de l’ESTAC de Troyes. Il regardait alors avec admiration un grand frère qui intégrait à peine le groupe pro troyen. Un certain Blaise Matuidi.

Et puis il y a eu les ligaments du genou qui ont cédé. Le pire ennemi du footballeur a été celui du Thionvillois. Adieu la Ligue 1 et même le haut niveau régional. Et un jour, voilà que le sifflet lui fait de l’œil, presque par hasard : « C’était les journées de l’arbitrage, se souvient-il. J’y suis allé comme ça, pour voir ce que c’était… » Le jeune homme enfile le maillot noir, et fait vite montre d’une certaine aisance, gravissant les échelons au galop jusqu’en Division d’honneur où il arbitre depuis trois ans. Et ce n’est pas fini : les prochaines étapes sont la progression dans les grades lui permettant d’arbitrer en National, voire en L2 et L1. « Je suis un compétiteur dans l’âme ! Je vise la Ligue 1 », rappelle-t-il.

À 22 ans, un BTS de gestion et protection de la nature en poche, Anthony Ustaritz ne regrette plus les salaires mirobolants, les transferts et la peur du but raté. Car non seulement certains jeunes footballeurs ratent l’accession au monde pro, mais en plus son épanouissement dans l’arbitrage est total. « Nous gérons le jeu, l’humain et les comportements des joueurs. Il y a des aspects psychologiques qui sont très intéressants », confie-t-il. En plus, le Dieuzois s’éclate à son travail au Domaine du Lindre depuis deux ans, grâce au conseil départemental qui lui apporte son soutien dans sa volonté de monter les échelons de l’arbitrage.



Un temple du foot français


Surtout, depuis quelques jours, il piaffe d’impatience. Le samedi 30 mai, il officiera comme arbitre assistant – plus communément appelé juge de touche – pour la finale de la Coupe Gambardella, au Stade de France. Cette rencontre, qui est un peu la coupe nationale des centres de formation, se jouera en lever de rideau du PSG-Auxerre en finale de Coupe de France. « J’attends ça avec impatience ! Les semaines sont longues ! », concède Anthony Ustaritz. D’autant plus que cet événement sera précédé pour lui d’un stage de perfectionnement de plusieurs jours, probablement au Centre de Clairefontaine, avec les équipes arbitrales qui seront à l’œuvre ce 30 mai, dont Anthony Gauthier, arbitre international au sifflet pour PSG-Auxerre. « La fonction d’arbitre assistant est plus fatigante mentalement car il faut avoir l’œil aussi bien sur le ballon que sur la ligne de hors-jeu », souligne l’homme en noir, qui avoue tout de même sa préférence pour l’arbitrage central.

Cet honneur de participer à la fête dans le temple du foot français marque la première partie d’une carrière arbitrale quasiment sans faute. Mais il ne s’agit pourtant là que d’un commencement. Anthony Ustaritz a intégré la filière des talents de la fédération, véritable voie royale du sifflet, et surtout preuve de sa maîtrise. À la reprise des compétitions cet été, il débutera l’arbitrage de la CFA et la CFA2, les premiers niveaux nationaux, avant de viser plus haut les saisons suivantes. Celui qu’il convient d’appeler Monsieur Ustaritz n’aura alors plus qu’à espérer croiser à nouveau, maillot noir sur les épaules, un certain Blaise Matuidi.

Source : LE RÉPUBLICAIN LORRAIN






vendredi, mai 22, 2015

CFA / DTA : ENNJIMI / GARIBIAN... un divorce consommé ?...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , , , , ,

Publié le 22/05/2015 - Alertée par un rapport de la Direction technique de l'arbitrage (DTA), la commission fédérale de l'arbitrage a entendu, mercredi, Saïd Ennjimi, pour la fameuse « affaire des maillots » survenue lors du match OM/Lorient. Une histoire qui a grandement sali la réputation de l'arbitre international qui, aujourd'hui, ne veut « plus se taire », alors qu'il risque jusqu'à trois mois de suspension.

À trois ans de la « retraite », l'arbitre ne supporte plus le fonctionnement de l'arbitrage français, qui marche beaucoup « sur la peur ». Après son passage devant la commission fédérale des arbitres (CFA), Saïd Ennjimi devra encore attendre une réunion de la CFA pour connaître la durée exacte de sa suspension (elle peut être de 3 mois), pour le moment toujours active. Ses deux assistants, ainsi que le quatrième arbitre, eux, ont été « blanchis » et donc leur suspension levée. Ennjimi, lui, s'interroge vraiment sur la suite de sa carrière d'arbitre. « Je me vois mal repartir comme ça l'an prochain avec les mêmes dirigeants à la tête de l'arbitrage français. »


Que vous reproche-t-on, au juste ?
Sur un rapport de Claude Tellène, superviseur du match OM-Lorient, il m'est reproché « un comportement irrespectueux et incompatible avec la fonction d'arbitre », vis-à-vis des dirigeants locaux ainsi que « des manquements à la déontologie et au devoir de réserve », sans en préciser la nature ni détailler les faits. Suite à ce rapport, Pascal Garibian, le directeur technique de l'arbitrage, a écrit au président de la Commission fédérale des arbitres, Eric Borghini, et je suis suspendu à titre conservatoire, depuis le 7 mai alors que je n'ai jamais pu me défendre.

Vous contestez cette version ?
Oui.

Quelle est la vôtre, alors ?
Lors de ce match, j'avais demandé au délégué marseillais peu de temps avant la rencontre, Claude Medam, de récupérer un jeu de six maillots dédicacés afin de les offrir à des œuvres caritatives du Limousin. Ces six maillots, je m'engageais à les payer. À la fin du match, monsieur Medam nous retrouve dans le vestiaire en me ramenant le sac de maillots. Je lui pose la question de savoir s'il a pu les faire dédicacer, compte tenu de la défaite de Marseille et il me répond : « Tu ne crois quand même pas qu'ils vont signer, ils n'ont pas la tête à ça » et me jette le sac de maillots sur mon sac d'une manière assez dédaigneuse et très en colère, certainement en raison de la défaite de son équipe. Voyant cette attitude, je prends le sac de maillot et lui indique que s'il le prend sur ce ton, il est préférable qu'il reprenne les maillots ainsi que la facture. Le kiné de l'OM frappe à ce moment dans le vestiaire pour nous proposer, très gentiment, un massage d'après-match alors que celui-ci n'y est tenu en rien. Je lui dis à ce moment : « Je ne veux voir personne pour l'instant » d'un ton ferme et, je le reconnais, sous la colère de l'attitude plus que déplaisante de monsieur Medam.

Ça s'arrête là ?
À la suite de ces incompréhensions, nous recevons Claude Tellène, observateur du match qui nous indique qu'il a ressenti un peu de tension dans les couloirs et nous demande quelles en sont les raisons. Nous lui expliquons la situation et nous répond qu'il n'y a rien de grave. Et ça s'arrête là. D'ailleurs, des délégués présents le soir du match le confirment.

À ce moment, vous décidez de quitter le stade Vélodrome pour ne pas envenimer la situation, c'est ça ?
J'envoie un texto à monsieur Labrune car le corps arbitral était ensuite invité dans les salons de l'OM pour un dîner. Je lui dis que je ne vais pas rester pour ne pas envenimer la situation et que nous nous apprêtons à prendre un taxi pour notre hôtel. Labrune, très intelligemment, arrive à ramener le calme et l'incident est clos. Tout le monde est donc convié au dîner. Le corps arbitral et tous les membres de la délégation d'arbitrage.

« Quelle légitimité a Pascal Garibian sur la scène internationale ? Aucune. Il ne faut pas s'étonner aujourd'hui de notre absence dans les compétitions internationales. » Saïd Ennjimi


C'est durant ce dîner que vous auriez franchi votre devoir de réserve...
Durant ce repas s'engagent des conversations à bâtons rompues pendant plus de trois heures. Tout le monde n'est pas autour d'une table, c'est un buffet, les gens se déplacent. À un moment, Vincent Labrune me demande s'il y avait penalty à Bordeaux par exemple, je lui dis oui, etc. C'est bon enfant et il n'y a aucun problème, puisque certains membres de la commission juridique de la LFP, présents à ce dîner, l'attestent. Il n'y a rien eu de particulier durant ce repas. Aucun manquement à mon devoir de réserve ou autre. Le lendemain du match, j'ai reçu un appel téléphonique de Claude Tellène qui m'explique que Louis Vassalucci est son ami et qu'il serait de bon ton que je puisse lui envoyer, ainsi qu'à Claude Medam, un petit mot afin de leur faire part de mes regrets sur cet incident. Malgré le fait que les torts étaient clairement partagés sur cette fin de soirée, mais souhaitant apaiser une tension inutile que je pensais déjà close, j'ai envoyé un SMS, dès le lendemain, soit le 25 avril, aux deux personnes afin de leur faire part de mes regrets. Je n'ai eu aucun retour.

Et plus aucune nouvelle jusqu'au 7 mai ?
Aucune. Ce n'est que le 7 mai que j'ai reçu un SMS de Vassalucci m'indiquant qu'il venait de rentrer de l'étranger et que l'incident était clos depuis la réception de mon message. Le même jour, je suis averti par Pascal Garibian que je suis suspendu à titre conservatoire sur un rapport de Claude Tellène. Un rapport à charge dans lequel je n'ai jamais été entendu et basé sur des propos rapportés.

Ce rapport, que dit-il ?
On me reproche une attitude irrespectueuse envers les dirigeants locaux, et notamment un « dégage » au kiné marseillais. Or, j'ai reçu par écrit la version de Stéphane Ré, le kiné, elle diffère complètement puisqu'il confirme ma version du simple « Je ne veux voir personne pour l'instant ». On mentionne également le fameux repas au cours duquel la ligne déontologique aurait été franchie. Or, j'ai des documents écrits qui prouvent que tout ce qui m'est reproché ne tient pas. D'ailleurs, messieurs Medam et Vassalluci m'ont confirmé par écrit qu'il n'avaient pas « été témoins de propos désobligeants envers la Direction de l'arbitrage de la part du corps arbitral officiant ce soir-là ».
 Tout ce qui m'est reproché ne tient pas. Ce n'est pas le fond que je remets en cause – puisque le ton est monté, c'est vrai -, c'est la forme puisque je n'ai jamais été entendu avant ma suspension et il n'y a donc aucune version contradictoire.

C'est un point que vous contestez fermement d'ailleurs...
Il est clairement exposé dans les statuts de l'arbitrage qu'un arbitre ne peut être sanctionné qu'après avoir été invité à présenter sa défense ou avoir été entendu par l'instance compétente pour prononcer la sanction. Ça n'a jamais été le cas me concernant. Ni pour mes collègues du soir du match. Il y a une volonté manifeste de faire un exemple, même si ça doit être fait avec des méthodes de barbouzes.

Qu'en est-il aujourd'hui ?
Depuis le 7 mai, je suis suspendu à titre conservatoire. On m'avait laissé entendre que la finale de la Coupe de France serait pour moi. Ce n'est plus le cas. Pascal Garibian, qui est un procédurier, ne m'a jamais entendu et s'est basé sur les versions orales de deux personnes. Garibian rapporte des propos, je rapporte des faits. J'ai essayé de joindre plusieurs fois Garibian, il n'a jamais daigné me parler, préférant botter en touche, car « une procédure est en cours ». Ce monsieur est quand même commandant de police et il se base sur un rapport avec seulement deux versions de personnes de l'OM, sans m'entendre.

L'OM semble aussi étonné que vous de la tournure des événements, visiblement...
Vincent Labrune est attristé par la tournure de cette affaire et m'a apporté son soutien, puisque l'OM et tous ses dirigeants n'ont rien à reprocher au corps arbitral ce soir-là et ne se sentent pas concernés par cette histoire. Mes trois collègues du match contre Lorient sont également suspendus alors que leurs noms ne sont jamais mentionnés dans le rapport. Ce sont des dégâts collatéraux. Depuis plusieurs mois, un courant négatif existe au sein de l'arbitrage français. Il y a peu, lors du congrès de l'UNAF (Union nationale des arbitres français), le président de la CFA, Eric Borghini, a été hué. Il y a un vrai mépris de la Fédération pour les arbitres de la base et ça se ressent au quotidien.

Cette histoire arrive à la fin d'une saison compliquée pour l'arbitrage français.
On n'a jamais été aussi nul que cette année. À un moment, quand on voit comment sont méprisés certains arbitres, dont moi, comment voulez-vous que les hommes ne tremblent pas. Cela a également des répercussions sur les arbitres amateurs. Il n'y a plus aucune sérénité dans l'arbitrage français. Cette chasse à l'homme, car je le vis comme ça, ne permet pas de faire peser sur l'arbitrage français actuel un climat propice à l'épanouissement. Sur la scène internationale, quelle légitimité a Pascal Garibian ? Aucune. Il ne faut pas s'étonner aujourd'hui de l'absence de nos arbitres dans les compétitions internationales.

Source : SO FOOT




CFA / DTA : Un soutien de la part du Président de la FFF pour calmer les ardeurs...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , ,

Publié le 22/05/2015 - La Fédération Française de Football précise et réaffirme son plus total soutien à Eric Borghini et Pascal Garibian et à la réforme de l’arbitrage qu’ils mènent depuis plus de deux ans.

Noël Le Graët rappelle que "les règles et les principes les plus élémentaires de respect, de réserve et d’exemplarité", valeurs portées au quotidien par Pascal Garibian, s’appliquent à toutes et à tous et que les revendications personnelles n’ont pas leur place dans le football français.

Source : FFF






LIGUE DE PARIS ÎLE-DE-FRANCE : Stéphanie FRAPPART fêtée par les instances...

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Publié le 22/05/2015 - A quelques jours de s'envoler pour le Canada où elle dirigera des matches de la Coupe du Monde, Stéphanie Frappart était à l'honneur, hier soir, à la Ligue. Une soirée initiée par le Président Sandjak accompagné d'élus, de présidents de clubs et des plus hauts représentants de l'arbitrage national en la personne d'Eric Borghini, Président de la Commission Fédérale des Arbitres, de Pascal Garibian et d'Alain Sars respectivement Directeur et Directeur Technique adjoint de l'Arbitrage.

Ils étaient tous là pour elle. Pour dire combien ils étaient fiers et heureux du succès de leur protégée, Stéphanie Frappart. Alors que dans quelques jours la jeune femme prendra l'avion pour le Canada où elle officiera pour la Coupe du Monde Féminine, le Président de la Ligue, Jamel Sandjak, avait souhaité rassembler, hier soir à la Ligue, autour d'elle, les personnes qui ont compté et qui comptent encore aujourd'hui dans son formidable parcours. Formateurs de la CDA du Val-d'Oise, de la CRA, représenté notamment par son Président, Patrick Lhermite, Ils étaient présents, accompagnés également par les plus hautes instances de l'arbitrage français puisque Eric Borghini, Président de la Commission Fédérale des Arbitres, Pascal Garibian et Alain Sars, Directeur et Directeur Technique adjoint de l'arbitrage avaient répondu à l'invitation de la Ligue.


Tous, unanimes, ils ont salué le talent de Stéphanie Frappart. A commencer par le Président de la Ligue, Jamel Sandjak, initiateur de la soirée, qui a commencé en rendant un vibrant hommage à l'arbitre, mais aussi au membre du Comité Directeur qu'elle est désormais. "Que Stéphanie soit aujourd'hui parmi nous également au sein du Comité Directeur est exceptionnel. Première femme à arbitrer en Ligue 2, sélectionner pour officier en Coupe du Monde, c'est la saison de tous les succès pour Stéphanie. Et elle le mérite car c'est avant tout une femme d'engagement."

"Nous avons cru en Stéphanie" soulignera encore Pascal Garibian, le Directeur Technique de l'Arbitrage. "Elle m'impressionne à chaque match car elle doit toujours en faire plus que les hommes. Elle fait mon admiration et je lui tire un grand coup de chapeau." Mêmes éloges pour Eric Borghini qui voit en Stéphanie Frappart "un exemple."

"Elle sera l'ambassadrice de la France au Canada" poursuit le Président de la Commission Fédérale des Arbitres. "Dans ce succès, je tiens aussi à remercier son district et sa Ligue car on n'arrive jamais seule lorsque l'on devient arbitre internationale. Aucune autre Ligue en France que celle de Paris Ile-de-France ne peut bénéficier d'une telle expertise au sein de son Comité Directeur. Je veux sincèrement remercier Jamel Sandjak et son Comité Directeur pour tout le travail effectué notamment envers l'arbitrage. Vos initiatives ont été nombreuses et efficaces. Je pense notamment à cette magnifique opération qu'est  "l'arbitre, c'est sacré" qui, au-delà de la sanction, apporte ce qu'il faut de pédagogie afin que l'arbitre soit plus respecté. La prise en charge des frais des délégués pour sécuriser les rencontres de DH est également un signe fort. Les dotations, les équipements offerts, tout ceci concourt à la valorisation de l'arbitre. Vous effectuez en la matière, dans votre Ligue, un travail de fond extraordinaire."


Pour le Président de la Ligue, Jamel Sandjak, toutes ces dispositions relèvent d'abord de la responsabilité. "Depuis notre arrivée à la Ligue, je n'ai cessé de le rappeler au club. Lorsque l'on rend l'arbitre responsable de la défaite, c'est facile car on s'exonère de sa propre défaillance et c'est dangereux car on remet ainsi en cause le respect de la règle et de ceux qui la porte. Il faut donc de la fermeté et de l'accompagnement envers les clubs pour faire comprendre que la règle est bonne pour tous. La Ligue est ainsi déterminée à lutter contre les incivilités et les violences envers nos officiels car je le répète et je le martèle, rien ne peut le justifier."



C'est dans ce climat de protection que les autres arbitres franciliens s'épanouiront et suivront peut-être l'exemple de Stéphanie Frappart qui au moment d'aller disputer cette première Coupe du Monde pensait d'abord aux autres. "Je voudrai rappeler que c'est en duo avec Manuela Nicolosie, à la touche, que nous allons représenter l'arbitrage français et francilien puisque si elle a aujourd'hui déménagé, Manuela est passée par la LPIFF. C'est avec beaucoup d'émotion et de fierté que je reçois toutes vos marques de soutien. Si j'en suis là c'est grâce à vous. Au district du Val-d'Oise et à Jean-Claude Guillemet qui m'a, le premier, permis d'arbitrer. Je remercie évidemment la CRA, la Ligue et mon club du FC Parisis à qui je suis restée fidèle. Il y a bien une chose que je n'oublierai jamais, c'est d'où je viens."

Source : LIGUE DE PARIS ÎLE-DE-FRANCE DE FOOTBALL




LIGUE DU CENTRE-OUEST : Agressé sur un terrain le 1er mai, l'arbitre témoigne...

Par Eric WIROTIUS-BELLEC archivé dans , , , , , ,


Publié le 22/05/2015 - Victime de violences physiques sur un terrain le 1 mai, Laurent Louis-Eugène a accepté de revenir sur cette agression. L'arbitre de 48 ans siffle de nouveau, mais condamne un certain climat.
Laurent Louis-Eugène (au centre): « Les arbitres sont des proies faciles, car pas protégées. On arrive seul, on repart seul. »

Le 1 mai devait être le moment de souffler pour Laurent Louis-Eugène, parce qu'il lançait un week-end de trois jours et lui donnait l'occasion d'assouvir sa passion de l'arbitrage. Sifflet en main, la rencontre de Coupe Tassin Migné-Auxances - Poitiers FC 2 s'était déroulée à peu près comme les autres, avec les contestations verbales qui escortent très souvent le monde du ballon rond.

Rien de trop anormal, donc, jusqu'à la violence physique d'un spectateur, « éducateur » à Migné et mis définitivement sur la touche par son club. Deux « grandes claques » et une nuit blanche plus tard, l'arbitre de Ligue a porté plainte contre son agresseur. Trois semaines après, Laurent Louis-Eugène revient sur cet épisode. Marqué, mais déterminé à poursuivre sa route au sifflet.

"L'arbitrage reste un monde de l'omerta. Il faut attendre quoi? Un coup de couteau ou un coup de fusil?"

Comment allez-vous aujourd'hui?

« Ça va très bien. J'ai la chance d'avoir 48 ans, d'être serein. Je n'ai pas eu de grosses séquelles physiques: grâce à l'intervention de quelqu'un, ce qui devait être deux coups de poing s'est transformé en deux grandes claques. Une sur le front, une sur la tempe. La deuxième m'a sonné pendant quelques secondes. Je suis tombé en arrière. J'ai aussi subi un traumatisme psychologique. »

Les heures et les jours qui ont suivi l'agression n'ont pas dû être simples à vivre...

« Je n'ai pas dormi de la nuit, mais à six heures du matin le lendemain, j'étais douché, habillé pour aller porter plainte. Derrière, il y a eu deux autres nuits un peu compliquées. »

Avez-vous eu un arrêt de travail?

« Non, je suis reparti au travail dès le lundi suivant. Et dès le lendemain, j'étais sûr d'avoir envie de retourner arbitrer. Mais je pense aux jeunes prometteurs au sifflet, moins aguerris. Si l'un d'eux avait été à ma place, il aurait sans doute raccroché. »

Qu'attendez-vous de la plainte déposée?

« Je n'attends rien, pas de condamnation exemplaire. Pour la forme, je ne pouvais pas laisser passer sous silence cet événement que certains jugent anecdotique.

"Capituler, ce serait donner raison à ces gens-là"

Le jour-même, c'est le délégué du match, du club de Migné, qui a mis le feu aux poudres. Sans ça, peut-être que mon agresseur n'aurait pas pété les plombs... Et après le match, tout le monde l'avait identifié. Les dirigeants du club en question étaient là. Mais quand mes assistants sont venus poser la question, personne n'a voulu donner son nom. Ça, ça m'a autant choqué que l'agression. »

Etes-vous retourné sur le terrain avec de l'appréhension?

« Non, aucune. C'était un acte isolé, pas un regroupement de quinze personnes. Je suis arbitre de Ligue, j'ai repris avec un Boussac - Noailles (PL), en distribuant un carton jaune. De quoi me réconcilier avec le foot et l'arbitrage. »

Aujourd'hui, on sent dans votre discours que cette agression est de l'histoire ancienne...

« Malheureusement, je suis passé à autre chose. »

Malheureusement?

« Les instances ne m'ont pas permis de m'apitoyer sur mon sort. En terme de soutien, il y a eu moins que le strict minimum. J'ai eu un coup de fil, à titre personnel, de Jean-Louis Rideau (président de la commission de détection, de recrutement et de fidélisation des arbitres au District de la Vienne) qui m'a beaucoup touché. Mais au sens officiel, silence radio. Je n'ai eu aucune preuve d'inquiétude, pas le moindre message de soutien de la part des instances gouvernantes, le District et la CDA (Commission départementale de l'arbitrage). Ça ne fait que conforter ma vision des choses par rapport à ces gens-là... »

Quel regard portez-vous sur la mesure prise par ces mêmes instances de reporter le coup d'envoi des rencontres de 15 minutes ce week-end?

« Aux grands maux les petits moyens... Je leur ai répondu par une lettre ouverte, je ne pouvais pas laisser passer cela. Il faut attendre quoi? Un coup de couteau ou un coup de fusil? Moi-même, je ne peux pas me révolter à hauteur de ce que je voudrais, car l'arbitrage reste un monde de l'omerta. »

Un monde qui a connu deux agressions en quinze jours dans la Vienne...

« J'ai appelé mon collègue agressé (dimanche dernier, lire nos éditions de mardi et mercredi). Il avait envie de tout arrêter. Lui a subi une agression plus importante, avec tentative de strangulation et coups de pied dans les reins. »

"En prenant le sifflet, je savais que la probabilité de me faire agresser existait"

« Je lui ai dit de bien réfléchir, à tête reposée. Sous prétexte de tels agissements, il faudrait se priver du plaisir d'arbitrer? »

Ce plaisir n'est-il pas entaché depuis quinze jours?

« Mon plaisir personnel est plus fort que tout. Arrêter, capituler, ce serait donner raison à ces gens-là. J'ai été joueur, éducateur, président de club avant d'être arbitre. En prenant le sifflet, je savais que la probabilité de me faire agresser existait. J'avais admis cela, en priant le Bon Dieu que ça n'arrive pas. Mais le 1 mai, c'est tombé sur moi. J'avais déjà eu une portière de voiture cabossée après un match. Je me savais exposé. Mon discours est très pessimiste, mais c'est la réalité. Je m'identifie de moins en moins au sport dans lequel j'ai grandi. »

Source : CENTRE-PRESSE